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Black Ink : une romance à tiroirs

Black Ink © William Windrestin

Black Ink est une maison d’édition spécialisée dans la romance. Installée près de la Rochelle, elle porte un projet à tiroirs avec plusieurs engagements économiques et environnementaux en faveur des auteur·e·s et du savoir-faire local.

Quelques années avant l’explosion de la romance en librairie, Sarah Berziou, elle-même amatrice du genre, lance sa propre maison d’édition à compte d’éditeur en octobre 2016.
Conseillère en insertion professionnelle, elle se forme sur divers aspects de l’édition (droit de la propriété intellectuelle, correction professionnelle…) et édite son premier livre, en février 2017, en seulement 100 exemplaires.
Elle passe alors les portes de l’Imprimerie de la Sèvre, à Niort, et ne les refermera plus ! Vincent Gardrat a non seulement été le premier imprimeur à accepter de travailler avec elle mais il a su s’adapter pour répondre aux besoins grandissant de la maison d’édition et rester l’imprimeur de Black Ink, avec des tirages allant de 2000 à 8000 exemplaires par titre à ce jour.

Reportage vidéo

Mais alors, comment concilier impression en France et réussite économique ?
Découvrez l’histoire du succès de Black Ink : une maison d’édition qui parle d’amour, avec 300 titres au catalogue, 70 auteur·e·s, pour 1 million de chiffre d’affaire annuel ; le tout imprimé en local !

Un modèle économique engagé

Un modèle économique engagé

Outre le choix d’imprimer en local, malgré le surcoût par rapport à des imprimeurs étrangers, Black Ink est historiquement diffusé en numérique par un distributeur indépendant français (immatériel•fr), toujours pour des raisons éthiques plus qu’économiques. La maison d’édition a également misé sur l’emploi en recrutant des salariés plutôt que de faire appel à des prestations free-lance, notamment pour les postes de correcteur, de communication…

Une rémunération des auteur·e·s plus régulière

Une rémunération des auteur·e·s plus régulière

Black Ink verse les droits d’auteur sur les titres vendus tous les trimestres et non annuellement comme pratiqué massivement dans le monde de l’édition.
De plus, le pourcentage reversé à l’auteur·e est supérieur aux moyennes nationales, aussi bien pour les livres numériques que papier.

L’explosion de la romance

L’explosion de la romance

Longtemps dépeinte comme un sous genre littéraire, le mépris pour la romance s’étiole au fur et à mesure que les ventes augmentent ! Et pour cause, « en un an, les Français ont acheté plus de 6 millions d’ouvrages de ce type, soit deux fois plus que l’année précédente (2022) », constate Sandrine Vigroux, de la société d’études de marché GfK.

Toujours d’après les chiffres de GfK, en 2023, la romance représente 7% du marché du livre, hors éditions numériques. Fin mars 2023, trois titres de romance étaient dans le Top 10 des ventes : Jamais plus de Colleen Hoover en 4ème position, le Volume 2 de Captive de Sarah Rivens en 6ème position et A tout jamais de Colleen Hoover en 9ème position.

L’éditeur néo-aquitain Black Ink bénéficie de cet engouement pour la romance et ses sous-genres (dark romance, romantasy…). Certains de ses titres ont été rachetés par de plus grosses maisons d’édition pour des rééditions en format poche. Black Ink envoie même, depuis juillet 2024, ses livres outre-Atlantique, au Québec.

Si Black Ink est la seule maison d’édition en Nouvelle-Aquitaine spécialisée dans la romance, d’autres maisons du territoire ont développé des collections « romance » dans leur catalogue à l’image de Elixyria (Creuse), Plume Libre (Landes) et Plume de papier (Gironde).

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Projet soutenu / PopNum

PopNum – Go to Hell

Visuel PopNum
Mis à jour le 03 décembre 2024

Pour ce PopNum, découvrez Go to Hell, en référence à une phrase attribuée à Calamity Jane, « Dis leur de tous aller en enfer », un projet qui est un psyché concert dessiné où guitares, chant, théâtre, vidéos et dessins s’hybrident en direct pour raconter la légende de cette femme « libre » dans l’Ouest Américain et questionner notre besoin d’histoires et d’espaces infinis.

Entretien

Entretien avec Nadine Béchade, metteuse en scène pour La Belle Friche Cie et le Collectif Wild West

Quel est l’apport du numérique dans votre projet ?

« L’apport du numérique a été au centre du projet, de sa conception à son élaboration. Il permet une immersion totale du public dans l’histoire qui lui est racontée, point de départ essentiel de notre création. Calamity Jane, notre personnage principal, existe à l’écran. Elle est là représentée sur cette « page blanche », elle est une illusion, un fantasme, une légende.

