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Compagnie Adéquate | Tout est dans le nom

Visuel Cie Adéquate

La compagnie Adéquate, co-fondée par Lucie Augeai et David Gernez, ne peut pas mieux porter son nom. Tous les projets de la compagnie sont réfléchis en adéquation avec leurs valeurs : le lien aux autres et des pratiques écologiquement vertueuses.

Partie 1 | Le lien aux autres

Partie 1 | Le lien aux autres

Implantée à Migné-Auxances, près de Poitiers, la compagnie Adéquate crée des spectacles de danse contemporaine depuis presque 15 ans. La danse est le moyen d’expression premier de la compagnie pour questionner le rapport aux autres, thème fondateur de ses créations. Toutefois, la compagnie  a décidé d’aller encore plus loin dans ce questionnement. Depuis 5 ans, elle porte le festival « Etonnant mouvement », véritable projet de territoire qui embarque toute la population.

Un festival pensé pour Migné-Auxances

« Etonnant mouvement » (3 jours en juillet de cirque et danse contemporaine) est un festival pensé pour s’inscrire dans la ville de Migné-Auxances en impliquant le plus de monde possible. En effet, la compagnie Adéquate travaille avec la municipalité mais également avec des adolescents de la commune et des habitants bénévoles. Elle veille à ce que l’investissement de chacun ait du sens pour la personne qui donne de son temps. Aussi, les adolescents sont impliqués dans toutes les facettes de l’organisation pour leur faire découvrir différents métiers du spectacle vivant. Les artistes accueillis sur le festival sont logés chez des habitants volontaires. La sélection des duos artistes/habitants est particulièrement soignée pour créer des échanges qui dépasseront le simple accueil hôtelier : un artiste musicien sera hébergé chez un musicien amateur par exemple.

Toujours dans la volonté de faire partager la culture au plus grand nombre, la compagnie Adéquate est attentive aux formats et aux horaires des spectacles proposés pendant le festival. Ainsi, pour inclure le public de l’EHPAD, elle prend en compte les heures de prise de repas ou de repos. Pour que les jeunes parents puissent assister aux représentations, elle sélectionne des spectacles courts, adaptés à tous les publics.

Le choix des lieux dans la ville pour le festival n’est pas anodin. La compagnie souhaite valoriser le patrimoine bâti et naturel de Migné-Auxances et propose ainsi des représentations dans l’église, le parc mais aussi dans des lieux plus confidentiels tel que le monastère du Carmel, communauté de religieuses.

L’objectif de la compagnie semble atteint avec ce festival qui, pour l’édition 2025, a attiré plus de 1600 spectateurs, 30 bénévoles et 20 artistes.

Partie 2 | Une charte d’éco-responsabilité

Partie 2 | Une charte d’éco-responsabilité

La compagnie Adéquate se questionne depuis de nombreuses années sur l’impact de la création et de la production de spectacles vivants sur l’environnement. Ces réflexions ont abouti, dès 2021, à la rédaction d’une charte d’éco-responsabilité. Celle-ci est téléchargeable gratuitement pour que tout opérateur culturel puisse s’en saisir.

« Les deux leviers d’action au niveau de la compagnie sont la scénographie et surtout la mobilité. »

Lucie Augeai –

La compagnie Adéquate a travaillé son empreinte environnementale dès 2015 pour sa création Job. Pour cela, les deux chorégraphes ont été vigilants à la provenance géographique des artistes et ils ont pensé les décors et costumes pour qu’ils tiennent dans une valise afin de voyager uniquement en train.

A la suite de cette expérience ils ont décidé de partager leurs pratiques avec d’autres compagnies en rédigeant les étapes de réflexion à avoir pour une production de spectacle plus éco-responsable.

||| En amont de la création il convient de réfléchir à :

  • la provenance des équipes pour les étapes de création et répétitions,
  • les matériaux pour les décors, leur réemploi et leur transport,
  • le choix des lumières,
  • l’alimentation des équipes.

||| Après la création on s’interroge sur :

  • l’alimentation en tournée,
  • l’hébergement,
  • les transports pour la tournée,
  • la communication et le stockage numérique.
Charte en téléchargement
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Axut! | Chiche, on ose le théâtre en basque !

