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L’intime rapport à la danse

© Pic la poule
Mis à jour le 21 novembre 2025

La compagnie Pic la Poule questionne l’intime rapport à la danse de chacun dans un projet de territoire sur le quartier de Beaulieu à Poitiers.

Pic la Poule est une compagnie de danse contemporaine, installée depuis de nombreuses années à Poitiers. La directrice artistique, Barbara Blanchet, s’intéresse particulièrement à la pratique amateur et à la relation entre le mouvement et l’espace, tout comme à la relation intime que chacun entretient avec la danse.

Le récit de l’intime rapport à la danse de chacun

Le récit de l’intime rapport à la danse de chacun

Pour le projet de territoire dans le quartier de Beaulieu, Barbara Blanchet travaille sur le temps long. Ainsi, elle a structuré ce projet en 3 volets s’échelonnant de début 2023 à fin 2025. L’objectif de ce travail est multiple : valoriser ce quartier dans sa dimension architecturale et humaine et parler de danse, de la pratique mais également des liens que chacun entretient avec cet art. Pour ce faire, la compagnie a décidé de mêler deux esthétiques : la danse et la photographie.

Après deux années d’interventions dans le quartier auprès des adultes et des enfants (vous pouvez en lire le détail plus bas), la compagnie Pic la Poule a finalement décidé de parler de danse, non pas par les corps en mouvement, mais par une approche plus intimiste, à savoir le recueil de témoignages d’habitants du quartier sur leur rapport à cet art.

Un projet en 3 volets

Un projet en 3 volets

Paysage(s) Intérieur(s)

Début 2023, Pic la Poule débute la démarche avec le projet Paysage(s) Intérieur(s) dans le but de poser un regard sensible sur les espaces du quartier. Plusieurs actions ont été menées sur l’année avec le souhait de rencontrer des habitants du quartier et de les rendre acteurs de ce projet artistique.
La première étape fût une déambulation dansée permettant de mettre en lumière différents espaces du quartier tels que la place de Templiers, les allées Marigny ou l’ensemble de la Grand Goule.
Parallèlement à cela, Barbara Blanchet et Vincent Curdy, le photographe, ont invité les habitants à se faire tirer le portrait. Enfin, Vincent Curdy a réalisé une vingtaine de photographies d’architecture et espaces naturels du quartier.

Fleur
Remise en question

Même si ce premier volet a touché un public de 300 personnes (tous évènements confondus), la compagnie estime ne pas avoir réussi son pari initial à 100%, à savoir impliquer réellement les habitants. A titre d’exemple, la déambulation dansée a réunie plusieurs personnes certes mais peu de danseurs étaient réellement des habitants du quartier.
Forte de ce constat, elle a redoublé d’inventivité pour palier à ce manque en instaurant une relation de confiance avec les personnes du quartier. Pour établir cette relation, Barbara a fait le choix de travailler avec les enfants de l’école primaire, moyen de toucher également leurs parents.

Faire corp(s)

Pour la deuxième année du projet de territoire, Barbara Blanchet a souhaité travailler avec les enfants du quartier pour leur donner envie de regarder autrement leurs lieux de vie quotidiens. Elle a alors monter un projet d’éducation artistique et culturelle avec l’école élémentaire Bouloux qui a amené les élèves à :

||| Pratiquer la danse dans et hors le murs,
||| Assister à un spectacle de danse professionnel,
||| Questionner l’architecture de leur quartier au regard de bâtiments du monde entier.

Un autre visible

Pour le dernier volet du projet, Pic la poule était déjà identifiée dans le quartier, puisque Barbara y intervenait depuis déjà deux ans. Cette présence sur le long terme lui a permis de créer des liens de confiance et donc d’approcher et intéresser des habitants du quartier qui, jusque-là, restaient un public difficile à atteindre.
Aussi, Barbara Blanchet a voulu revenir à la danse, non pas par les corps en mouvement, comme dans les précédents volets, mais par une approche plus intimiste. Elle souhaitait interroger ce que la danse signifie pour les gens de ce quartier. Pour cela, elle a de nouveau travaillé avec Vincent Curdy (photographe). La compagnie a établi un questionnaire qui permettait d’interroger les personnes sur ce que la danse représente pour eux : est-ce qu’ils se font beaux pour aller danser ? Est-ce qu’un objet en particulier les relient à la danse ? Etc.