L’écran/tulle est au centre du plateau et les « acteurs/actrices » du spectacle sont disposés de part et d’autre au service de l’image projetée. Cet écran de 8m par 4m permet une expérience visuelle immersive pour le public.

Une grande partie de la musique (en dehors des parties de guitare et de chant en live) a été composée en MAO. Les influences en sont à la fois pop, rock et electro. Dans notre récit le numérique se fait d’emblée entendre, enveloppant l’audience dans une expérience sonore immersive.

La captation des dessins est réalisée en direct grâce à un dispositif vidéo numérique (une caméra GoPro). Il y a ensuite une « hybridation » en live du dessin et des créations animées, avec l’utilisation de Resolume, un logiciel de VJing. Cela crée au plateau une synergie entre les deux formes d’expression visuelle.

Tout ce dispositif numérique permet au public d’assister au processus créatif de tous les « acteurs/actrices » du spectacle et en particulier en ce qui concerne le dessin. On rentre dans l’intimité de l’illustratrice. On est au cœur de son savoir-faire, au cœur de son atelier.

Enfin le dispositif de projection numérique, qu’est le tulle, permet également au seul moment d’incarnation du spectacle et par un jeu de transparence, de créer l’illusion d’un « vieux film » qui contraste dans une sorte d’aller-retour entre les époques avec l’esthétique psychédélique des vidéos animées. »

Go To Hell est une création soutenue à travers l’appel à projets 2022 du programme Cultures Connectées, dispositif de soutien à l’appropriation du numérique par les acteurs culturels mis en place dans un cadre partenarial entre la Direction régionale des affaires culturelles de Nouvelle-Aquitaine (Drac) et la Région Nouvelle-Aquitaine.

PopNum, c’est quoi ?
PopNum, c’est quoi ?

PopNum est une rubrique qui présente en 150 secondes (ou presque) des projets numériques culturels lauréats des dispositifs Cultures Connectées et Tourisme, culture et numérique.

Vous y trouverez des vidéos co-construites par les acteurs culturels lauréats et les services de la Région Nouvelle-Aquitaine, donnant à voir les expérimentations finalisées de création artistique ou dispositifs de médiation intégrant du numérique.

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Lauréat Prix Jeunes Talents Région | FIBD 2024

Armada © Diogo Benedetti / 9e art+
Mis à jour le 03 décembre 2024

La Région Nouvelle-Aquitaine soutient la création avec le prix Jeunes Talents Région au Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême.

Cette année encore, nombreux ont été les dossiers déposés au concours Jeunes Talents : plus de 800 dossiers et plus de 2300 planches examinées par le jury. 20 lauréats ont eu la chance de voir leur œuvre exposée pendant le FIBD 2024, au travers d’une exposition dédiée au cœur de l’Espace Nouvelle Création.

A partir de la sélection du concours, la Région Nouvelle-Aquitaine octroie le prix Jeunes Talents Région à un artiste néo-aquitain, jugé lauréat par le jury.
Cette année, c’est l’artiste Diogo Benedetti qui s’est vu remettre le prix Jeunes Talents Région 2024, le jeudi 25 janvier 2024.

« D’origine française, portugaise, italienne, je retrace mes inspirations identitaires.
Je découvre l’art de l’illustration lors d’une formation en communication visuelle. J’ai fait mes armes par la suite dans le 9e art au CESAN.
Les mondes de la gravure et des romans graphiques indépendants me poussent à explorer graphiquement mon trait et ma mise en scène pour porter mes projets de bandes dessinées vers de nouveaux horizons. »

Diogo Benedetti –
Le saviez-vous ?

 

Le concours Jeunes talents est organisé chaque année par le Festival International de la Bande Dessinée. Ce concours est ouvert aux créateurs de BD âgés de 17 ans au moins et n’ayant jamais été édités professionnellement. Par un appel à participation, ils sont invités à envoyer une bande dessinée présentant une histoire complète, en une, deux ou trois planches originales maximum. Le thème est libre et tous les styles et genres sont autorisés.
Le jury, composé de professionnels de la bande dessinée, sélectionne les 20 meilleures BD, selon la qualité et l’originalité du scénario et des dessins. Celles-ci font l’objet d’une exposition intitulée « Jeunes Talents » et figureront dans un catalogue réunissant les planches sélectionnées.

Enfin, le jury élira trois lauréats, le meilleur se verra remettre le prix « Jeunes Talents », l’un des prix officiels du Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême.
En parallèle de ce prix, la Région Nouvelle-Aquitaine attribue le prix « Jeune Talents Région » à un auteur résidant en Nouvelle-Aquitaine, soit une bourse de 1 500 euros.

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Madeleine Riffaud. Résistante(s)

Affiche Madeleine Riffaud. Résistante(s)
Mis à jour le 03 décembre 2024

Découvrez la vie incroyable de Madeleine Riffaud, femme engagée dans la Résistance dès l’adolescence, à travers l’exposition qui lui est consacrée à la MÉCA, à Bordeaux, du 12 février au 30 août 2024.