Photo du spectacle Lurrez Estali de la cie Axut
Mis à jour le 08 décembre 2025

Axut! est un collectif d’artistes qui ose le théâtre en basque. Et quand on dit basque c’est bien exclusivement dans cette langue, sans aucune traduction ou passages en français.

Des créations engagées

Des créations engagées

Je travaille dans ma langue et dans ma culture pour que mes enfants aient le droit de vivre, d’imaginer, de rêver et de se fâcher dans leur langue.

Ximun Fuchs, metteur en scène et co-fondateur d’Axut! –

Axut! (qui signifie chiche en basque) ose le théâtre contemporain en basque. Toutefois, la compagnie ne se limite pas à défendre la langue basque et l’identité culturelle de ce territoire en l’employant dans ses créations. Le collectif va plus loin en choisissant des thèmes qui résonnent particulièrement pour le territoire bascophone (de chaque côté de la frontière) tel que la paysannerie, les migrations, la quête d’identité… Aussi, en plus de cela, la compagnie est très attentive aux enjeux écologiques qu’elle questionne dans ses spectacles. Elle privilégie également des tournées locales et imagine des scénographies sobres pour réduire son empreinte carbone.

La diffusion de spectacles en basque

La diffusion de spectacles en basque

Produire et diffuser des spectacles exclusivement en langue basque peut sembler un pari fou et un projet économique voué à l’échec. Comprises uniquement par des locuteurs basques, ces créations semblent ne s’adresser qu’à une minorité de personnes et donc être vouées à n’être jouées que dans quelques lieux du Pays basque.

Axut! a contourné cette contrainte en l’intégrant pleinement et en en faisant sa force. Ainsi, leurs pièces sont écrites en lien avec leur territoire d’implantation, les habitants et tout l’écosystème culturel basque. Elles sont ensuite jouées principalement dans le Pays basque mais les représentations sont nombreuses (notamment du fait qu’elles ne sont pas créées uniquement pour des salles de spectacles) et attirent beaucoup de public. On pourrait alors penser qu’une tournée de diffusion sur un si petit territoire a un modèle économique peu viable. Pourtant, Axut! a joué 71 fois la pièce Hondamendia sur une saison ! A titre de comparaison, 52% des compagnies françaises ont moins de 20 dates par saison, selon Lapas, et seulement 15% ont entre 50 et 100 dates.

Carte du Pays basque
Carte des provinces du Pays basque
Des valeurs écologiques

Des valeurs écologiques

On a tendance à ne rien imposer aux autres mais à se l’imposer à nous-même.

Ximun Fuchs, metteur en scène et co-fondateur d’Axut! –

Les membres d’Axut! sont très attentifs aux questions environnementales. Ils s’imposent donc des pratiques éco-responsables pour leurs créations :

  • une alimentation en circuit court,
  • des déplacements limités pendant les phases de création, facilités par le fait que toutes les personnes de l’équipe sont proches géographiquement,
  • des scénographies sobres et minimalistes pour qu’elles puissent tenir dans un petit fourgon lors des tournées,
  • des tournées dans un rayon de 250 km environ.

Outre ces mesures prises au sein même de la compagnie, Axut! aborde et questionne les enjeux de la transition écologique dans toutes ses productions théâtrales. L’écologie est ainsi au cœur des sujets abordés dans les créations, à l’image de Lurrez Estali qui parle de paysannerie et dans laquelle les questions autour de la nourriture, de la façon de se nourrir et de produire sont bien entendu traitées.

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Réemploi des décors et costumes à l’Opéra

salle de l'opéra de Limoges, sièges vides
Mis à jour le 24 avril 2025

L’Opéra de Limoges et l’Opéra National de Bordeaux se sont engagés conjointement dans une réflexion sur la transition écologique de leurs productions.