Les témoignages des habitants volontaires ont été enregistrés et Vincent Curdy a réalisé une série de photographies de détails, objets en lien avec les paroles déposées.

La restitution de ce projet est prévu à l’automne 2025, au « Préau » (lieu central de Beaulieu), sous la forme d’une exposition photographique et sonore.

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En coulisses | Voyage sonore au cœur de la MÉCA

En coulisses
Mis à jour le 28 août 2025

Découvrez la MÉCA autrement, à travers une série de cinq podcasts sur les coulisses de ce lieu emblématique de la culture en Nouvelle-Aquitaine.

À l’occasion des cinq ans de l’ouverture de la MÉCA, la Région Nouvelle-Aquitaine a passé une commande artistique à Unendliche Studio pour la création de En coulisses | Voyage sonore au cœur de la MÉCA. Une série de podcasts en cinq épisodes, conçue comme une exploration sensible et immersive des coulisses de ce lieu culturel dédié à l’accompagnement des filières du spectacle vivant, du livre et du cinéma ainsi qu’à la diffusion de l’art contemporain.

Portée par la voix grave et habitée de Pascal Bouaziz, auteur et musicien, cette création sonore tisse un récit intime et poétique de la MÉCA, de celles et ceux qui l’animent, des gestes, des idées, des présences qui la traversent.

« En coulisses » est une création artistique sonore d’Eddie Ladoire, qui invite à une immersion à la fois singulière et collective, pour célébrer six ans de création, de rencontres et de territoires.

Épisode 1

Épisode 1 | Pile en plein cœur

À la MÉCA, tout commence au centre : une architecture qui ouvre, relie et rayonne sur toute la Nouvelle-Aquitaine. Découvrez comment ce bâtiment devenu emblème est pensé pour soutenir la culture sous toutes ses formes.

Épisode 2

Épisode 2 | Le secret c’est le vide

À la MÉCA, ce qui frappe, c’est l’espace : un vide vivant, propice à la création. Comment l’architecture sublime ce vide ? Comment le vide créait-il la circulation ? Réponses dans l’épisode 2.

Épisode 3

Épisode 3 | ça bosse !

Dans les coulisses de la MÉCA, artistes, technicien·ne·s, chargé·e·s de mission, de production, régisseur·euse·s, médiateur·trices, s’activent. Dans la ruche ça bosse, ça turbine, et il faut au moins ça pour soutenir, accompagner et diffuser la création, de Bayonne jusqu’à Guéret, à travers les 84100 km2 de notre grande région !

Épisode 4

Épisode 4 | pour tout le monde

La MÉCA, ambassade culturelle des territoires… et des publics : ouvrir la culture à toutes et tous et faire culture avec toutes et tous, c’est son ADN. Découvrir, rencontrer, connaitre et pratiquer : embarquez dans notre mission culturelle.

Épisode 5

Épisode 5 | Hors les murs

Depuis la MÉCA vers les territoires. Ici, on conçoit, on créé, on accueille. Partout, on rencontre, on diffuse, on collabore. Découvrez comment depuis la MÉCA, la culture irrigue toute la Nouvelle-Aquitaine

Journées Européennes du Patrimoine 2025

A l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine, les 20 et 21 septembre 2025, des séances d’écoute collective sont programmées : l’occasion de faire l’expérience sonore des coulisses de la Méca confortablement installé au MÉCAstudio.

Les résidents
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Compagnie Adéquate | Tout est dans le nom

Visuel Cie Adéquate

La compagnie Adéquate, co-fondée par Lucie Augeai et David Gernez, ne peut pas mieux porter son nom. Tous les projets de la compagnie sont réfléchis en adéquation avec leurs valeurs : le lien aux autres et des pratiques écologiquement vertueuses.

Partie 1 | Le lien aux autres

Partie 1 | Le lien aux autres

Implantée à Migné-Auxances, près de Poitiers, la compagnie Adéquate crée des spectacles de danse contemporaine depuis presque 15 ans. La danse est le moyen d’expression premier de la compagnie pour questionner le rapport aux autres, thème fondateur de ses créations. Toutefois, la compagnie  a décidé d’aller encore plus loin dans ce questionnement. Depuis 5 ans, elle porte le festival « Etonnant mouvement », véritable projet de territoire qui embarque toute la population.