L’histoire de Madeleine Riffaud est racontée en bande dessinée par Madeleine elle-même,Jean-David Morvan au scénario et Dominique Bertail au dessin, aux éditions Dupuis. Le premier tome de cette série a reçu le Prix René Goscinny – Prix du meilleur scénario 2022 au Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême (FIBD). L’année suivante, le FIBD consacre une première exposition à l’origine de ce travail et à la figure emblématique qu’est Madeleine Riffaud.

En 2024, année de commémoration des 80 ans de la Libération, la Région Nouvelle-Aquitaine souhaite continuer de faire connaître le destin extraordinaire de cette femme et faire découvrir le lien unique qui s’est créé entre elle et le scénariste de la BD en proposant l’exposition « Madeleine Riffaud. Résistante(s) » à la MÉCA, à Bordeaux, du 12 février au 30 août 2024.

Parcours de visite

L’exposition investit différents espaces de la MÉCA, invitant ainsi à un parcours de visite autour :

||| de l’engagement politique de Madeleine : ses années de résistante pendant l’occupation nazie et sa vie de grand reporteur par la suite ;
||| du making of de la BD qui lui est consacrée ;
||| d’un contenu exclusif issu de l’album Missak, Mélinée et le groupe Manouchian. Les fusillés de l’affiche rouge (Editions Dupuis) sur les membres du groupe FTP – MOI de la région parisienne, que Madeleine rejoindra en février 1944 ;
||| d’une partie de son œuvre poétique qui impressionna tant Paul Eluard dès leur rencontre ;
||| et d’un hommage à cinq résistantes néo-aquitaines, qu’elles se soient illustrées par la lutte armée ou leur engagement dissimulé dans les fonctions qu’elles occupaient dans la vie quotidienne.

Horaires de visite
Created by Ricardo Moreira from The Noun Project
Visiter l’exposition

L’exposition est ouverte gratuitement au public :
||| Visible du 12 février au 30 août 2024, les mercredis, samedis et dimanches
MÉCA, Parvis Corto Maltese, quai de Paludate, 33000 Bordeaux

Des médiations gratuites et ouvertes à tous les mercredis après-midi.

« Madeleine Riffaud. Résistante(s) » est une exposition de la Région Nouvelle-Aquitaine et des Éditions Dupuis, en partenariat avec l’agence ALCA, le FIBD et l’association « La Mémoire en chemin ».

Résistante(s)

Résistante(s)

En Nouvelle-Aquitaine, du Limousin aux Pyrénées, les mouvements clandestins, les réseaux, les maquis, et les corps francs ont joué un rôle important dans la défaite du IIIe Reich. La Région Nouvelle-Aquitaine a voulu saluer la participation féminine à la lutte contre le nazisme en proposant les portraits de cinq femmes du territoire engagées, parfois même au péril de leur vie.

L’histoire de ces cinq figures de la Résistance a été retracée avec la participation de l’association La Mémoire en chemin. Les portraits dessinés ont, quant à eux, été réalisés par Rafael Ortiz, dessinateur, illustrateur et caricaturiste argentin ayant collaboré à deux reprises avec Jean-David Morvan, scénariste de la BD Madeleine, résistante.

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Culture et Handicap : des projets inspirants

Culture et handicap : des projets inspirants
Mis à jour le 03 décembre 2024

A l’occasion de la journée internationale des personnes handicapées, célébrée le 3 décembre depuis 1992, la Région vous propose une sélection de projets culturels inspirants créés pour ou avec des personnes en situation de handicap de Nouvelle-Aquitaine.

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Culture et santé – médecine narrative

Atelier médecine narrative © Laurence Navarro-Hantz
Mis à jour le 03 décembre 2024

Le 30 mai 2023, la Région Nouvelle-Aquitaine a soutenu la tenue d’une journée de création-recherche sur les pratiques artistiques au service des soins pour 120 étudiants en sciences de la santé en mettant à disposition les espaces de la MÉCA.

Futurs soignants, patients, aidants et artistes ont travaillé ensemble autour de la question de l’accueil du patient et de l’aidant au cœur du soin, avec l’appui des pratiques artistiques. Répartis en petits groupes avec des artistes aux pratiques variées (théâtre, danse, écriture…), ils ont ensuite présenté le résultat de leur journée de travail, en petite formes artistiques, sur le plateau de la MÉCAscène en soirée.

Patient·e·s | Les pratiques artistiques au service des soins

Cette journée s’est déroulée à la MÉCA, avec le soutien de l’OARA, l’ALCA et le FRAC Méca. Elle a bénéficié également du soutien de la DRAC Nouvelle-Aquitaine et de l’ARS Nouvelle-Aquitaine.
Au total, 120 étudiants de l’Institut de formation aux métiers de la santé en rééducation du CHU de Bordeaux ont participé à ce projet coordonné par Isabelle Galichon, chercheuse associée à l’Université Bordeaux Montaigne.