Afin de nourrir les réflexions sur la transition écologique des maisons d’opéra en France, Limoges et Bordeaux ont décidé de se concentrer sur la question du réemploi des décors et costumes, tandis que d’autres consortiums, tels que le collectif 17h25, poursuivent la réflexion sur la mutualisation d’éléments standard de décors ou encore l’éco-conception.
Les deux opéras néo-aquitains ont sollicité une étude préliminaire pour identifier et assoir des principes communs aux deux maisons sur la maîtrise d’ouvrage circulaire et raisonnée de la production des décors, costumes et accessoires.

« Nous sommes deux maisons sur la ligne de départ (il n’y a que deux opéras en Nouvelle-Aquitaine) mais notre objectif est aussi de faire partager notre approche à d’autres institutions. »

Alain Mercier, directeur général et artistique de l’Opéra de Limoges. –

Nous sommes allés à la rencontre du personnel de l’Opéra de Limoges :

||| Alain Mercier, directeur général et artistique
||| Amandine Petite, menuisière
||| Nelli Vermel, cheffe costumière
||| Laurent Garnier, serrurier
||| Frédéric Peyrot, peintre

Et des deux metteurs en scène du collectif Clarac et Delœuil > le lab pour comprendre comment cette question du réemploi raisonne en eux et peut se déployer dans les créations et productions à venir.

Moderato | Le documentaire

Moderato | Le documentaire


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Une démarche bien engagée

Une démarche bien engagée

Que ce soit pour l’Opéra national de Bordeaux ou l’Opéra de Limoges, la réflexion sur une production plus vertueuse et éco-responsable est antérieure à leur demande d’étude préliminaire. En effet, chacune de leur côté, ces maisons d’opéra ont expérimenté, et continuent de le faire, des techniques pour réduire l’impact écologique de certaines productions.

L’Opéra national de Bordeaux a opté pour une politique « Zéro achat » tandis que l’Opéra de Limoges a testé le concept « Un créateur, un seul décor, plusieurs œuvres ».

Le zéro achat

Le zéro achat

L’Opéra national de Bordeaux (ONB) s’est engagé dans une politique Zéro achat dès janvier 2023 avec Requiem de Mozart. Depuis, deux créations par saison sont produites ainsi.

Emmanuel Hondré, directeur général de l’Opéra national de Bordeaux, n’a pas eu de mal à convaincre Stéphane Braunschweig, scénographe du Requiem de Mozart, qui a répondu avec enthousiasme au défi : penser un décors entièrement à partir de matériaux et éléments existants, et ce de façon totalement invisible pour les spectateurs.
Ainsi, en plus de la réutilisation des stocks de l’ONB, le Requiem est passé par des circuits alternatifs pour se procurer certains éléments scénographiques : friperie solidaire, don en nature par des entreprises du textile ou du bois.

Suite à cette première expérience réussie, l’ONB propose chaque saison deux productions « zéro achat » : une création « grande forme », telle que Requiem ou La Bohème, et une création « petite forme » proposée par l’Académie de l’Opéra.

Si cette démarche d’économie circulaire participe assurément à rendre les productions plus vertueuses sur le plan environnemental, elle ne permet pas d’en réduire le coût.

« Ce que l’on achète pas on va le dépenser en temps. C’est plus compliqué d’arranger un matériau qui a déjà de l’existence mais aussi d’aller à la recherche de partenaires. C’est un investissement sociétal. »

Emmanuel Hondré, directeur général de l’Opéra national de Bordeaux. –
Ateliers décors © Opéra National de Bordeaux
Atelier décors de l’Opéra national de Bordeaux
Un créateur, un seul décor, plusieurs œuvres

Un créateur, un seul décor, plusieurs œuvres

L’Opéra de Limoges a opté pour un autre concept pour réduire l’impact environnemental des productions, celui de la réutilisation d’un même décor pour plusieurs créations.
Aucun décor n’est imposé à un metteur ou scène ou un scénographe ! Dans l’expérimentation menée à Limoges, il est proposé à un créateur de penser plusieurs de ses œuvres à partir d’un seul et même décor, également imaginé par lui. Ainsi, le créateur est amené à se projeter dans ses futures œuvres pour créer un décor qui pourra s’adapter à plusieurs propos artistiques.

