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Le COM TV, vous connaissez ?

Vignette COM TV

Un « COM TV » (contrat d’objectifs et de moyens pour les télévisions) constitue le cadre administratif qui fixe les conditions de soutien financier des collectivités territoriales à des télévisions locales.

Pourquoi financer les télévisions locales ?

Pourquoi les collectivités financent-elles les télévisions locales ?

Les collectivités territoriales s’appuient sur les contrats d’objectifs et de moyens pour soutenir les télévisions locales de manière stratégique, transparente et encadrée, dans une logique de service public de proximité, de développement local et de soutien au pluralisme médiatique. Cela permet notamment de favoriser la participation citoyenne, de relayer l’information de proximité, de renforcer la transparence de l’action publique locale, mais aussi de soutenir l’économie locale et la filière audiovisuelle. Le COM TV offre un cadre structuré qui aide à préserver l’indépendance journalistique tout en s’assurant que les fonds publics sont bien utilisés.

Comment fonctionne le COM TV ?

Comment fonctionne le « COM TV » en Nouvelle-Aquitaine ?

Les « COM TV » (il y en a plusieurs) sont en réalité l’aboutissement d’un processus en plusieurs étapes :

  1. La Région – à travers un comité de suivi composé d’élus régionaux représentatifs de l’ensemble de l’assemblée régionale et des services de la collectivité – définit son « service public télévisuel régional ». Cela prend la forme d’un appel à projets qui rappelle le cadre et les objectifs généraux du COM TV et qui décrit de manière précise les conditions d’éligibilité et les attentes de la Région vis-à-vis des chaines potentiellement candidates (projet éditorial global, moyens techniques et diffusion…).
  2. Les candidatures reçues sont ensuite étudiées, puis, les chaines présélectionnées sont auditionnées par le comité de suivi qui émet alors un avis.
  3. Les propositions du comité de suivi sont ensuite soumises au vote de l’assemblée plénière régionale, sous la forme de contrats d’objectifs et de moyens bilatéraux entre la Région et chacune des chaines sélectionnées.
  4. D’une durée de trois ans renouvelables, les COM TV font l’objet d’un suivi régulier de la part des services de la Région et du comité de suivi.

 

Quelles télévisions en Nouvelle-Aquitaine ?

Quelles sont les télévisions bénéficiaires d’un COM TV en Nouvelle-Aquitaine ?

Elles sont au nombre de 4 pour la période 2025-2027 :

||| France Télévision : diffusion via la chaine NoA disponible sur les box et France 3 Nouvelle-Aquitaine via la TNT et qui traite de l’ensemble du territoire de la Nouvelle-Aquitaine ;

||| TV7 Bordeaux : diffusion hertzienne sur la Gironde uniquement ainsi que via la TNT et les box. Néanmoins, les programmes soutenus dans le cadre du COM TV traitent bien de l’ensemble du territoire régional ;

||| ÒCtele : diffusée sur internet, les sujets sont entièrement en langue occitane et concernent bien l’ensemble de la Nouvelle-Aquitaine occitanophone ;

||| Kanaldude : diffusée sur internet et via les box depuis le printemps dernier, les programmes sont entièrement en langue basque. Il traitent quasi exclusivement (hormis les documentaires) le territoire du Pays Basque de France.

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En coulisses | Voyage sonore au cœur de la MÉCA

En coulisses
Mis à jour le 28 août 2025

Découvrez la MÉCA autrement, à travers une série de cinq podcasts sur les coulisses de ce lieu emblématique de la culture en Nouvelle-Aquitaine.

À l’occasion des cinq ans de l’ouverture de la MÉCA, la Région Nouvelle-Aquitaine a passé une commande artistique à Unendliche Studio pour la création de En coulisses | Voyage sonore au cœur de la MÉCA. Une série de podcasts en cinq épisodes, conçue comme une exploration sensible et immersive des coulisses de ce lieu culturel dédié à l’accompagnement des filières du spectacle vivant, du livre et du cinéma ainsi qu’à la diffusion de l’art contemporain.