La politique Culture et Santé en Nouvelle-Aquitaine

La politique Culture et Santé en Nouvelle-Aquitaine

Politique portée au niveau national depuis plus de 20 ans, la Région Nouvelle-Aquitaine s’engage à l’échelle de son territoire à faire se croiser ces deux secteurs à travers divers dispositifs.

Mais que mettons-nous derrière ces deux mots, culture et santé ? Est-ce le simple fait de faire entrer l’art dans les structures de santé ou bien ces deux mondes sont-ils plus poreux qu’on ne le pense ?

Certes relativement récente, l’envie de créer des politiques « culture et santé » sur les territoires démontre bien l’importance que peut prendre l’art dans le soin, dans l’approche d’une pathologie ou encore dans l’inclusion sociale de personnes en situation de maladie ou handicap.

En Nouvelle-Aquitaine, le Pôle Cuture et Santé a été institué en 2010 par une volonté partagée entre l’État et la Région. Cette structure privée d’appui à la politique publique est une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) réunissant une centaine d’associés : collectivités publiques, établissements de santé, professionnels de l’art et de la culture, partenaires, bénéficiaires et salariés.

« Aujourd’hui, plus que jamais, permettre une rencontre entre un artiste, un patient et un soignant ne doit pas être exceptionnel, ni inédit. Nous devons dépasser les rôles fonctionnels de chacun : ne plus regarder le patient comme une pathologie, le soignant comme un technicien, l’artiste comme un divertisseur, mais comme des personnes porteuses de culture, comme des ressources culturelles pour elle-même et pour les autres. »

Pôle Culture & Santé en Nouvelle-Aquitaine || Source : https://culture-sante-na.com/le-pole/presentation/ –

Au-delà de soutenir le fonctionnement et les missions du Pôle Culture & Santé en Nouvelle-Aquitaine, la Région soutien de la création de projets de coopération entre le secteur artistique et médico-social ou sanitaire par le biais d’appels à projets et par le soutien ponctuel d’évènements sur cette thématique ; à l’image du séminaire du 30 mai dernier à la MÉCA.

Pour aller plus loin

||| Découvrir des exemples de projets entre culture et santé : Éclairages N°19

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Le Chalet Mauriac

Dessin du Chalet Mauriac illustration William Windrestin
Mis à jour le 03 décembre 2024

Autrefois maison de vacances du journaliste et écrivain François Mauriac, le Chalet Mauriac est désormais propriété de la Région Nouvelle-Aquitaine.

Présentation

 

Situé à Saint-Symphorien, en Gironde à la lisière des Landes, le Chalet Mauriac est un lieu entièrement dédié aux résidences de création pour des artistes des domaines du livre, du cinéma et des projets numériques ou transmédias.
Géré par l’ALCA (agence du livre, du cinéma et de l’audiovisuel de Nouvelle-Aquitaine), ce bâtiment propose aussi bien des espaces de création individuels que partagés et offre aux artistes un logement afin de séjourner sur place pendant leur période de résidence.

Disposant de 5 chambres, le Chalet peut donc accueillir 5 artistes simultanément, sur une période allant de 15 jours à deux mois.

Carte Région Nouvelle-Aquitaine - Chalet Mauriac

« À l’issue de la première année de fonctionnement du chalet, nous avons constaté que la mixité des genres, des origines géographiques et des générations étaient grandement appréciée des résidents et porteuse de curiosité et d’enrichissement mutuel. »

ALCA –

En plus des espaces et du matériel proposés au Chalet Mauriac, les résidents bénéficient tous d’un accompagnement personnalisé par les équipes de l’ALCA en amont, afin de préparer leur projet de résidence, et pendant la résidence elle-même, notamment pour la recherche d’interlocuteurs, l’organisation de rencontres avec le public et d’actions de médiation sur le territoire.
Tous les critères de résidence et les services fournis par ALCA aux auteurs accompagnés sont détaillés dans le Répertoire des résidences de création livre et cinéma de Nouvelle-Aquitaine (en téléchargement en fin de l’article).

De plus, ALCA a impulsé un groupe de travail autour des lieux de résidences afin de valoriser le réseau régional des résidences d’écriture. Les rencontres de ce groupe de travail ont abouti à un manifeste, également consultable dans le Répertoire des résidences de création livre et cinéma de Nouvelle-Aquitaine. 

Qui sont les résidents ?

Qui sont les résidents ?