En avril 2024, l’Opéra de Limoges a programmé Nous sommes la terre, création scénique d’après La Grande Messe en ut mineur KV 427 (1783) de W. A Mozart, dont le décor était partagé avec le projet Adieu à la Mélancolie, d’après Luo Ying. Ces productions sont toutes deux signées Roland Auzet à la mise en scène.
De même, la compagnie L’Unijambiste a monté Macbeth en 2024 à partir du décor de la même compagnie utilisé en 2015 pour Der Freischütz.

Et la suite ?

Et la suite ?

L’étude préliminaire remise aux deux opéras néo-aquitains appelle à d’autres études complémentaires, notamment sur la faisabilité d’une ressourcerie qui pose la question de l’infrastructure nécessaire, de son emplacement et de son portage.

En Nouvelle-Aquitaine, d’autres projets de ressourcerie sont en cours de montage, notamment celui porté par Ciné Passion 24 dans l’ancienne usine de tabac à Sarlat. Pensée initialement comme une ressourcerie dédiée au cinéma et à l’audiovisuel, des passerelles pourraient peut-être se tisser avec le secteur du spectacle vivant et donc de l’opéra (lire l’article Du tabac au cinéma : une réhabilitation vertueuse).

Cartes d’identités des opéras

Cartes d’identités des opéras

Uniques opéras sur l’ensemble de la Nouvelle-Aquitaine, découvrez les spécificités de ces deux maisons en quelques éléments clés.

© William Windrestin / © Opéra de Limoges / © Opéra National de Bordeaux


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Spectacle vivant | Exemples inspirants

AdobeStock #891780659 par DesignStorez

Pour mieux comprendre les attendus du règlement d’intervention « Spectacle vivant » de la Direction de la Culture et du Patrimoine, il vous est proposé de découvrir quelques porteurs de projets qui s’inscrivent parfaitement dans l’un des trois axes suivants : « transitions », « droits culturels » et « territoire ».

Puisqu’un exemple concret est plus parlant qu’un texte administratif de règlement d’intervention, découvrez 15 opérateurs (compagnies, labels, ensembles musicaux, lieux culturels de proximité), répartis sur l’ensemble de la Nouvelle-Aquitaine. Pour chacun d’entre eux, c’est les points forts de leur démarche en terme d’engagement dans la transition écologique, de respect des droits culturels ou d’implantation et implication du territoire qui sont mis en avant.

Exemples inspirants
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CCN Ballet Biarritz

Visuel CCN_biarritz
Mis à jour le 12 décembre 2024

Depuis 2018, Le Malandain Ballet Biarritz s’associe à la Fondation Cristina Enea de Donostia/San Sebastián pour proposer un programme chorégraphique de sensibilisation à l’environnement aux collégiens âgés de 12 à 15 ans. Il s’inscrit ainsi dans l’axe « transitions » du règlement d’intervention Spectacle vivant

Dirigé par Thierry Malandain, le CCN Ballet Biarritz développe un projet artistique axé autour de la création chorégraphique néoclassique et de sa diffusion. Il développe également un partenariat fort avec l’Espagne et un soutien à la jeune création chorégraphique.

Pour mieux comprendre les attendus du règlement d’intervention « Spectacle vivant » de la Direction de la Culture et du Patrimoine, il vous est proposé de découvrir quelques porteurs de projets qui s’inscrivent parfaitement dans l’un des trois axes suivants : « transitions », « droits culturels » et « territoire ».

Le projet Planeta Dantzan

Le projet Planeta Dantzan

Le programme innovant Art & Environnement «Planeta Dantzan» fait le pari de s’appuyer sur un Ballet pour s’adresser directement aux émotions et provoquer une prise de conscience des jeunes publics aux enjeux environnementaux.

7 000 enfants ont déjà bénéficié du programme depuis sa création en 2018. Pour la moitié des enfants, il s’agit d’une première rencontre avec la danse. Ce projet a un impact positif sur les enfants et leur famille en lien avec leur rapport à la consommation et avec la nature. C’est également un projet transfrontalier qui permet la rencontre culturelle entre des collégiens français et espagnols autour du ballet et de l’environnement.