Un festival pensé pour Migné-Auxances

« Etonnant mouvement » (3 jours en juillet de cirque et danse contemporaine) est un festival pensé pour s’inscrire dans la ville de Migné-Auxances en impliquant le plus de monde possible. En effet, la compagnie Adéquate travaille avec la municipalité mais également avec des adolescents de la commune et des habitants bénévoles. Elle veille à ce que l’investissement de chacun ait du sens pour la personne qui donne de son temps. Aussi, les adolescents sont impliqués dans toutes les facettes de l’organisation pour leur faire découvrir différents métiers du spectacle vivant. Les artistes accueillis sur le festival sont logés chez des habitants volontaires. La sélection des duos artistes/habitants est particulièrement soignée pour créer des échanges qui dépasseront le simple accueil hôtelier : un artiste musicien sera hébergé chez un musicien amateur par exemple.

Toujours dans la volonté de faire partager la culture au plus grand nombre, la compagnie Adéquate est attentive aux formats et aux horaires des spectacles proposés pendant le festival. Ainsi, pour inclure le public de l’EHPAD, elle prend en compte les heures de prise de repas ou de repos. Pour que les jeunes parents puissent assister aux représentations, elle sélectionne des spectacles courts, adaptés à tous les publics.

Le choix des lieux dans la ville pour le festival n’est pas anodin. La compagnie souhaite valoriser le patrimoine bâti et naturel de Migné-Auxances et propose ainsi des représentations dans l’église, le parc mais aussi dans des lieux plus confidentiels tel que le monastère du Carmel, communauté de religieuses.

L’objectif de la compagnie semble atteint avec ce festival qui, pour l’édition 2025, a attiré plus de 1600 spectateurs, 30 bénévoles et 20 artistes.

Partie 2 | Une charte d’éco-responsabilité

Partie 2 | Une charte d’éco-responsabilité

La compagnie Adéquate se questionne depuis de nombreuses années sur l’impact de la création et de la production de spectacles vivants sur l’environnement. Ces réflexions ont abouti, dès 2021, à la rédaction d’une charte d’éco-responsabilité. Celle-ci est téléchargeable gratuitement pour que tout opérateur culturel puisse s’en saisir.

« Les deux leviers d’action au niveau de la compagnie sont la scénographie et surtout la mobilité. »

Lucie Augeai –

La compagnie Adéquate a travaillé son empreinte environnementale dès 2015 pour sa création Job. Pour cela, les deux chorégraphes ont été vigilants à la provenance géographique des artistes et ils ont pensé les décors et costumes pour qu’ils tiennent dans une valise afin de voyager uniquement en train.

A la suite de cette expérience ils ont décidé de partager leurs pratiques avec d’autres compagnies en rédigeant les étapes de réflexion à avoir pour une production de spectacle plus éco-responsable.

||| En amont de la création il convient de réfléchir à :

  • la provenance des équipes pour les étapes de création et répétitions,
  • les matériaux pour les décors, leur réemploi et leur transport,
  • le choix des lumières,
  • l’alimentation des équipes.

||| Après la création on s’interroge sur :

  • l’alimentation en tournée,
  • l’hébergement,
  • les transports pour la tournée,
  • la communication et le stockage numérique.
Charte en téléchargement
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Axut! | Chiche, on ose le théâtre en basque !

Photo du spectacle Lurrez Estali de la cie Axut
Mis à jour le 08 décembre 2025

Axut! est un collectif d’artistes qui ose le théâtre en basque. Et quand on dit basque c’est bien exclusivement dans cette langue, sans aucune traduction ou passages en français.

Des créations engagées

Des créations engagées

Je travaille dans ma langue et dans ma culture pour que mes enfants aient le droit de vivre, d’imaginer, de rêver et de se fâcher dans leur langue.

Ximun Fuchs, metteur en scène et co-fondateur d’Axut! –

Axut! (qui signifie chiche en basque) ose le théâtre contemporain en basque. Toutefois, la compagnie ne se limite pas à défendre la langue basque et l’identité culturelle de ce territoire en l’employant dans ses créations. Le collectif va plus loin en choisissant des thèmes qui résonnent particulièrement pour le territoire bascophone (de chaque côté de la frontière) tel que la paysannerie, les migrations, la quête d’identité… Aussi, en plus de cela, la compagnie est très attentive aux enjeux écologiques qu’elle questionne dans ses spectacles. Elle privilégie également des tournées locales et imagine des scénographies sobres pour réduire son empreinte carbone.