Pour le domaine du livre, la résidence est ouverte aux auteurs et traducteurs ainsi qu’aux éditeurs néo-aquitains ayant un projet de création ou d’édition spécifique.
Côté cinéma et audiovisuel, le chalet accueille des cinéastes et scénaristes pendant la période d’écriture ou développement de leur premier, deuxième ou troisième long métrage.

||| Découvrir : les auteurs accueillis au Chalet Mauriac

Le saviez-vous ?
Le saviez-vous ?

Ce « chalet style Arcachon », selon les mots de François Mauriac, a été construit à la demande de la mère de l’auteur en 1889. Il restera dans la famille Mauriac jusqu’en 2001, année de la vente à la Région Nouvelle-Aquitaine (Région Aquitaine à l’époque).

||| Pour plus d’informations : consultez le dossier d’inventaire dédié à cette bâtisse : Maison dite « chalet Mauriac »

Pour aller plus loin
Pour aller plus loin

En résidence
||| Sur Prologue, l’e-media d’ALCA.

Éclairages consacré aux résidences d’auteurs
||| Consulter le numéro 17.

Répertoire des résidences de création livre et cinéma de Nouvelle-Aquitaine
||| Consulter le PDF.

Réseau régional des résidences d’écritures de Nouvelle-Aquitaine
||| Sur le site d’ALCA.

Les Résidences pour l’art d’écrire, un réseau national pour défendre la création
||| Sur Prologue, l’e-media d’ALCA.

En savoir plus
Les articles du dossier

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Dossier Résidences de création de la Région

Illustration de William Windrestin
Mis à jour le 03 décembre 2024

La Région Nouvelle-Aquitaine intervient de plusieurs manières pour soutenir les résidences de création : par la subvention de lieux qui proposent des résidences d’artistes d’une part mais également par la mise à disposition de bâtiments dont elle est propriétaire.

Définition d’une résidence

Définition d’une résidence

La circulaire n° 2006/001 du 13 janvier 2006 définit les résidences comme « des actions qui conduisent un ou plusieurs artistes d’une part, et une ou plusieurs structures, institutions ou établissements culturels d’autre part, à croiser, pour un temps donné, leurs projets respectifs, dans l’objectif partagé d’une rencontre avec le public. »

Dans ce dossier, nous allons nous concentrer uniquement sur la résidence de création, de sa définition, son histoire jusqu’aux exemples concrets en Nouvelle-Aquitaine avec les bâtiments propriétés de la Région Nouvelle-Aquitaine accueillant des résidences de création.

Une résidence de création, qu’est-ce que c’est ?

Une résidence de création, qu’est-ce que c’est ?

Une résidence de création se définit par la mise à disposition, pour un artiste, de conditions propices à la création : moyens techniques (espaces de vie, espaces de travail, prêt de matériel…), financiers (bourses, rémunération…) ou humains.

La combinaison du travail de création (qu’elle soit pour la recherche, le développement ou la finalisation d’une œuvre) et d’activités de médiation (ateliers, dédicaces, interventions scolaires…) caractérise une résidence de création.
De plus, une résidence entretien un lien étroit avec le territoire où elle est implantée. Elle participe au maillage culturel de son territoire par la mise en relation de divers acteurs mais aussi par la diffusion et la médiation auprès du public des œuvres des artistes accueillis. Cette médiation a pour objectif de créer des espaces de dialogue entre l’œuvre d’un artiste résident et les publics et ainsi favoriser l’échange et la rencontre entre un artiste, son travail et les différents publics.
Ces rencontres, à différentes étapes du processus créatif d’un artiste, nourrissent et font évoluer la création.
En ce sens, les résidences artistiques intègrent les droits culturels en prenant en compte et en intégrant pleinement le ressenti et les expériences des publics.

Histoire de la résidence d’artiste

Histoire de la résidence d’artiste

Si la résidence d’artiste la plus connue est la Villa Medicis à Rome, initiée en 1666 par Louis XIV, les résidences se sont réellement développées en France dans les années 1980 et 1990.
Initialement imaginées comme des lieux isolés – loin des villes, et surtout de Paris – pour un retrait de l’artiste qui pouvait supposément se concentrer uniquement sur sa création, les résidences d’artistes sont aujourd’hui disséminées sur l’ensemble du territoire, aussi bien en milieu rural qu’urbain.
De plus, les résidences contemporaines se sont éloignées du principe d’artiste isolé et peuvent proposer aujourd’hui des espaces de création dans des lieux partagés avec d’autres artistes où même des lieux de travail tels que les bibliothèques, lycées, théâtres, entreprises…

En sommes, chaque structures accueillant des résidences est libre de définir le cadre (espaces, temps, esthétiques artistes, etc.). De ce fait, il existe un maillage important et très diversifié de résidences d’artistes sur le territoire français.

