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FIFO | Le cinéma animalier écoresponsable

AdobeStock #599159515 Par Dataimasu
Mis à jour le 22 décembre 2024

La 40ème édition du Festival International du Film Ornithologique (FIFO) s’est déroulée du 29 octobre au 3 novembre 2024 à Ménigoute, dans les Deux-Sèvres. Evènement incontournable pour le cinéma animalier, la renommée du FIFO réside dans son engagement pour la protection de l’environnement dès le tout premier festival.

Le documentaire animalier au service de la planète

Le documentaire animalier au service de la planète

Dès sa création en 1985 par Dominique Brouard, le FIFO était la suite logique d’une initiative déjà portée à Ménigoute : la Quinzaine de la Nature. L’objectif premier de ces évènements était bien de parler de la nature pour sensibiliser à sa préservation, voire sauvetage.

Le succès du festival a été très rapide, avec la participation très tôt de cinéastes animaliers de renom, tel que Michel Terrasse, et la venue de professionnels internationaux. Tout en grossissant, présentant de plus en plus de films chaque année, le FIFO a conservé son ADN et continu à réunir, dans cette petite commune de 900 habitants, le milieu du documentaire animalier et celui de l’environnement et la biodiversité. Une formule gagnante, le festival attirant plus de 30 000 visiteurs chaque année !

Ménigoute, chef-lieu de réflexions pour une cinéma toujours plus écoresponsable

Ménigoute, chef-lieu de réflexions pour une cinéma toujours plus écoresponsable

Représentants du cinéma animalier, associations pour la protection de la nature, chercheurs, professeurs… tous ces milieux se côtoient à Ménigoute, lors du FIFO mais aussi en dehors. Nous avons profité de leur présence sur le festival pour s’entretenir avec Philippe Grissac – président de la LPO et membre du comité de sélection du FIFO – et Jérôme Lombard – biologiste enseignant à l’IFFCAM. L’occasion de discuter de l’évolution du cinéma animalier vers des pratiques plus responsables.

La chance que nous avons dans le documentaire animalier c’est que nous sommes à l’interface entre le monde de la production audiovisuelle et le monde de la biologie, de la gestion des espaces naturels et de la conservation. Ce qui fait que nous avons un lien très particulier avec ces enjeux.

Jérôme Lombard, professeur à l’IFFCAM –

La réflexion sur l’amélioration des pratiques de tournages portée par Audiens, Ecoprod et l’IFFCAM s’est matérialisée dans un guide pratique. Ce dernier a été pensé comme un outil à destination des professionnels de l’ensemble du secteur du cinéma (réalisateurs, techniciens, producteurs…) mais aussi toute personne qui gravite autour des tournages (personne accueillant des tournages, prestataires vidéo, etc.). Raison pour laquelle il est proposé gratuitement au téléchargement. De plus, la démarche étant toujours en cours, ce guide a vocation à être compléter au fur et à mesure des avancées.

Téléchargement

Télécharger le Guide pratique des tournages en milieux naturels
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L’IFFCAM : former au cinéma animalier avec engagement

IFFCAM

L’IFFCAM (Institut Francophone de Formation au Cinéma Animalier) est implanté depuis 2004 dans les Deux-Sèvres. Il se situe à quelques kilomètres de Ménigoute où a lieu chaque année le FIFO, évènement étroitement lié à cette école.

L’IFFCAM est né du constat réalisé par Dominique Brouard, fondateur du FIFO (Festival International du Film Ornithologique), du manque de formation dédiée au cinéma animalier alors que les possibilités de diffusion de ces documentaires augmentaient avec l’arrivée de la TNT.
Tout comme le FIFO, l’IFFCAM se devait d’être un lieu de sensibilisation à la protection de l’environnement et la sauvegarde de la biodiversité. Si cette thématique est dans l’ADN de la formation dès le début, elle a été développée ces dernières années.

Entretien avec Marie Daniel, directrice IFFCAM

Conscient de l’impact d’un tournage en milieu naturel et fort de ses 20 années d’expertise sur ce sujet, l’IFFCAM a codirigé la rédaction d’un guide pratique, en partenariat avec Audiens et ECOPROD. Ce guide est téléchargeable gratuitement sur internet et a vocation à être constamment enrichi, au fur et à mesure des avancées sur le sujet.

