Résistante(s) | Marguerite Filhol

Marguerite Filhol

Marguerite Ardaillou est née à Fumel en 1904. Elle épousera René Filhol, instituteur, avec qui elle aura 4 enfants. Communiste, René Filholh s’engagera dans la Résistance dès 1941. Il y jouera un rôle prépondérant qui lui vaudra sa radiation de l’Éducation Nationale. Prisonnier, incarcéré à Eysses, il deviendra un des éléments clés de l’extraordinaire aventure de la prise de pouvoir au sein même de l’établissement. Ce qui lui vaudra la déportation à Dachau.

Pendant ce temps, Marguerite, elle aussi, entre en résistance. Elle rejoint les maquis de la région de Fumel, distribue des tracts, sert d’agent de liaison, apporte des colis aux prisonniers, cache des réfractaires du STO, entre en relation avec les groupes Veny et Prosper, tout en élevant ses enfants.
Elle se multiplie tant et si bien qu’elle finira par être arrêtée le 21 mai 1944 à Fumel pour faits de Résistance. Les maltraitances et tortures, commencées à Agen, se poursuivront à Toulouse, puis au Fort de Romainville… Le 27 juillet 1944, elle est déportée à Ravensbruck, puis transférée à Neubrandeburg où elle devra accomplir des travaux épuisants. Elle y laissera la vie début avril 1944.

Aujourd’hui, sa mémoire est perpétuée grâce au lycée de Fumel qui porte son nom. Quant à la rue René et Marguerite Filhol à Villeneuve-sur-Lot, elle réunit le couple pour un même hommage.

L’histoire de ces cinq figures de la Résistance a été retracée avec la participation de l’association La Mémoire en chemin. Les portraits dessinés ont, quant à eux, été réalisés par Rafael Ortiz, dessinateur, illustrateur et caricaturiste argentin ayant collaboré à deux reprises avec Jean-David Morvan, scénariste de la BD Madeleine, résistante.