En Nouvelle-Aquitaine, plusieurs typologies de résidences sont représentées

 

||| Résidence dans un lieu précis et prévu à cet effet
||| Résidence itinérante
||| Résidence dédiée aux arts plastiques
||| Résidence dédiée au spectacle vivant
||| Résidence dédiée aux musiques actuelles
||| Résidence dédiée à l’écriture
||| Résidence dédiée au cinéma et à l’audiovisuel
||| Résidence hybride, pluridisciplinaire

Les résidences en Nouvelle-Aquitaine

Les résidences en Nouvelle-Aquitaine

La Région Nouvelle-Aquitaine intervient de plusieurs manières pour soutenir les résidences de création : par la subvention de lieux qui proposent des résidences d’artistes d’une part mais également par la mise à disposition de bâtiments dont elle est propriétaire.

Actuellement, trois propriétés de la Région Nouvelle-Aquitaine sont dédiées à des résidences de création et gérées par des opérateurs culturels du territoire :

  • Le Chalet Mauriac à Saint-Symphorien (33), résidence d’écriture pour les auteurs de cinéma, livre et projets hybrides gérée par l’ALCA
  • La MÉCA à Bordeaux (33), où l’OARA accueille des artistes de spectacle vivant en résidence dans ses espaces dédiés et où le FRAC Nouvelle-Aquitaine MÉCA met à disposition un atelier entièrement équipé pour des résidences d’artistes français ou étrangers.
    La MÉCA est une propriété de la Région Nouvelle-Aquitaine réalisée par BIG (Bjarke Ingels Group – Copenhague) associé à Freaks (Paris).
  • Le château de l’île de Vassivière (87), lieu de création et de recherche pluridisciplinaire en lien avec le paysage géré par le CIAP Vassivière.
Les articles du dossier
Pour aller plus loin
Pour aller plus loin

Recensement des lieux de résidences d’artistes en Nouvelle-Aquitaine
||| L’A. Agence culturelle Nouvelle-Aquitaine a recensé les lieux de travail artistique et résidence en Nouvelle-Aquitaine.

D’autres résidences en région
||| Pour connaître d’autres formes de résidences en Nouvelle-Aquitaine, nous vous conseillons la lecture du numéro 17 d’Éclairages consacré aux résidences d’auteurs.

La structuration en réseau
||| Le Chalet Mauriac, associé à d’autres résidences sur le territoire telle que la Métive à Ahun, fait partie du réseaux national des résidences d’écriture à découvrir dans un article de Prologue « Les Résidences pour l’art d’écrire, un réseau national pour défendre la création ».
||| Le CIAP Vassivière fait également partie d’un réseau national des résidences dans le champ des arts visuels : Arts en résidence.

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FIBD 2023 – L’histoire d’un petit festival devenu incontournable

50ème édition du FIBD
Mis à jour le 03 décembre 2024

À l’occasion de la 50ème édition du Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême, nous vous proposons de parcourir l’histoire de ce festival à travers 15 dates marquantes.

C’est en 1974 que l’histoire débute avec la création d’un Salon international de la bande dessinée. Organisé au Musée d’Angoulême, le salon n’a rien d’un évènement amateur. À la tête de ce projet, il y a un trio : Francis Groux, Jean Mardikian et Claude Moliterni. C’est en s’inspirant du Salon international des bandes dessinées de Lucques en Italie (plus ancien festival de BD en Europe), où il se sont rendus en 1973, qu’ils ont lancé la première édition du salon à Angoulême en y conviant déjà de grands noms de la BD, tels que Hugo Pratt, André Franquin, Gotlib…

Le succès est immédiat, avec 10 000 visiteurs dès la première édition.

Depuis, le festival n’a cessé de grandir, de s’adapter au gré des évolutions du marché de la BD, jusqu’à devenir un évènement incontournable à l’échelle nationale et internationale pour les professionnels et amateurs du 9ème art.

La Région soutient le FIBD, par l’attribution de subventions de fonctionnement mais également en finançant les investissements majeurs de demain tels que le réaménagement d’une friche ferroviaire en un espace dédié aux cultures urbaines.

C’est dans ce nouveau lieu culturel d’Angoulême, Alligator 57, que le pavillon Manga City du FIBD (soutenu financièrement par la Région depuis sa création en 2019) prendra ses quartiers chaque année.

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Nouveaux modèles éditoriaux numériques

AdobeStock par Acento Creativo
Mis à jour le 03 décembre 2024

Retour sur la table ronde animée par Pierre Pulliat, qui a eu lieu dans le cadre du Forum Entreprendre dans la Culture en Nouvelle-Aquitaine, le 9 novembre 2022.

État des lieux du marché de la BD numérique : la force du webtoon

État des lieux du marché de la BD numérique : la force du webtoon

Voilà presque deux ans que nous avons lancé des pistes de réflexions autour de l’évolution de la pratique de la bande dessinée numérique en France. Depuis ce laps de temps, le marché s’est assurément développé (de 4% en 2020, ce chiffre a doublé en 2022 d’après Gfk) mais à un rythme nettement moindre que les marchés asiatiques ou américains (où les lectures numériques en volume ont dépassé le nombre d‘achats physiques depuis 2 ans).