Le projet vise à impulser un changement d’habitudes chez les élèves en les incitant à devenir des citoyens conscients de la fragilité des équilibres naturels et de la nécessité de revenir à une économie plus verte et respectueuse des ressources.

Autres exemples inspirants
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Au fil du vent

Visuel de la compagnie Au fil du vent
Mis à jour le 12 décembre 2024

La compagnie Au fil du vent porte un intérêt particulier aux transitions écologiques. Elle s’inscrit dans l’axe « transitions » du règlement d’intervention Spectacle vivant par ses actions autour de l’alimentation, de l’utilisation des énergies et de sa mobilité.

Pour mieux comprendre les attendus du règlement d’intervention « Spectacle vivant » de la Direction de la Culture et du Patrimoine, il vous est proposé de découvrir quelques porteurs de projets qui s’inscrivent parfaitement dans l’un des trois axes suivants : « transitions », « droits culturels » et « territoire ».

La compagnie Au fil du vent développe son travail de création en arts du cirque, de diffusion et de lien avec les personnes en Nouvelle-Aquitaine notamment en Dordogne, son territoire d’implantation.
Créée en 2001 par Johanna Gallard, la compagnie circassienne est spécialisée dans la pratique du fil et a la singularité de compter des poules comédiennes dans son équipe artistique. La compagnie mêle ce médium à une large palette de disciplines comme le clown de théâtre, le théâtre gestuel, la musique.

Au fil du vent s’engage dans la transition écologique par un soin particulier à l’alimentation, aux tournées et à la création de décors.

Energie
Picto énergie
Énergie

La compagnie Au fil du Vent réalise sa scénographie avec des éléments naturels tel que du brou de noix pour teindre les textiles et autres supports. Elle demande un composteur sur les lieux de diffusion où elle se produit et elle est inscrite dans un réseau de mutualisation de matériel.

Elle refuse des dates en salle en période estivale pour éviter de se produire sous climatiseur.

Alimentation
Picto alimentation
Alimentation

La compagnie s’attache à mettre au centre de ses préoccupations le bien-être animal notamment par une alimentation durable, végan et biologique.

Mobilité
Picto mobilité
Mobilité

Johanna Gallard s’attache à travailler sa logique de tournée, son installation sur un territoire et développe un travail en séries en ajustant les prix de cession pour encourager la démarche. Dans sa réflexion elle privilégie aujourd’hui des déplacements dans une dynamique territoriale forte, et principalement régionale, en visant à réduire de façon significative son empreinte carbone.

Autres exemples
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La Fausse Compagnie

Visuel La Fausse Compagnie

La Fausse compagnie porte un intérêt particulier aux transitions écologiques. Elle s’inscrit dans l’axe « transitions » du règlement d’intervention Spectacle vivant par ses actions autour de l’alimentation, de l’utilisation des énergies et de sa mobilité.

Pour mieux comprendre les attendus du règlement d’intervention « Spectacle vivant » de la Direction de la Culture et du Patrimoine, il vous est proposé de découvrir quelques porteurs de projets qui s’inscrivent parfaitement dans l’un des trois axes suivants : « transitions », « droits culturels » et « territoire ».

La compagnie Au fil du vent développe son travail de création en arts du cirque, de diffusion et de lien avec les personnes en Nouvelle-Aquitaine notamment en Dordogne, son territoire d’implantation.
Créée en 2001 par Johanna Gallard, la compagnie circassienne est spécialisée dans la pratique du fil et a la singularité de compter des poules comédiennes dans son équipe artistique. La compagnie mêle ce médium à une large palette de disciplines comme le clown de théâtre, le théâtre gestuel, la musique.

Au fil du vent s’engage dans la transition écologique par un soin particulier à l’alimentation, aux tournées et à la création de décors.

Alimentation
Picto alimentation
Alimentation

La compagnie s’attache à mettre au centre de ses préoccupations le bien-être animal notamment par une alimentation durable, végan et biologique.