Portée par la voix grave et habitée de Pascal Bouaziz, auteur et musicien, cette création sonore tisse un récit intime et poétique de la MÉCA, de celles et ceux qui l’animent, des gestes, des idées, des présences qui la traversent.

« En coulisses » est une création artistique sonore d’Eddie Ladoire, qui invite à une immersion à la fois singulière et collective, pour célébrer six ans de création, de rencontres et de territoires.

Épisode 1

Épisode 1 | Pile en plein cœur

À la MÉCA, tout commence au centre : une architecture qui ouvre, relie et rayonne sur toute la Nouvelle-Aquitaine. Découvrez comment ce bâtiment devenu emblème est pensé pour soutenir la culture sous toutes ses formes.

Épisode 2

Épisode 2 | Le secret c’est le vide

À la MÉCA, ce qui frappe, c’est l’espace : un vide vivant, propice à la création. Comment l’architecture sublime ce vide ? Comment le vide créait-il la circulation ? Réponses dans l’épisode 2.

Épisode 3

Épisode 3 | ça bosse !

Dans les coulisses de la MÉCA, artistes, technicien·ne·s, chargé·e·s de mission, de production, régisseur·euse·s, médiateur·trices, s’activent. Dans la ruche ça bosse, ça turbine, et il faut au moins ça pour soutenir, accompagner et diffuser la création, de Bayonne jusqu’à Guéret, à travers les 84100 km2 de notre grande région !

Épisode 4

Épisode 4 | pour tout le monde

La MÉCA, ambassade culturelle des territoires… et des publics : ouvrir la culture à toutes et tous et faire culture avec toutes et tous, c’est son ADN. Découvrir, rencontrer, connaitre et pratiquer : embarquez dans notre mission culturelle.

Épisode 5

Épisode 5 | Hors les murs

Depuis la MÉCA vers les territoires. Ici, on conçoit, on créé, on accueille. Partout, on rencontre, on diffuse, on collabore. Découvrez comment depuis la MÉCA, la culture irrigue toute la Nouvelle-Aquitaine

Journées Européennes du Patrimoine 2025

A l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine, les 20 et 21 septembre 2025, des séances d’écoute collective sont programmées : l’occasion de faire l’expérience sonore des coulisses de la Méca confortablement installé au MÉCAstudio.

Les résidents
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Une série oui, mais en occitan !

Clap de la série Lo Clacamion
Mis à jour le 21 juillet 2025

Eva Cassagnet est autrice et réalisatrice de séries. Nous l’avons rencontrée à l’occasion de la diffusion de Lo Claclamion, une série en occitan.

Ecrire en occitan n’est pas une première pour Eva Cassagnet, habituée à utiliser cette langue pour raconter des histoires. Professeure des écoles, elle écrit des livres jeunesse en occitan depuis de nombreuses années. Elle a décidé il y a quelques années de se lancer dans l’écriture de scénarios et dans la réalisation de séries, toujours dans sa langue régionale. Son prochain objectif : tourner un long métrage en occitan !

Réaliser en occitan

Réaliser une série en occitan

Quelles sont les difficultés liées aux projets en langue régionale ? Quels freins faut-il lever ? Eva Cassagnet nous partage son expérience après deux séries réalisées pour des chaînes de télévisions régionales.

Une diffusion contrainte

Une diffusion contrainte

La difficulté principale des projets audiovisuels en langue régionale est sans doute la diffusion. La création en occitan trouve sa place dans les grilles des chaînes régionales dont la ligne éditoriale est la valorisation de la langue, à l’image d’ÒCtele par exemple, mais elle reste très rare sur les autres chaînes régionales et nationales. Si quelques programmes en occitan sont diffusés sur France 3 Nouvelle-Aquitaine, les séries ou films en occitan n’y ont que très peu de place, voire pas du tout.