Les initiatives éditoriales initiées durant les périodes de confinements des années 2020 façonnent désormais le marché actuel.

On remarquera l’émergence de structures éditoriales venues du Net, à l’image de Bubble, Space Man Projet ou les éditions Exemplaire qui ont su développer un lectorat via leurs publications numériques et campagnes participatives pour ensuite mieux diffuser le modèle physique de leurs ouvrages dans un second temps. Ainsi, la BD franco-belge semble adopter une économie hybride entre les titres prépubliés numériquement qui deviennent des ouvrages particulièrement attendus en librairie. C’est aussi la politique adoptée par l’éditeur Dargaud avec Mâtin ! qui propose sur Instagram un strip inédit quotidien depuis le 15 avril 2020 sur des sujets de société ; au fil des épisodes les publications sont reprises en albums dans la collection Mâtin ! et sont disponibles dans les points de vente.

PowerPoint présentation de Pierre Pulliat page 12
Extrait PowerPoint présentation de Pierre Pulliat (page 12)
Le webtoon

Le webtoon

Le genre de BD numérique le plus visible et exposé depuis ces deux ans est assurément le webtoon.

Ainsi le format s’est naturellement imposé pour le plus grand vecteur de lecture, particulièrement auprès des jeunes générations séduites par les modèles de publication en épisodes et son économie d’achat alternative (système de jetons et autres monnaies virtuelles).

Venu de Corée, le webtoon est une force d’attraction qui fascine les lecteurs du monde entier ; nous comptons en France environ 1 million de lecteurs réguliers. Le terme webtoon ne désigne plus seulement les récits coréens mais toutes formes de bande dessinée qui se lit verticalement selon un mouvement de scrooling. De plus, avec l’internationalisation du format et la facilité à publier, chaque artiste peut proposer librement ses créations sur les plateformes pour générer sa propre influence. C’est aussi l’opportunité pour des créateurs ou des studios de proposer une nouvelle offre de services éditoriaux.

Actuellement, une grande majorité des titres populaires sont cristallisés autour des genres fantasy et romance à destination des jeunes publics, ce qui entraine naturellement les plateformes de diffusion (à savoir Webtoon de Naver et Piccoma de Kakao) à creuser toujours plus ce sillon éditorial.
Cependant même dans l’ombre des épisodes qui entrainent des millions de lecteur, il est possible de proposer des démarches plus originales aux thématiques plus larges ou des œuvres de niche bien identifiées.

PowerPoint présentation de Pierre Pulliat page 7
Extrait PowerPoint présentation de Pierre Pulliat (page 7)

C’est notamment le cas des productions des studios Makma et Citytoon. Ces deux studios neo-aquitains, Makma est basé à Bordeaux et Citytoon à la Rochelle, œuvrent pour une ouverture du genre et proposent des initiatives de webtoons originales.
Evidemment, les deux studios ne sont pas comparables en terme de taille et d’économie : Makma est une SAS avec 21 ans d’activité, 15 salariés et plus de 300 collaborateurs répartis dans le monde tandis que Citytoon est une association de 3 auteurs qui ont mutualisé leurs talents.
Toutefois, leurs démarches artistiques et leur positionnement vis-à-vis du marché se rejoignent souvent.

Retours d’expériences de studios néo-aquitains

Retours d’expériences de studios néo-aquitains

Le 8 novembre 2022, dans le cadre du forum Entreprendre dans la culture en Nouvelle Aquitaine, s’est tenue une rencontre, avec François Tallon et Olivier Lebleu du studio Citytoon et Stephan Boschat, co-fondateur du studio Makma de Bordeaux (voir vidéo du dossier).

Les studios ont présenté leurs travaux et leurs lignes éditoriales devant un auditoire de professionnels et d’un public connaisseur du genre webtoon.

Nous vous proposons de reprendre certains temps forts de ces retours d’expériences professionnelles.

Studio Makma

Stephan Boschat nous explique que leur studio n’a jamais été aussi sollicité pour des services éditoriaux (lettrages, traductions, adaptations) depuis l’explosion du webtoon (dès 2020). D’après son analyse, « La France n’est pas encore un marché qui consomme des webtoons, il faut passer par une étape physique pour acclimater le marché. C’est là que nous intervenons car pour bien convertir entre les deux physiques, il faut l’intervention de professionnels qui connaissent bien les différentes grammaires. »

PowerPoint présentation de Pierre Pulliat page 17
Extrait PowerPoint présentation de Pierre Pulliat (page 17)

Le studio Makma se fait fort d’être à la pointe de la « pintoonization ». Ce néologisme synthétise les étapes nécessaires à la conversion du format numérique vers le physique le plus organiquement possible. Ainsi, le studio emploie des auteurs de bande dessinée confirmés afin de redécouper les successions de cases publiées en épisodes en planches équilibrées pour une lecture optimale. Même si la printoonization de webtoon n’est pas la seule activité du Makma, elle s’est imposée comme la plus grande source de commandes occupant plus de la moitié des activités du studio.