La diffusion de spectacles en basque

La diffusion de spectacles en basque

Produire et diffuser des spectacles exclusivement en langue basque peut sembler un pari fou et un projet économique voué à l’échec. Comprises uniquement par des locuteurs basques, ces créations semblent ne s’adresser qu’à une minorité de personnes et donc être vouées à n’être jouées que dans quelques lieux du Pays basque.

Axut! a contourné cette contrainte en l’intégrant pleinement et en en faisant sa force. Ainsi, leurs pièces sont écrites en lien avec leur territoire d’implantation, les habitants et tout l’écosystème culturel basque. Elles sont ensuite jouées principalement dans le Pays basque mais les représentations sont nombreuses (notamment du fait qu’elles ne sont pas créées uniquement pour des salles de spectacles) et attirent beaucoup de public. On pourrait alors penser qu’une tournée de diffusion sur un si petit territoire a un modèle économique peu viable. Pourtant, Axut! a joué 71 fois la pièce Hondamendia sur une saison ! A titre de comparaison, 52% des compagnies françaises ont moins de 20 dates par saison, selon Lapas, et seulement 15% ont entre 50 et 100 dates.

Carte du Pays basque
Carte des provinces du Pays basque
Des valeurs écologiques

Des valeurs écologiques

On a tendance à ne rien imposer aux autres mais à se l’imposer à nous-même.

Ximun Fuchs, metteur en scène et co-fondateur d’Axut! –

Les membres d’Axut! sont très attentifs aux questions environnementales. Ils s’imposent donc des pratiques éco-responsables pour leurs créations :

  • une alimentation en circuit court,
  • des déplacements limités pendant les phases de création, facilités par le fait que toutes les personnes de l’équipe sont proches géographiquement,
  • des scénographies sobres et minimalistes pour qu’elles puissent tenir dans un petit fourgon lors des tournées,
  • des tournées dans un rayon de 250 km environ.

Outre ces mesures prises au sein même de la compagnie, Axut! aborde et questionne les enjeux de la transition écologique dans toutes ses productions théâtrales. L’écologie est ainsi au cœur des sujets abordés dans les créations, à l’image de Lurrez Estali qui parle de paysannerie et dans laquelle les questions autour de la nourriture, de la façon de se nourrir et de produire sont bien entendu traitées.

En savoir plus
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Réemploi des décors et costumes à l’Opéra

salle de l'opéra de Limoges, sièges vides
Mis à jour le 24 avril 2025

L’Opéra de Limoges et l’Opéra National de Bordeaux se sont engagés conjointement dans une réflexion sur la transition écologique de leurs productions.

Afin de nourrir les réflexions sur la transition écologique des maisons d’opéra en France, Limoges et Bordeaux ont décidé de se concentrer sur la question du réemploi des décors et costumes, tandis que d’autres consortiums, tels que le collectif 17h25, poursuivent la réflexion sur la mutualisation d’éléments standard de décors ou encore l’éco-conception.
Les deux opéras néo-aquitains ont sollicité une étude préliminaire pour identifier et assoir des principes communs aux deux maisons sur la maîtrise d’ouvrage circulaire et raisonnée de la production des décors, costumes et accessoires.

« Nous sommes deux maisons sur la ligne de départ (il n’y a que deux opéras en Nouvelle-Aquitaine) mais notre objectif est aussi de faire partager notre approche à d’autres institutions. »

Alain Mercier, directeur général et artistique de l’Opéra de Limoges. –

Nous sommes allés à la rencontre du personnel de l’Opéra de Limoges :

||| Alain Mercier, directeur général et artistique
||| Amandine Petite, menuisière
||| Nelli Vermel, cheffe costumière
||| Laurent Garnier, serrurier
||| Frédéric Peyrot, peintre

Et des deux metteurs en scène du collectif Clarac et Delœuil > le lab pour comprendre comment cette question du réemploi raisonne en eux et peut se déployer dans les créations et productions à venir.

Moderato | Le documentaire

Moderato | Le documentaire


Télécharger la liste des séquences du film
Une démarche bien engagée

Une démarche bien engagée

Que ce soit pour l’Opéra national de Bordeaux ou l’Opéra de Limoges, la réflexion sur une production plus vertueuse et éco-responsable est antérieure à leur demande d’étude préliminaire. En effet, chacune de leur côté, ces maisons d’opéra ont expérimenté, et continuent de le faire, des techniques pour réduire l’impact écologique de certaines productions.