Pour remédier à cela, les chaînes régionales se mobilisent et lancent des appels à projets pour favoriser la création audiovisuelle en occitan. Ainsi, Eva Cassagnet a pu proposer deux projets de séries, produits par Saison 5 et diffusés sur plusieurs chaînes régionales : TV7 et ÒCtele en Nouvelle-Aquitaine.

Un projet du COM TV

Un projet du COM TV

La série Lo Clacamion est un projet soutenu par la COM TV de la Région Nouvelle-Aquitaine, dans le volet « création ».

Ce volet « soutien à la création et à la production audiovisuelle » du Contrat d’objectif et de moyen pour le service télévisuel régional permet aux chaînes de télévisions bénéficiaires de financer des projets de création qui relèvent du documentaire ou de la fiction. A travers des enveloppes budgétaires régionales dédiées, les chaînes peuvent proposer des appels à projets spécifiques. C’est en répondant à un appel à projets pour des séries qu’Eva Cassagnet a pu réaliser Lo Clacamion.

Le saviez-vous ?

Le COM TV soutient les langues régionales en participant au financement de programmes et créations audiovisuelles dans les trois langues régionales de Nouvelle-Aquitaine.

Des programmes :

||| en basque sur Kanaldude (100% bascophone), mais également sur TV7 qui diffuse le programme « Hemendik » en euskara ;
||| en occitan sur Òctele, et sur NoA (nouveau programme en occitan, intitulé « Et T’Òc ») ;
||| en Poitevin-Saintongeais avec une nouvelle saison de « Kétokolé », abécédaire raconté par le comédien Yannick Jaulin pour NoA et France 3.

Regarder la série
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Parcours

Trajectoires #2 | Guillaume Martial

Trajectoire | Guillaume Martial © William Windrestin
Mis à jour le 17 juin 2025

Guillaume Martial, médiateur cinéma, revient sur son parcours professionnel : de la Dordogne à Ruffec en passant par Bordeaux et Montréal !

Trajectoires est une série du magazine culturel de la Région Nouvelle-Aquitaine dédiée aux parcours des acteurs culturels du territoire. Sous forme de courts épisodes, vous rencontrerez des artistes mais aussi des acteurs de l’ombre qui vous dévoileront leur parcours (formation, métier, réseau…).

Episode 2

Guillaume Martial est l’un des 34 médiateurs cinéma en Nouvelle-Aquitaine. Il a en charge l’animation des cinémas de Ruffec (16), Civray (86) et Melle (79).

Nous nous sommes intéressés à son parcours de formation pour comprendre comment cet amoureux de cinéma est parvenu à faire de sa passion un métier.

Guillaume Martial

Guillaume Martial s’est intéressé au cinéma grâce à une option cinéma dans son lycée en Dordogne. Après un court passage par des études politiques, il décide finalement d’étudier le cinéma à Bordeaux Montaigne. Il y suivra une formation théorique sur l’histoire du cinéma et des arts du spectacle, lui offrant un bagage solide qui lui sert au quotidien dans la médiation autour de films auprès de tous les publics.
A sa formation s’ajoute une expérience professionnelle très concrète, celle de directeur de cinéma à Montréal.

Le métier de médiateur cinéma

« La majorité des médiateurs est installée en milieu rural, dans les petites et moyennes exploitations, car c’est ce réseau qui offre un cinéma de proximité. Ils font l’effort de présenter des films peu médiatisés, qui attirent moins facilement le public. »

Charline Claveau, Vice-Présidente à la Culture de la Région Nouvelle-Aquitaine –

Le rôle des médiateurs cinéma est bien celui de transmission. Ils donnent des clés de compréhension des films projetés et accompagnent le public (de tous âges) dans la découverte cinématographique par des ateliers, des rencontres avec des professionnels du secteurs, des débats, etc.

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Parcours

Trajectoires #1 | Léa Collober

Léa Collober © William Windrestin

Léa Collober, réalisatrice de documentaires animaliers, inaugure la série Trajectoires.