Une formation unique en Europe

Une formation unique en Europe nichée en Gâtine poitevine

L’implantation de l’IFFCAM dans les Deux-Sèvres n’est pas anodine. Au cœur d’un site naturel de 70 hectares, l’école dispose de tout l’environnement nécessaire à l’apprentissage du cadre et de la prise de son spécifique à l’approche animalière.
Rattaché à La Rochelle Université, l’institut propose aujourd’hui une formation universitaire de 2 ans au métier de réalisateur de documentaire animalier. Celle-ci s’appuie sur des interventions aussi bien de professionnels du cinéma, de naturalistes que d’enseignants-chercheurs.

Le lien avec le FIFO a toujours été maintenu depuis la création de l’école, notamment par un engagement fort des étudiants pendant le festival. Chaque année, ils organisent le FIFOFF : 4 jours de projection des films étudiants de l’année en parallèle de la programmation officielle du festival. De plus, de nombreux anciens de l’IFFCAM se retrouvent à Ménigoute pour y présenter leurs films, à l’image de Léa Collober qui a remporté le Grand prix du FIFO 2024 avec son documentaire Odysée mare.

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Fasciner pour préserver

Hydre, animal d'eau douce
Mis à jour le 21 décembre 2024

Nous avons rencontré Léa Collober, naturaliste et réalisatrice de documentaires animaliers, à la 40ème édition du FIFO. Elle nous a livré sa recette pour défendre la biodiversité à travers des œuvres esthétiques et originales.

Léa Collober est une jeune réalisatrice de documentaires animaliers passionnée depuis son enfance par la nature pictocharentaise qui l’entoure. C’est tout naturellement qu’elle intègre l’IFFCAM (Institut Francophone de Formation au Cinéma Animalier) en 2019. 5 ans plus tard, elle décroche le Grand Prix du FIFO (Festival International du Film Ornithologique) avec son documentaire sur la mare : Odysée mare produit par Salamandre.

Comment parler de biodiversité, de protection de l’environnement, d’espèces inconnues et de leurs liens avec l’Homme à travers une œuvre ? C’est une question omniprésente dans le travail de Léa qui se sert de l’image pour cela.

Entretien avec Léa Collober

Le moteur dans mon métier c’est de montrer les animaux et leur comportement incroyable qu’on va avoir dans notre jardin, notre petite mare. Montrer que ce que l’on a à côté de chez nous c’est précieux et ça mérite d’être protéger. Et pour ça il faut se battre.

Léa Collober –
Odyssée mare

Après un premier film sur les grues, présenté en 2023 au FIFO, Odyssée mare est le deuxième documentaire de Léa Collober sélectionné au festival de Ménigoute. C’est un court métrage documentaire sur la mare, milieu aquatique où se côtoient l’infiniment petit et l’infiniment grand avec des interconnexions entre ces vivants que l’on ne soupçonne pas. La mare c’est également un environnement étroitement lié à l’Homme sans qui elle ne survivrait que quelques années. C’est tout cela que Léa Collober a voulu explorer avec ce film, démontrant l’importance de la préservation de ces milieux aquatiques en les dévoilant tels des cosmos.

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Du tabac au cinéma : une réhabilitation vertueuse

Bâtiment du futur pôle cinéma France Tabac
Mis à jour le 16 décembre 2024

L’usine France Tabac, à Sarlat, ancienne propriété de la Seita, servait de lieu de stockage et de transformation des feuilles de tabac récoltées dans la région périgourdine jusqu’en septembre 2019. Ce site aux dimensions hors normes va être reconverti en un pôle dédié au cinéma grâce au projet porté par Ciné Passion.

Si certains projets s’y sont déjà développés depuis la fermeture (installation du siège de la Communauté de communes, pépinière d’entreprises…), quelques 28 000 m2 restaient inoccupés.

Ciné Passion, association conçue pour répondre au développement de la filière professionnelle cinématographique et audiovisuelle en Dordogne, y a vu l’opportunité de créer un projet d’ampleur entièrement consacré au cinéma et à l’audiovisuel. Ainsi, plusieurs bâtiments de cette ancienne usine vont être réhabilités en une école des métiers techniques du cinéma, une ressourcerie de décors et costumes, et, bien entendu, en plusieurs studios de tournage de tailles différentes.