L’Opéra national de Bordeaux a opté pour une politique « Zéro achat » tandis que l’Opéra de Limoges a testé le concept « Un créateur, un seul décor, plusieurs œuvres ».

Le zéro achat

Le zéro achat

L’Opéra national de Bordeaux (ONB) s’est engagé dans une politique Zéro achat dès janvier 2023 avec Requiem de Mozart. Depuis, deux créations par saison sont produites ainsi.

Emmanuel Hondré, directeur général de l’Opéra national de Bordeaux, n’a pas eu de mal à convaincre Stéphane Braunschweig, scénographe du Requiem de Mozart, qui a répondu avec enthousiasme au défi : penser un décors entièrement à partir de matériaux et éléments existants, et ce de façon totalement invisible pour les spectateurs.
Ainsi, en plus de la réutilisation des stocks de l’ONB, le Requiem est passé par des circuits alternatifs pour se procurer certains éléments scénographiques : friperie solidaire, don en nature par des entreprises du textile ou du bois.

Suite à cette première expérience réussie, l’ONB propose chaque saison deux productions « zéro achat » : une création « grande forme », telle que Requiem ou La Bohème, et une création « petite forme » proposée par l’Académie de l’Opéra.

Si cette démarche d’économie circulaire participe assurément à rendre les productions plus vertueuses sur le plan environnemental, elle ne permet pas d’en réduire le coût.

« Ce que l’on achète pas on va le dépenser en temps. C’est plus compliqué d’arranger un matériau qui a déjà de l’existence mais aussi d’aller à la recherche de partenaires. C’est un investissement sociétal. »

Emmanuel Hondré, directeur général de l’Opéra national de Bordeaux. –
Ateliers décors © Opéra National de Bordeaux
Atelier décors de l’Opéra national de Bordeaux
Un créateur, un seul décor, plusieurs œuvres

Un créateur, un seul décor, plusieurs œuvres

L’Opéra de Limoges a opté pour un autre concept pour réduire l’impact environnemental des productions, celui de la réutilisation d’un même décor pour plusieurs créations.
Aucun décor n’est imposé à un metteur ou scène ou un scénographe ! Dans l’expérimentation menée à Limoges, il est proposé à un créateur de penser plusieurs de ses œuvres à partir d’un seul et même décor, également imaginé par lui. Ainsi, le créateur est amené à se projeter dans ses futures œuvres pour créer un décor qui pourra s’adapter à plusieurs propos artistiques.

En avril 2024, l’Opéra de Limoges a programmé Nous sommes la terre, création scénique d’après La Grande Messe en ut mineur KV 427 (1783) de W. A Mozart, dont le décor était partagé avec le projet Adieu à la Mélancolie, d’après Luo Ying. Ces productions sont toutes deux signées Roland Auzet à la mise en scène.
De même, la compagnie L’Unijambiste a monté Macbeth en 2024 à partir du décor de la même compagnie utilisé en 2015 pour Der Freischütz.

Et la suite ?

Et la suite ?

L’étude préliminaire remise aux deux opéras néo-aquitains appelle à d’autres études complémentaires, notamment sur la faisabilité d’une ressourcerie qui pose la question de l’infrastructure nécessaire, de son emplacement et de son portage.

En Nouvelle-Aquitaine, d’autres projets de ressourcerie sont en cours de montage, notamment celui porté par Ciné Passion 24 dans l’ancienne usine de tabac à Sarlat. Pensée initialement comme une ressourcerie dédiée au cinéma et à l’audiovisuel, des passerelles pourraient peut-être se tisser avec le secteur du spectacle vivant et donc de l’opéra (lire l’article Du tabac au cinéma : une réhabilitation vertueuse).

Cartes d’identités des opéras

Cartes d’identités des opéras

Uniques opéras sur l’ensemble de la Nouvelle-Aquitaine, découvrez les spécificités de ces deux maisons en quelques éléments clés.

© William Windrestin / © Opéra de Limoges / © Opéra National de Bordeaux


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Spectacle vivant

Spectacle vivant | Exemples inspirants

AdobeStock #891780659 par DesignStorez

Pour mieux comprendre les attendus du règlement d’intervention « Spectacle vivant » de la Direction de la Culture et du Patrimoine, il vous est proposé de découvrir quelques porteurs de projets qui s’inscrivent parfaitement dans l’un des trois axes suivants : « transitions », « droits culturels » et « territoire ».