Mobilité
Picto mobilité
Mobilité

Johanna Gallard s’attache à travailler sa logique de tournée, son installation sur un territoire et développe un travail en séries en ajustant les prix de cession pour encourager la démarche. Dans sa réflexion elle privilégie aujourd’hui des déplacements dans une dynamique territoriale forte, et principalement régionale, en visant à réduire de façon significative son empreinte carbone.

Energie
Picto énergie
Énergie

La compagnie Au fil du Vent réalise sa scénographie avec des éléments naturels tel que du brou de noix pour teindre les textiles et autres supports. Elle demande un composteur sur les lieux de diffusion où elle se produit et elle est inscrite dans un réseau de mutualisation de matériel.

Elle refuse des dates en salle en période estivale pour éviter de se produire sous climatiseur.

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Les mille Printemps

Cie Les milles Printemps

La compagnie Les milles Printemps porte un intérêt particulier aux transitions écologiques. Elle s’inscrit dans l’axe « transitions » du règlement d’intervention Spectacle vivant par ses actions autour de l’alimentation, de l’utilisation des énergies et de sa mobilité.

Pour mieux comprendre les attendus du règlement d’intervention « Spectacle vivant » de la Direction de la Culture et du Patrimoine, il vous est proposé de découvrir quelques porteurs de projets qui s’inscrivent parfaitement dans l’un des trois axes suivants : « transitions », « droits culturels » et « territoire ».

La compagnie Les milles Printemps développe un travail de création en théâtre de diffusion et de lien avec les personnes au sein de la Commune de Montlieu-La-Garde et de la Communauté de communes de Haute-Saintonge, son territoire d’implantation (territoire à enjeu culturel). Elle organise également depuis 2023 le festival Le Bruit des Printemps.
Elle porte un intérêt particulier aux transitions écologiques, tant dans ses activités de compagnies que dans l’organisation du festival.

Mobilité
Picto mobilité
Mobilité

Johanna Gallard s’attache à travailler sa logique de tournée, son installation sur un territoire et développe un travail en séries en ajustant les prix de cession pour encourager la démarche. Dans sa réflexion elle privilégie aujourd’hui des déplacements dans une dynamique territoriale forte, et principalement régionale, en visant à réduire de façon significative son empreinte carbone.

Energie
Picto énergie
Énergie

La compagnie Au fil du Vent réalise sa scénographie avec des éléments naturels tel que du brou de noix pour teindre les textiles et autres supports. Elle demande un composteur sur les lieux de diffusion où elle se produit et elle est inscrite dans un réseau de mutualisation de matériel.

Elle refuse des dates en salle en période estivale pour éviter de se produire sous climatiseur.

Alimentation
Picto alimentation
Alimentation

La compagnie s’attache à mettre au centre de ses préoccupations le bien-être animal notamment par une alimentation durable, végan et biologique.

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Feuille de route pour la transition écologique de la culture

Feuille de route spécifique pour la transition écologique de la culture

Le 12 mars 2024, la Région Nouvelle-Aquitaine a adopté une feuille de route spécifique pour la transition écologique de la culture et par la culture en Nouvelle-Aquitaine.

Cette feuille de route a été élaborée à partir d’une concertation large, associant notamment les agences culturelles régionales OARA, ALCA et L’A. ainsi que l’ensemble des réseaux d’acteurs culturels néo-aquitains.

Elle comprend 6 engagements dans la suite de Néo Terra, la feuille de route du conseil régional en faveur de la transition écologique et énergétique et des éco-socio-conditionnalités régionales. Sans incidence financière directe, elle s’appliquera dans le cadre du budget global consacré à la politique culturelle.
On y retrouvera la réduction des impacts négatifs de la mobilité, la sobriété dans l’usage des ressources naturelles ou numériques, tout autant que la valorisation du patrimoine naturel protégé ou l’accompagnement des transformations du territoire.