Trajectoires est une série du magazine culturel de la Région Nouvelle-Aquitaine dédiée aux parcours des acteurs culturels du territoire. Sous forme de courts épisodes, vous rencontrerez des artistes mais aussi des acteurs de l’ombre qui vous dévoileront leur parcours (formation, métier, réseau…).

Épisode 1

Pour le premier épisode de la série, nous nous sommes intéressés au parcours de formation de Léa Collober, réalisatrice interviewée lors du Festival International du Film Ornithologique de Ménigoute en octobre 2024.

Léa Collober

Léa Collober est réalisatrice et auteure de documentaires animaliers et nature. Sa passion pour la nature et la faune lui a été transmise par son père, lui-même naturaliste. Enfant de Gâtine, dans les Deux-Sèvres, Léa s’est formée au métier de cinéaste animalier à l’IFFCAM.

Ces films sont régulièrement sélectionnés et primés en festival, à l’image de Odysée mare qui lui vaut le Grand Prix du FIFO (Festival International du Film Ornithologique) en 2024.

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Pluridisciplinaire
Actualité

8 mars | La Région s’engage pour l’égalité femme-homme !

8 mars Egalité femme-homme

En ce 8 mars 2025, journée internationale des droits des femmes, la Région réaffirme ses engagements pour l’égalité femme-homme dans tous les secteurs, milieu culturel compris.

L’égalité entre les femmes et les hommes fait référence à un principe fondamental selon lequel toutes les personnes, indépendamment de leur sexe, doivent avoir les mêmes droits, opportunités et accès aux ressources.

L’égalité femme-homme ne se limite pas à l’absence de discrimination explicite, mais inclut aussi des efforts pour corriger les inégalités structurelles et systémiques qui existent dans de nombreux domaines tels que l’égalité salariale, l’accès à l’éducation et à la formation, la lutte contre les violences sexistes, la représentation dans les sphères de pouvoir…

Les actions dans la Culture

Les actions dans la Culture

Le secteur culturel est tout autant concerné que les autres et se doit de se saisir de ces enjeux et de s’engager activement pour une égalité réelle.

La Région Nouvelle-Aquitaine inscrit l’égalité comme un grand principe soutenu dans toutes ses politiques publiques. Ainsi, la Direction de la Culture et du Patrimoine intègre des mesures de rattrapage et d’incitation qui tendent vers cette égalité dans ses aides financières.

Les bonus financiers

C’est le cas du règlement d’intervention du Spectacle vivant qui propose un bonus financier pour les structures culturelles dirigées par des femmes.
Le bilan des 4 années de déploiement de ce règlement d’intervention montre de façon significative que les mesures de rattrapage « comprendre – sensibiliser – agir » sont efficaces et qu’elles doivent être poursuivies. Parmi l’ensemble des projets financés par le service spectacle vivant, ceux des femmes artistes représentent 44% des projets accompagnés.
De plus, le nombre de directrices de compagnies accompagnées a fortement augmenté, dépassant le nombre de projets portés par des hommes. Ceci prouve l’intérêt des mesures de rattrapages qui sont un des outils qui permettent aux femmes de qualifier leurs projets.

L’égalité dans les recrutements

Enfin, les processus de recrutement paritaires ont permis à des femmes d’être mieux représentées dans les recrutements des grands labels de l’Etat. L’année 2024 a vu le recrutement de directrices pour deux des trois Frac de Nouvelle-Aquitaine : Frac Poitou-Charentes et Frac MÉCA.

L’égalité femme-homme dans le spectacle vivant

Ces engagements politiques sont portés également par les agences culturelles régionales et les réseaux.

L’A, agence culturelle Nouvelle-Aquitaine poursuit son observation sur les questions de diversité et d’inclusivité depuis plusieurs années. Dans ce cadre, elle a réalisé un article sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et les violences sexistes et sexuelles dans le secteur culturel.

Les femmes représentent 63 % des étudiant·e·s sur les bancs des écoles de l’Enseignement Supérieur Culture sur l’année scolaire 2021-2022, elles ne représentent que 45 % des personnes en emploi dans les professions culturelles.