Reportage vidéo
Les volets du projets

Un projet, plusieurs ambitions

Avec une budget prévisionnel de 10,7 millions d’euros, dont 6,3 millions de réhabilitation, le projet France Tabac se veut le prochain pôle majeur du cinéma en Nouvelle-Aquitaine.

Le projet englobe plusieurs secteurs de la filière cinématographique et audiovisuelle avec un volet formation, une ressourcerie, des bureaux pour l’accueil des productions et bien entendu des studios professionnels.

Les studios au cœur du projet
Hangar vide de l'ancienne usine France Tabac

Futurs studios France Tabac

L’objectif est de créer deux studios de tournage : un de 400m2 et un de 1000m2. Plusieurs annexes sont prévues pour rendre les plateaux les plus complets possibles avec des bureaux à disposition des productions, des espaces dédiés aux HMC (habillage, maquillage, coiffure), des locaux de stockage, etc.

Les plateaux serviront également aux tournages « d’application » pour les formations accueillies à France Tabac, proposant ainsi une mise en pratique in situ des enseignements reçus.

Une école publique aux métiers techniques du cinéma

Hangar vide avec cartons de l'ancienne usine France Tabac

Hangar de la future école de France Tabac

Pour évaluer le besoin, Ciné Passion a mené une diagnostic d’opportunité régional. Pour identifier les métiers en tension, plusieurs outils ont été déployés : cartographie des compétences disponibles en Nouvelle-Aquitaine, cartographie des formations existantes, rencontre avec des professionnels du secteur…

Il en résulte un besoin de formation pour les métiers de la décoration, des HMC et de la production/régie. France Tabac proposera dans les années à venir deux types de formations autour de ces métiers : une formation initiale pour les jeunes et une formation continue à destination de professionnels.

Une ressourcerie partagée

Hangar vide de l'ancienne usine France Tabac avec poutres en bois

Hangar de la future ressourcerie

Le projet inclue la création de la plus grande ressourcerie de décors, costumes et accessoires du cinéma en France. Cela permettra le réemploi de ces derniers sur les tournages dans les studios d’une part mais aussi sur tous les tournages en région, Sarlat étant assez centrale sur le territoire néo-aquitain, voire sur l’ensemble du pays. Le bâtiment prévu à cet effet permet un stockage sur 6000 m2, avec de grandes hauteurs sous-plafonds pour les éléments imposants de décors notamment.
Née au sein du projet France Tabac, la ressourcerie pourrait s’ouvrir à d’autres secteurs tel que le spectacle vivant pour qui les questions de réemploi et réduction de l’empreinte carbone de la création sont tout aussi prégnantes (lire article Réemploi des décors et costumes à l’Opéra).

Un projet écoresponsable

Un projet écoresponsable

Un projet de réhabilitation d’une ancienne zone industrielle telle que France Tabac (9 hectares) revêt un caractère écoresponsable par plusieurs aspects :

||| Réutilisation de bâtiments existants : la réhabilitation de bâtiments anciens (années 30) plutôt que leur démolition et la construction de nouveaux permet de réduire considérablement l’empreinte écologique. Cela limite les déchets de construction et réduit la consommation d’énergie nécessaire à la production et au transport de nouveaux matériaux.

||| Réduction de l’artificialisation des sols : le projet évite de consommer de nouveaux terrains ou d’agrandir l’empreinte urbaine, contribuant ainsi à la préservation des terres naturelles et agricoles.

||| Valorisation du patrimoine industriel : restaurer une ancienne usine peut lui redonner une utilité moderne tout en conservant une valeur patrimoniale. Cela limite l’abandon de bâtiments historiques, souvent symboliques pour une communauté locale, tout en leur offrant une seconde vie.

||| Possibilités d’améliorations énergétiques : en rénovant l’usine, le projet peut intégrer des solutions énergétiques modernes et plus écologiques, telles que l’isolation thermique performante, l’éclairage LED, l’installation de panneaux solaires, ou encore des systèmes de chauffage et de climatisation écologiques.

||| Utilisation de matériaux durables et recyclés : la réhabilitation est l’occasion d’utiliser des matériaux écologiques, recyclés ou locaux, réduisant l’empreinte carbone liée à la construction.

||| Optimisation de la logistique et des ressources : transformer un lieu existant en studios de cinéma et en ressourcerie réduit également les besoins en transport et en logistique pour les équipements et les décors. Cette centralisation peut aider à réduire les émissions de CO₂ associées aux déplacements de l’équipe, au stockage des matériaux, et à la logistique des tournages.