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Un Festival à Villeréal : histoire d’un festival engageant

Un festival à Villeréal 2023
Mis à jour le 03 décembre 2024

Chaque été, depuis 2009, Villeréal (47) se transforme en théâtre à ciel ouvert le temps d’une semaine. Alors que la 14ème édition de Un Festival à Villeréal s’achève, nous avons longuement conversé avec Samuel Vittoz, le directeur artistique.

Nous sommes en 2009, Samuel est sorti du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris depuis 3 ans. Il décide de revenir dans ce coin de France, en Lot-et-Garonne, où, enfant, il passait toutes ses vacances; Il y crée un festival de théâtre.

Région Nouvelle-Aquitaine : Pourquoi avoir choisi Villeréal précisément ?

Samuel : Mon père est de Villeneuve-sur-Lot mais Villeréal a une économie sociale particulière. C’est une ville de 1300 habitants avec 157 commerçants ! De plus, elle a une position centrale à 30 minutes de Villeneuve d’un côté et 30 minutes de Bergerac de l’autre, 2h de Bordeaux et de Toulouse. Cependant, le premier théâtre est à 30 km, il n’y avait donc pas d’habitude de « consommation » du spectacle vivant…
Pour moi, la pratique théâtrale est un complexe politique, social, économique et artistique. Je voulais faire un projet pour lequel j’agirais sur l’ensemble de cette chaîne, et pas uniquement sur la partie artistique. Remettre le théâtre au cœur de la cité, et quoi de mieux qu’un village construit en bastide comme Villeréal !?

Il ne s’agissait pas d’arriver avec un projet tout fait dans un lieu mais de comprendre les ressources d’un territoire pour créer le projet approprié.

Enfin, si nous nous sommes installés à Villeréal c’est aussi et surtout parce que le maire de l’époque, Pierre-Henri Arnstam, a été tout de suite sensible à notre projet et la municipalité a été notre premier soutien.

Un festival aux deux règles

Un festival aux deux règles

Le lieu du festival est choisi, l’association Vous êtes ici est créée, tout est prêt pour lancer la première édition !

Région Nouvelle-Aquitaine : En quoi Un Festival à Villeréal se différencie d’un autre festival de théâtre ?

Samuel : On s’est imposé deux règles d’or : être un festival de création et questionner les modèles de production en privilégiant le « non-marchand ».

Au début de l’aventure, pour encourager la création théâtrale, l’écriture au plateau ou encore l’écriture collective, on invitait les équipes artistiques pendant 4 à 5 semaines à venir travailler et vivre sur place pour créer un spectacle. Au début, les créations étaient entièrement pensées pour le festival, puis, au fur et à mesure des années, certaines ont dépassé le temps du festival et ont été jouées ailleurs. En 10 ans, on a dû produire une soixantaine de formes…

Région Nouvelle-Aquitaine : Mais comment faisiez-vous pour accueillir des équipes artistiques sur une période aussi longue ?

Samuel : En faisant appel aux habitants volontaires pour héberger les artistes chez eux ! Aussi, lorsque nous avons commencé, il y avait beaucoup de maisons inhabitées sur la commune. Nous contactions les propriétaires pour leur demander si nous pouvions les utiliser et, lorsqu’on avait l’accord, on les meublait (avec des meubles prêtés encore une fois par les habitants) pour y loger les équipes ou bien pour y jouer les spectacles.

Région Nouvelle-Aquitaine : Les habitants devenaient de réels acteurs de ce festival, sans eux vous n’auriez pas pu rester dans un modèle non-marchand pour l’hébergement.

Samuel : Leur apport allait bien au-delà de cela ! Nous avons créé un réseau solidaire et d’entraide entre les habitants et les artistes pour répondre aux besoins de la création. Les artistes discutaient avec les habitants de leurs envies de costumes, de décors, etc. et chacun prêtait un élément par-ci, par-là : une lampe, un chapeau, une chaise… Souvent, en discutant, les habitants questionnaient les artistes sur les raisons du choix de tel ou tel accessoire et finissaient par leur proposer autre chose qui collait davantage au projet. C’était une réelle collaboration !
Cela a tellement bien fonctionné que les habitants bénévoles se sont constitués en association : Les Amis du festival.