Extrait de l’étude « L’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et les VHSS » de l’A, agence culturelle Nouvelle-Aquitaine –
L’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et les VHSS
Un plan d’action régional

Un plan d’action régional

La Région Nouvelle-Aquitaine est signataire de la Charte européenne pour l’égalité des femmes et des hommes dans la vie locale. Elle met en œuvre des actions concrètes au travers de son plan d’actions « Réaliser l’égalité 2018-2025 ».

Quatre discriminations prioritaires, mais non exhaustives, ont été ciblées dans ce plan d’action :

  • le genre,
  • l’orientation sexuelle,
  • l’origine
  • et le handicap.

Autour de ces priorités, le plan d’action est organisé en 3 axes :

  • faire de l’institution régionale une collectivité exemplaire,
  • travailler en partenariat avec les acteurs du territoire pour répondre au mieux aux besoins de la population,
  • renforcer la prise en compte des enjeux d’égalité dans les politiques régionales.
Réaliser l’égalité : plan d’action régional
Egalité et éco-socio-conditionnalités

L’égalité femme-homme dans la charte Néo Terra

L’obligation d’égalité professionnelle femme-homme est inscrite dans les critères d’attribution des aides Néo Terra de la Région Nouvelle-Aquitaine. Ainsi, cet enjeu est au cœur des éco-socio-conditionnalités Néo Terra. Les modalités d’applications diffèrent selon la taille et la nature de la structure soutenue :

  • pour toutes les structures : obligation d’assurer l’égalité de rémunération entre les femmes et les hommes pour un même travail ou un travail de valeur égale ;
  • pour les entreprises et associations de plus de 50 salariés : calculer et publier chaque année l’Index de l’égalité professionnelle, mettre en place des mesures correctives si le score est inférieur à 75/100 et négocier annuellement sur l’égalité professionnelle ;
  • pour les entreprises et associations de plus de 250 salariés : désigner un référent égalité professionnelle ;
  • pour les entreprises et association de plus de 1000 salariés :  publier les écarts de représentation entre femmes et hommes parmi les cadres dirigeants et instances dirigeantes, atteindre des quotas de femmes (30% en 2027, 40% en 2030) parmi les cadres dirigeants et instances dirigeantes ;
  • pour les collectivités publiques : élaborer et mettre en œuvre un plan d’action égalité professionnelle, mettre en place un dispositif de signalement des violences sexuelles et sexistes et respecter des quotas dans les nominations aux emplois de direction ;
  • pour les collectivités territoriales de plus de 20 000 habitants : présenter un rapport annuel sur la situation en matière d’égalité femmes-hommes.
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FIFO | Le cinéma animalier écoresponsable

AdobeStock #599159515 Par Dataimasu
Mis à jour le 04 avril 2025

La 40ème édition du Festival International du Film Ornithologique (FIFO) s’est déroulée du 29 octobre au 3 novembre 2024 à Ménigoute, dans les Deux-Sèvres. Evènement incontournable pour le cinéma animalier, la renommée du FIFO réside dans son engagement pour la protection de l’environnement dès le tout premier festival.

Le documentaire animalier au service de la planète

Le documentaire animalier au service de la planète

Dès sa création en 1985 par Dominique Brouard, le FIFO était la suite logique d’une initiative déjà portée à Ménigoute : la Quinzaine de la Nature. L’objectif premier de ces évènements était bien de parler de la nature pour sensibiliser à sa préservation, voire sauvetage.

Le succès du festival a été très rapide, avec la participation très tôt de cinéastes animaliers de renom, tel que Michel Terrasse, et la venue de professionnels internationaux. Tout en grossissant, présentant de plus en plus de films chaque année, le FIFO a conservé son ADN et continu à réunir, dans cette petite commune de 900 habitants, le milieu du documentaire animalier et celui de l’environnement et la biodiversité. Une formule gagnante, le festival attirant plus de 30 000 visiteurs chaque année !