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Tout sur les courts avec COMETT

Capture d'écran d'une sélection de films présent sur la plateforme COMETT
Mis à jour le 16 décembre 2024

En 2018, Hervé Bonnet, directeur du BAT 47 (bureau d’accueil des tournage du Lot-et-Garonne), a l’idée de créer une plateforme en ligne d’éducation à l’image à partir de courts métrages tournés sur le territoire. Six ans plus tard, COMETT est devenu un outil d’éducation artistique et culturelle utilisé par 120 établissements scolaires en Nouvelle-Aquitaine !

Surf sur la COMETT

COMETT est une plateforme à destination de médiateurs et enseignants pour les accompagner à parler de cinéma. A ne pas confondre avec un site de streaming, COMETT permet de visionner des courts métrages certes mais surtout de construire une médiation, un cours ou encore un projet pédagogique autour de films courts.

Surf sur la COMETT

COMETT c’est un gros Légo. On rajoute des briques chaque année, pas uniquement des films, pas uniquement des territoires de tournages mais aussi des fonctionnalités grâce aux retours que nous font les enseignants.

Hervé Bonnet, BAT 47 –
COMETT toute !

COMETT toute !

Le BAT 47 travaille avec un groupe d’enseignants « testeurs » depuis le début de la conception de l’outil dans une démarche d’amélioration continue. Camille Turcat, professeure d’arts plastiques au collège de Sainte-Livrade-sur-Lot, nous explique son utilisation de COMETT au quotidien.

En fait, maintenant, on m’enlèverait COMETT, je sais qu’il me manquerait un truc dans ma pratique quotidienne !

Camille Turcat, professeure –
L’envers de COMETT

L’envers de COMETT

Comment sont choisis les films sur COMETT ? Qui rédige les parcours pédagogiques ? Comment accéder aux ressources proposées par la plateforme ?
On vous dit tout sur COMETT !

COMETT est un outil pensé, développé et administré par l’équipe du BAT 47 (2 personnes plus précisément). Il s’agit d’une plateforme évolutive qui intègre régulièrement de nouveaux films et ressources. Les films, tournés en Nouvelle-Aquitaine, sont proposés par les territoires de tournages. Un comité éditorial, composé d’enseignants et de professionnels du cinéma, valide ensuite leur mise en ligne.

Analyses des films, parcours pédagogiques thématiques… sont l’œuvre de professionnels tels que des scénaristes, des réalisateurs, des critiques, des universitaires, des médiateur·ice·s…

A titre d’exemple, Charlotte Garson (rédactrice en chef adjointe aux Cahiers du cinéma) a créer une parcours pédagogique unique pour COMETT sur « Ecrire une critique de film ».

 

La plateforme est un outil de transmission à destination principalement des professionnels de l’éducation aux images et au cinéma : enseignants en école, collège, lycée, université, médiateurs cinéma, exploitants de salle…
Aussi, pour profiter de l’ensemble des films et de toutes les fonctionnalités, il faut être abonné.

Toutefois, chaque mois, un film est disponible gratuitement et dans son intégralité via la page d’accueil du site.

Il existe plusieurs offres d’abonnement :

– un abonnement via le Pass Culture pour mettre en place un atelier COMETT ;

– un abonnement collectif pour les établissements souhaitant avoir plusieurs comptes utilisateurs ;

– et un abonnement individuel pour les professionnels qui souhaiteraient un seul compte utilisateur.

Financement

COMETT a reçu des aides de la Région au titre du « soutien à la structuration de la filière, aux réseaux et à l’action culturelle » de la politique Cinéma et Audiovisuel ainsi que par l’appel à projets 2024 numérisation, médiation, création du programme Cultures Connectées coporté par la Drac et la Région Nouvelle-Aquitaine.