Puisqu’un exemple concret est plus parlant qu’un texte administratif de règlement d’intervention, découvrez 15 opérateurs (compagnies, labels, ensembles musicaux, lieux culturels de proximité), répartis sur l’ensemble de la Nouvelle-Aquitaine. Pour chacun d’entre eux, c’est les points forts de leur démarche en terme d’engagement dans la transition écologique, de respect des droits culturels ou d’implantation et implication du territoire qui sont mis en avant.

Exemples inspirants
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Lost In Traditions

Visuel Lost In Traditions
Mis à jour le 24 avril 2025

Basé en Corrèze, le collectif Lost in Traditions est engagé pour la vitalité et la diversité des territoires au moyen de différentes actions et projets. Il s’inscrit dans l’axe « territoire » du règlement d’intervention Spectacle vivant.

Pour mieux comprendre les attendus du règlement d’intervention « Spectacle vivant » de la Direction de la Culture et du Patrimoine, il vous est proposé de découvrir quelques porteurs de projets qui s’inscrivent dans l’un des trois axes suivants : « transitions », « droits culturels » et « territoire ».

Lost In Traditions oeuvre pour un réel projet de territoire :

  • en investissant le champ de la médiation artistique au quotidien sur son territoire proche, via La Manufacture, et, plus ponctuellement, à l’occasion de ses tournées ;
  • en initiant et animant des collectifs soutenant la création d’essence patrimoniale pour des artistes néo-aquitains ; c’est le cas avec La Baze et Le Garage Résidence ;
  • en empruntant des éléments appartenant à l’histoire locale, au patrimoine et aux personnes pour l’acte de création. L’intention est de territorialiser les œuvres et d’en faciliter l’accès aux personnes.
Le projet La Baze

La Baze

En 2020, le collectif Lost in tradition s’est associé au Centre Régional des Musiques Traditionnelles en Limousin et à la compagnie la Dérive pour initier le projet La Baze : projet de création et d’animation d’un tiers-espace culturel en milieu rural à Seilhac.

La Baze est un ensemble immobilier composé d’une maison d’habitation, d’une grange, d’un hangar et de terrains. Il a pour objectif de réunir au cœur de ces bâtiments :

  • un espace professionnel de fabrication et de création artistique contemporaine pluridisciplinaire (musique, théâtre, cirque…),
  • un hébergement pour les artistes accueillis et pour d’autres personnes de passage sur le territoire,
  • un lieu de travail partagé à la fois par les membres des équipes fondatrices et des travailleurs indépendants,
  • un studio de création numérique et musicale,
  • des espaces bruts de création et de répétition,
  • des espaces de réunion et de convivialité.

Ce projet dépasse la simple dimension culturelle, puisqu’il s’agit avant tout d’un lieu de la vie générateur de lien social, ouvert et qui participe au dynamisme et à l’activité économique du territoire.

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Compagnie Des vents et marées

Visuel compagnie Vents et marées
Mis à jour le 24 avril 2025

Créée en 2013, la compagnie Des vents et marées mène un travail de création en Arts de la rue, de diffusion et de lien avec les personnes en région Nouvelle-Aquitaine et plus particulièrement dans le département des Pyrénées-Atlantiques. Elle s’inscrit aujourd’hui dans l’axe « territoire » du règlement d’intervention Spectacle vivant.

La compagnie

Co-dirigée par Alexia Papantchev et Imanol Espinazo, la compagnie Des vents et marées est installée à Hendaye, au sein de Borderline Fabrika. La démarche artistique de la compagnie est tissée autour de projets de territoires. La curiosité et l’envie d’aller rencontrer et interroger l’autre est le moteur principal de la compagnie. Les thématiques et sujets abordés sont puisés dans le réel.

Le spectateur est actif et devient collaborateur artistique : le faire ensemble amène l’artiste et les collaborateurs à partager une expérience, à s’interroger ensemble et chercher une écriture commune. La matière première de la compagnie est issue de rencontres, de collectages, de récits intimes et de recherches documentées.

Pour mieux comprendre les attendus du règlement d’intervention « Spectacle vivant » de la Direction de la Culture et du Patrimoine, il vous est proposé de découvrir quelques porteurs de projets qui s’inscrivent dans l’un des trois axes suivants : « transitions », « droits culturels » et « territoire ».