Ménigoute, chef-lieu de réflexions pour une cinéma toujours plus écoresponsable

Ménigoute, chef-lieu de réflexions pour une cinéma toujours plus écoresponsable

Représentants du cinéma animalier, associations pour la protection de la nature, chercheurs, professeurs… tous ces milieux se côtoient à Ménigoute, lors du FIFO mais aussi en dehors. Nous avons profité de leur présence sur le festival pour s’entretenir avec Philippe Grissac – président de la LPO et membre du comité de sélection du FIFO – et Jérôme Lombard – biologiste enseignant à l’IFFCAM. L’occasion de discuter de l’évolution du cinéma animalier vers des pratiques plus responsables.

La chance que nous avons dans le documentaire animalier c’est que nous sommes à l’interface entre le monde de la production audiovisuelle et le monde de la biologie, de la gestion des espaces naturels et de la conservation. Ce qui fait que nous avons un lien très particulier avec ces enjeux.

Jérôme Lombard, professeur à l’IFFCAM –

La réflexion sur l’amélioration des pratiques de tournages portée par Audiens, Ecoprod et l’IFFCAM s’est matérialisée dans un guide pratique. Ce dernier a été pensé comme un outil à destination des professionnels de l’ensemble du secteur du cinéma (réalisateurs, techniciens, producteurs…) mais aussi toute personne qui gravite autour des tournages (personne accueillant des tournages, prestataires vidéo, etc.). Raison pour laquelle il est proposé gratuitement au téléchargement. De plus, la démarche étant toujours en cours, ce guide a vocation à être compléter au fur et à mesure des avancées.

Téléchargement

Télécharger le Guide pratique des tournages en milieux naturels
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L’IFFCAM : former au cinéma animalier avec engagement

IFFCAM

L’IFFCAM (Institut Francophone de Formation au Cinéma Animalier) est implanté depuis 2004 dans les Deux-Sèvres. Il se situe à quelques kilomètres de Ménigoute où a lieu chaque année le FIFO, évènement étroitement lié à cette école.

L’IFFCAM est né du constat réalisé par Dominique Brouard, fondateur du FIFO (Festival International du Film Ornithologique), du manque de formation dédiée au cinéma animalier alors que les possibilités de diffusion de ces documentaires augmentaient avec l’arrivée de la TNT.
Tout comme le FIFO, l’IFFCAM se devait d’être un lieu de sensibilisation à la protection de l’environnement et la sauvegarde de la biodiversité. Si cette thématique est dans l’ADN de la formation dès le début, elle a été développée ces dernières années.

Entretien avec Marie Daniel, directrice IFFCAM

Conscient de l’impact d’un tournage en milieu naturel et fort de ses 20 années d’expertise sur ce sujet, l’IFFCAM a codirigé la rédaction d’un guide pratique, en partenariat avec Audiens et ECOPROD. Ce guide est téléchargeable gratuitement sur internet et a vocation à être constamment enrichi, au fur et à mesure des avancées sur le sujet.

Une formation unique en Europe

Une formation unique en Europe nichée en Gâtine poitevine

L’implantation de l’IFFCAM dans les Deux-Sèvres n’est pas anodine. Au cœur d’un site naturel de 70 hectares, l’école dispose de tout l’environnement nécessaire à l’apprentissage du cadre et de la prise de son spécifique à l’approche animalière.
Rattaché à La Rochelle Université, l’institut propose aujourd’hui une formation universitaire de 2 ans au métier de réalisateur de documentaire animalier. Celle-ci s’appuie sur des interventions aussi bien de professionnels du cinéma, de naturalistes que d’enseignants-chercheurs.

Le lien avec le FIFO a toujours été maintenu depuis la création de l’école, notamment par un engagement fort des étudiants pendant le festival. Chaque année, ils organisent le FIFOFF : 4 jours de projection des films étudiants de l’année en parallèle de la programmation officielle du festival. De plus, de nombreux anciens de l’IFFCAM se retrouvent à Ménigoute pour y présenter leurs films, à l’image de Léa Collober qui a remporté le Grand prix du FIFO 2024 avec son documentaire Odysée mare.