À propos de la nécessité de fonder un studio de création :

« Nous avons eu une expérience récente de création, où nous avons réalisé une série d’une soixante de bandes dessinées sur l’histoire de France. Nous avons remporté l’offre car nous nous sommes rendu compte qu’aucun studio en France n’avait les ressources pour pouvoir effectuer ce genre de publication à un rythme aussi élevé. Nous avons développé la capacité de coordonner des auteurs pour un rythme de 2 albums par mois.
Notre objectif de création est d’investir dans des talents pour présenter des épisodes « pilotes » à des plateformes. Pour l’instant c’est un risque financier que nous assumons mais nous croyons qu’il faut se positionner dès maintenant, notamment auprès des acteurs internationaux.
Notre volonté est de produire dans les codes des partenaires éditoriaux tout en gardant la saveur du patrimoine culturel français pour réussir à nous les réapproprier, à l’image d’une œuvre multi-adaptée comme Les Trois Mousquetaires. »

Le co-fondateur du studio nous alerte sur la condition des auteurs :

« À l’heure actuelle, l’activité du webtoon paye mal et précipite les créateurs dans une certaine précarité s’ils n’arrivent pas à s’organiser efficacement. Nous pensons que la politique de production de notre studio permet aux auteurs de faire leur travail avec plus de sérénité et leur permet d’être plus efficace. »

Studio Citytoon

Le studio Citytoon, créé en 2021, s’emploie à utiliser le genre webtoon (voir interview) comme un vecteur de savoir et de curiosité, notamment en mettant en scène des anecdotes historiques ou en expérimentant avec une dimension transmédias.

« Le webtoon est pour nous un médium dont le fond guide la forme, c’est pourquoi nous souhaitons nous détacher des codes des séries de genres. Notre ambition est de lier les partenaires locaux et développer l’animation culturelle. »

Grâce à des partenariats noués avec l’office du tourisme de l’Agglomération de La Rochelle, le château de Buzay, et la mairie d’Esnandes (17), Citytoon publie des webtoons à saveur patrimonial pour donner envie de découvrir les histoires et les lieux emblématiques de la Charente. Par ce format, l’objectif est de sensibiliser les jeunes générations. Les publications en cours de travaux au moment de réalisation de cet article sont à retrouver ici.
Il est d’ailleurs intéressant de remarquer que les auteurs publient les épisodes à différentes étapes de leurs créations (des crayonnés jusqu’au rendu final) avec aussi une volonté pédagogique assumée. Toujours dans une optique de transmission, le studio a initié une masterclass de créateurs de webtoon au printemps 2022, en partenariat avec XxPEN, afin d’initier de jeunes auteurs aux techniques et à la narration spécifique du genre.

« Nous avons aussi la volonté d’introduire une autre dimension grâce au transmédias : rajouter des cartes, des liens pour vous rendre sur les sites originaux. Nous souhaitons utiliser le média dans toute ses possibilités, s’affranchir des codes des genres pour délivrer un message plus large avec un fond historique. »

À propos du financement et de la question de la rémunération des auteurs :

« Nous cherchons un financement avant de se lancer dans la production du webtoon.
Pour nous, l’idée était d’avoir un partenaire pour financer le projet, sans droits d’auteur mais avec la liberté de développement. Nous sommes dans une économie locale très concrète avec des partenaires et des sujets très proches de nous, sans un enjeu de rentabilité.
Webtoon paye environ 400 euros par épisode, Naver garde les droits numériques mais laissent les auteurs libres de pouvoir négocier les droits de « pintoonization ». »

Olivier Lebleu rajoute que les droits de rémunération doivent nous inquiéter aujourd’hui pour éviter des mauvaises habitudes et les pratiques abusives.

Nous le voyons, les deux studios ont à cœur de travailler à une échelle locale pour une exposition plus large et toucher un public à l’international. Les participants rappellent qu’il est important dans ce marché ultra concurrentiel de nouer des relations, notamment avec des partenaires internationaux, en plus des acteurs locaux.
On retiendra de ces témoignages que le webtoon n’est donc pas figé dans ses thématiques ni dans son rayonnement et que l’offre reste encore à façonner.

Article réalisé en collaboration avec Pierre Pulliat,
Formateur/enseignant Bande dessinée à l’École de la Librairie ;
Rédacteur magazine Bd manga comics à Biblioteca ;
Libraire (Bédélire, Pulp’s, Aaapoum Bapoum).

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