Le lien au territoire

Le lien au territoire

Du point de vue de l’ancrage territorial, la compagnie met en oeuvre « Cartographie des mémoires », un projet transdisciplinaire et participatif mêlant création sonore, collectage et arts visuels. Via des actions artistiques et participatives, la compagnie interroge la mémoire d’un territoire, de ses habitants et le rapport affectif que l’on entretien avec les lieux qui nous entourent. Il s’agit à la fois d’un projet de territoire qui s’inscrit dans la durée et une création artistique in situ où artistes et habitants sont amenés à cartographier, dialoguer et expérimenter avec le territoire, son architecture, son histoire, mais aussi avec l’instant présent.

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Ryoanji

Visuel Ryoanji
Mis à jour le 24 avril 2025

L’association Ryoanji, créée en 2007 en Creuse, porte les activités de l’ensemble de musique contemporaine Hiatus, spécialisé dans les musiques expérimentales acoustiques et acousmatiques ainsi que le lieu Epicentre. Elle s’inscrit aujourd’hui dans l’axe « territoire » du règlement d’intervention Spectacle vivant.

Co-dirigée par Alexia Papantchev et Imanol Espinazo, la compagnie Des vents et marées est installée à Hendaye, au sein de Borderline Fabrika. La démarche artistique de la compagnie est tissée autour de projets de territoires. La curiosité et l’envie d’aller rencontrer et interroger l’autre est le moteur principal de la compagnie. Les thématiques et sujets abordés sont puisés dans le réel.

Le spectateur est actif et devient collaborateur artistique : le faire ensemble amène l’artiste et les collaborateurs à partager une expérience, à s’interroger ensemble et chercher une écriture commune. La matière première de la compagnie est issue de rencontres, de collectages, de récits intimes et de recherches documentées.

Pour mieux comprendre les attendus du règlement d’intervention « Spectacle vivant » de la Direction de la Culture et du Patrimoine, il vous est proposé de découvrir quelques porteurs de projets qui s’inscrivent dans l’un des trois axes suivants : « transitions », « droits culturels » et « territoire ».

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Compagnie l’Aurore

Visuel Compagnie l'Aurore
Mis à jour le 24 avril 2025

La compagnie l’Aurore est née en 2001 d’un désir partagé par différents jeunes artistes de théâtre, issus du territoire du Réolais (en Sud-Gironde). Elle s’inscrit aujourd’hui dans l’axe « territoire » du règlement d’intervention Spectacle vivant.

Pour mieux comprendre les attendus du règlement d’intervention « Spectacle vivant » de la Direction de la Culture et du Patrimoine, il vous est proposé de découvrir quelques porteurs de projets qui s’inscrivent dans l’un des trois axes suivants : « transitions », « droits culturels » et « territoire ».

La compagnie

Co-dirigée par Alexia Papantchev et Imanol Espinazo, la compagnie Des vents et marées est installée à Hendaye, au sein de Borderline Fabrika. La démarche artistique de la compagnie est tissée autour de projets de territoires. La curiosité et l’envie d’aller rencontrer et interroger l’autre est le moteur principal de la compagnie. Les thématiques et sujets abordés sont puisés dans le réel.

Le spectateur est actif et devient collaborateur artistique : le faire ensemble amène l’artiste et les collaborateurs à partager une expérience, à s’interroger ensemble et chercher une écriture commune. La matière première de la compagnie est issue de rencontres, de collectages, de récits intimes et de recherches documentées.

Pour mieux comprendre les attendus du règlement d’intervention « Spectacle vivant » de la Direction de la Culture et du Patrimoine, il vous est proposé de découvrir quelques porteurs de projets qui s’inscrivent dans l’un des trois axes suivants : « transitions », « droits culturels » et « territoire ».

Le lien au territoire

Le lien au territoire

Du point de vue de l’ancrage territorial, la compagnie met en oeuvre « Cartographie des mémoires », un projet transdisciplinaire et participatif mêlant création sonore, collectage et arts visuels. Via des actions artistiques et participatives, la compagnie interroge la mémoire d’un territoire, de ses habitants et le rapport affectif que l’on entretien avec les lieux qui nous entourent. Il s’agit à la fois d’un projet de territoire qui s’inscrit dans la durée et une création artistique in situ où artistes et habitants sont amenés à cartographier, dialoguer et expérimenter avec le territoire, son architecture, son histoire, mais aussi avec l’instant présent.

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