Résistante(s) | Germaine Ribière
Dans le cadre de l’exposition « Madeleine Riffaud. Résistante(s)« , la Région Nouvelle-Aquitaine a voulu saluer la participation féminine à la lutte contre le nazisme en proposant les portraits de cinq femmes du territoire engagées, parfois même au péril de leur vie.
Germaine Ribière
Née à Limoges en 1917, Germaine Ribière manifeste très tôt son opposition à l’occupant. Étudiante en philosophie, elle participe à Paris, place de l’Étoile, au rassemblement du 11 novembre 1940. Puis elle part pour Vichy où elle collabore aux « Cahiers du Témoignage chrétien » exhortant à la solidarité envers les juifs.
Fervente catholique, revenue à Limoges, elle se consacre corps et âme au sauvetage des personnes pourchassées.
Lors des rafles d’août et septembre 1942, en zone libre, en Haute-Vienne, Creuse et Indre, elle procure des cachettes, place les enfants juifs dans des familles chrétiennes, participe à la fabrication de faux papiers, fournit du matériel aux Résistants… Elle réussit avec l’Œuvre de Secours aux Enfants (OSE) à sauver des prisonniers de la déportation lors de la « Nuit de Vénissieux ».
À Lyon, elle se transforme en femme de ménage nettoyant les escaliers afin de prévenir les Juifs à la recherche de faux papiers que l’immeuble était sous surveillance de la Gestapo. Elle se déguise en infirmière accompagnatrice pour aider les convois à passer la ligne de démarcation. Elle devient agent de liaison en Limousin du mouvement de Résistance Combat.
Le 18 juillet 1967, elle est nommée « Juste parmi les Nations ». Elle s’éteint à Paris en 1999, à l’âge de 82 ans.
L’histoire de ces cinq figures de la Résistance a été retracée avec la participation de l’association La Mémoire en chemin. Les portraits dessinés ont, quant à eux, été réalisés par Rafael Ortiz, dessinateur, illustrateur et caricaturiste argentin ayant collaboré à deux reprises avec Jean-David Morvan, scénariste de la BD Madeleine, résistante.