En plus de l’aide des habitants, on a pu utiliser l’ancienne gendarmerie de Villeréal pendant 2 ans, avec l’accord du Département, puis les locaux du Trésor Public, mis à disposition par la Mairie, avant qu’ils ne soient vendus.

S’arrêter pour mieux repartir

S’arrêter pour mieux repartir

Après 10 années d’existence, les organisateurs ressentent un essoufflement, des difficultés à renouveler les membre du réseau d’habitants et le COVID bouleverse tout !

Région Nouvelle-Aquitaine : Vous avez annulé une seule édition en 2020 à cause de la crise sanitaire ; trois ans plus tard, qu’est-ce qui a changé ?

Samuel : Beaucoup de choses ont changé, à commencer par le contexte immobilier de Villeréal qui, depuis l’obtention du label « Plus beau village de France », a beaucoup évolué. Actuellement, il n’y a plus de maisons à vendre dans la village… Tous ces lieux qui nous utilisions pour nos spectacles, pour y loger des artistes ne sont donc plus disponibles.
Il est aussi difficile de trouver des habitants qui acceptent de recevoir chez-soi des équipes pendant une période aussi longue. Enfin, le milieu artistique s’est précarisé, il n’est pas facile pour les artistes de s’investir dans un projet sur plusieurs semaines.

Face aux difficultés, l’équipe du festival décide de réagir et d’adapter son projet à ce nouveau contexte social, économique et artistique.

Samuel : Un changement de formule s’imposait ! Nous souhaitions redonner un nouvel élan à notre projet en lui donnant un temps autre que celui estival. Nous proposons donc maintenant une programmation à l’année, non plus uniquement sur Villeréal mais aussi sur les autres villages de la communauté de communes Bastides en Haut-Agenais Périgord et des actions de médiations avec les scolaires notamment.
L’idée est de travailler sur un temps long, avec des équipes artistiques qui sont inviter sur plusieurs années en venant régulièrement sur le territoire, pendant et hors festival.

Région Nouvelle-Aquitaine : Et les habitants dans ce changement, sont-ils toujours inclus dans vos réflexions ?

Samuel : Sans aucun doute ! Ils sont toujours sollicités pour héberger des artistes, même si aujourd’hui nous avons contacté plusieurs maires de la communauté de communes pour disposer de leurs locaux vacants. Enfin, nous sommes en train de réfléchir au modèle de gouvernance de notre association Vous êtes ici. Finalement, avec les années, on a constaté qu’il y avait confusion entre les deux associations, la nôtre et celle des Amis du festival qui avait été créée pour nous aider. Les gens ne comprenaient plus pourquoi il fallait adhérer à l’association des Amis pour aider le festival et pas à l’association organisatrice directement. On a donc décidé d’ouvrir Vous êtes ici aux adhésions et nous travaillons maintenant à renforcer nos instances de gouvernance avec un bureau et un conseil d’administration animés par des personnes motivées.

Région Nouvelle-Aquitaine : Vous êtes dans une phase de transition très importante pour le projet sur le territoire, vous parvenez tout de même à garder un public fidèle ?

Samuel : Les spectateurs sont peut-être l’élément le plus stable de ces dernières années. Au départ, le public était composé à 70% de connaissances, d’amateurs de théâtre qui venaient de toute la France et seulement 30% de locaux. Il nous a fallu quelques années pour être pleinement acceptés par les habitants « du coin », pour casser les idées reçues sur le théâtre (considéré par plusieurs comme un art pour les « intellos »), sur les artistes « payés à rien faire », etc. Et puis, depuis 2012-2013, la tendance s’est inversée et depuis nous sommes sur un ratio de 70% de locaux et 30% de personnes d’ailleurs.

La proximité créée avec les habitants, entre nous et eux mais aussi avec les artistes qui sont passés en résidence, ainsi que le choix que nous avons fait depuis le départ de se saisir des ressources du territoire uniquement (achats auprès des commerces du village pour l’alimentation, hébergements, etc.) ont instauré des liens très forts et durables qui ancrent profondément le projet sur Villeréal et ses alentours.

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