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Fasciner pour préserver

Hydre, animal d'eau douce
Mis à jour le 24 avril 2025

Nous avons rencontré Léa Collober, naturaliste et réalisatrice de documentaires animaliers, à la 40ème édition du FIFO. Elle nous a livré sa recette pour défendre la biodiversité à travers des œuvres esthétiques et originales.

Léa Collober est une jeune réalisatrice de documentaires animaliers passionnée depuis son enfance par la nature pictocharentaise qui l’entoure. C’est tout naturellement qu’elle intègre l’IFFCAM (Institut Francophone de Formation au Cinéma Animalier) en 2019. 5 ans plus tard, elle décroche le Grand Prix du FIFO (Festival International du Film Ornithologique) avec son documentaire sur la mare : Odysée mare produit par Salamandre.

Comment parler de biodiversité, de protection de l’environnement, d’espèces inconnues et de leurs liens avec l’Homme à travers une œuvre ? C’est une question omniprésente dans le travail de Léa qui se sert de l’image pour cela.

Entretien avec Léa Collober

Le moteur dans mon métier c’est de montrer les animaux et leur comportement incroyable qu’on va avoir dans notre jardin, notre petite mare. Montrer que ce que l’on a à côté de chez nous c’est précieux et ça mérite d’être protéger. Et pour ça il faut se battre.

Léa Collober –
Odyssée mare

Après un premier film sur les grues, présenté en 2023 au FIFO, Odyssée mare est le deuxième documentaire de Léa Collober sélectionné au festival de Ménigoute. C’est un court métrage documentaire sur la mare, milieu aquatique où se côtoient l’infiniment petit et l’infiniment grand avec des interconnexions entre ces vivants que l’on ne soupçonne pas. La mare c’est également un environnement étroitement lié à l’Homme sans qui elle ne survivrait que quelques années. C’est tout cela que Léa Collober a voulu explorer avec ce film, démontrant l’importance de la préservation de ces milieux aquatiques en les dévoilant tels des cosmos.

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Du tabac au cinéma : une réhabilitation vertueuse

Bâtiment du futur pôle cinéma France Tabac
Mis à jour le 04 avril 2025

L’usine France Tabac, à Sarlat, ancienne propriété de la Seita, servait de lieu de stockage et de transformation des feuilles de tabac récoltées dans la région périgourdine jusqu’en septembre 2019. Ce site aux dimensions hors normes va être reconverti en un pôle dédié au cinéma grâce au projet porté par Ciné Passion.

Si certains projets s’y sont déjà développés depuis la fermeture (installation du siège de la Communauté de communes, pépinière d’entreprises…), quelques 28 000 m2 restaient inoccupés.

Ciné Passion, association conçue pour répondre au développement de la filière professionnelle cinématographique et audiovisuelle en Dordogne, y a vu l’opportunité de créer un projet d’ampleur entièrement consacré au cinéma et à l’audiovisuel. Ainsi, plusieurs bâtiments de cette ancienne usine vont être réhabilités en une école des métiers techniques du cinéma, une ressourcerie de décors et costumes, et, bien entendu, en plusieurs studios de tournage de tailles différentes.

Reportage vidéo
Les volets du projets

Un projet, plusieurs ambitions

Avec une budget prévisionnel de 10,7 millions d’euros, dont 6,3 millions de réhabilitation, le projet France Tabac se veut le prochain pôle majeur du cinéma en Nouvelle-Aquitaine.

Le projet englobe plusieurs secteurs de la filière cinématographique et audiovisuelle avec un volet formation, une ressourcerie, des bureaux pour l’accueil des productions et bien entendu des studios professionnels.

Les studios au cœur du projet
Hangar vide de l'ancienne usine France Tabac

Futurs studios France Tabac

L’objectif est de créer deux studios de tournage : un de 400m2 et un de 1000m2. Plusieurs annexes sont prévues pour rendre les plateaux les plus complets possibles avec des bureaux à disposition des productions, des espaces dédiés aux HMC (habillage, maquillage, coiffure), des locaux de stockage, etc.

Les plateaux serviront également aux tournages « d’application » pour les formations accueillies à France Tabac, proposant ainsi une mise en pratique in situ des enseignements reçus.

Une école publique aux métiers techniques du cinéma

Hangar vide avec cartons de l'ancienne usine France Tabac

Hangar de la future école de France Tabac

Pour évaluer le besoin, Ciné Passion a mené une diagnostic d’opportunité régional. Pour identifier les métiers en tension, plusieurs outils ont été déployés : cartographie des compétences disponibles en Nouvelle-Aquitaine, cartographie des formations existantes, rencontre avec des professionnels du secteur…

Il en résulte un besoin de formation pour les métiers de la décoration, des HMC et de la production/régie. France Tabac proposera dans les années à venir deux types de formations autour de ces métiers : une formation initiale pour les jeunes et une formation continue à destination de professionnels.

Une ressourcerie partagée

Hangar vide de l'ancienne usine France Tabac avec poutres en bois

Hangar de la future ressourcerie

Le projet inclue la création de la plus grande ressourcerie de décors, costumes et accessoires du cinéma en France. Cela permettra le réemploi de ces derniers sur les tournages dans les studios d’une part mais aussi sur tous les tournages en région, Sarlat étant assez centrale sur le territoire néo-aquitain, voire sur l’ensemble du pays. Le bâtiment prévu à cet effet permet un stockage sur 6000 m2, avec de grandes hauteurs sous-plafonds pour les éléments imposants de décors notamment.
Née au sein du projet France Tabac, la ressourcerie pourrait s’ouvrir à d’autres secteurs tel que le spectacle vivant pour qui les questions de réemploi et réduction de l’empreinte carbone de la création sont tout aussi prégnantes (lire article Réemploi des décors et costumes à l’Opéra).

Un projet écoresponsable

Un projet écoresponsable

Un projet de réhabilitation d’une ancienne zone industrielle telle que France Tabac (9 hectares) revêt un caractère écoresponsable par plusieurs aspects :

||| Réutilisation de bâtiments existants : la réhabilitation de bâtiments anciens (années 30) plutôt que leur démolition et la construction de nouveaux permet de réduire considérablement l’empreinte écologique. Cela limite les déchets de construction et réduit la consommation d’énergie nécessaire à la production et au transport de nouveaux matériaux.

||| Réduction de l’artificialisation des sols : le projet évite de consommer de nouveaux terrains ou d’agrandir l’empreinte urbaine, contribuant ainsi à la préservation des terres naturelles et agricoles.

||| Valorisation du patrimoine industriel : restaurer une ancienne usine peut lui redonner une utilité moderne tout en conservant une valeur patrimoniale. Cela limite l’abandon de bâtiments historiques, souvent symboliques pour une communauté locale, tout en leur offrant une seconde vie.

||| Possibilités d’améliorations énergétiques : en rénovant l’usine, le projet peut intégrer des solutions énergétiques modernes et plus écologiques, telles que l’isolation thermique performante, l’éclairage LED, l’installation de panneaux solaires, ou encore des systèmes de chauffage et de climatisation écologiques.

||| Utilisation de matériaux durables et recyclés : la réhabilitation est l’occasion d’utiliser des matériaux écologiques, recyclés ou locaux, réduisant l’empreinte carbone liée à la construction.

||| Optimisation de la logistique et des ressources : transformer un lieu existant en studios de cinéma et en ressourcerie réduit également les besoins en transport et en logistique pour les équipements et les décors. Cette centralisation peut aider à réduire les émissions de CO₂ associées aux déplacements de l’équipe, au stockage des matériaux, et à la logistique des tournages.

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