De COMETT à CHAC

De COMETT à CHAC

Une CHAC est une classe à horaires aménagés cinéma permettant un temps supplémentaire de pratique artistique dans l’emploi du temps des élèves. La sixième CHAC de France ouvre à la rentrée 2024 au collège de Sainte-Livrade-sur-Lot.

Tout ça on le doit notamment au travail du bureau d’accueil de tournages du Lot-et-Garonne, à COMETT et au cinéma Utopie de Sainte-Livrade qui sont devenus nos partenaires et qui nous ont aidé à monter tous les dossiers.

Camille Turcat, professeure –

A la rentrée 2024, une quinzaine d’élèves de 6ème intègreront cette classe. L’objectif étant qu’en 2027 les quatre niveaux du collège puissent accéder à cette option.

Education à l’image et EAC

En quoi l’éducation à l’image participe à l’éducation artistique et culturelle ?

L’éducation à l’image fait partie intégrante de l’éducation artistique et culturelle (EAC) puisqu’elle répond aux fondamentaux de l’EAC, qui sont de former des individus ouverts, critiques et engagés, capables d’apprécier et de comprendre les diverses expressions artistiques et culturelles.

Par l’éducation à l’image, les élèves sont invités à explorer les aspects artistiques des images, qu’il s’agisse de films, de photographies, de vidéos, ou d’autres formes de médias visuels. En apprenant à analyser la composition, les couleurs, la lumière, le cadrage, et d’autres éléments esthétiques, les élèves développent une sensibilité artistique pour les œuvres visuelles.

De plus, l’éducation à l’image les aide à développer un sens critique en comprenant comment les images peuvent influencer les perceptions et les opinions et en questionnant les messages implicites ou explicites véhiculés par les médias visuels.

Enfin, l’éducation à l’image inclut l’étude de films, de photographies et d’autres œuvres visuelles qui font partie du patrimoine culturel. En découvrant des œuvres classiques et contemporaines de divers horizons, les élèves accèdent à une diversité de cultures et d’expressions artistiques, enrichissant leur compréhension du monde et des différentes perspectives culturelles.

En savoir plus
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Feuille de route pour la transition écologique de la culture

Feuille de route spécifique pour la transition écologique de la culture
Mis à jour le 03 décembre 2024

Le 12 mars 2024, la Région Nouvelle-Aquitaine a adopté une feuille de route spécifique pour la transition écologique de la culture et par la culture en Nouvelle-Aquitaine.

Cette feuille de route a été élaborée à partir d’une concertation large, associant notamment les agences culturelles régionales OARA, ALCA et L’A. ainsi que l’ensemble des réseaux d’acteurs culturels néo-aquitains.

Elle comprend 6 engagements dans la suite de Néo Terra, la feuille de route du conseil régional en faveur de la transition écologique et énergétique et des éco-socio-conditionnalités régionales. Sans incidence financière directe, elle s’appliquera dans le cadre du budget global consacré à la politique culturelle.
On y retrouvera la réduction des impacts négatifs de la mobilité, la sobriété dans l’usage des ressources naturelles ou numériques, tout autant que la valorisation du patrimoine naturel protégé ou l’accompagnement des transformations du territoire.

Exemples inspirants
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Talents en court

AdobeStock par Bruder
Mis à jour le 03 décembre 2024

Talents en court est un dispositif d’accompagnement et de mise en réseau professionnelle pour passer de la pratique amateur à la création de courts métrages professionnels.
La Région Nouvelle-Aquitaine propose de suivre le parcours des quatre lauréats de l’édition 2023, de juin 2023 à avril 2024.

Présentation

Initié par le CNC en 2012, Talents en court se décline aujourd’hui dans diverses régions de France, grâce aux conventions CNC-Etat-Régions.
En Nouvelle-Aquitaine, le dispositif est porté par quatre festivals partenaires : le Festival du Film de Contis, le Festival International du Film Indépendant de Bordeaux (FIFIB), le Poitiers Film Festival et les Rencontres Internationales du Moyen Métrage – Festival du Cinéma de Brive.

Chaque année, les lauréats de cet appel à projets bénéficient du soutien et des conseils de professionnels du cinéma, de l’écriture de leur projet de court métrage jusqu’au « pitch » de celui-ci devant un parterre de producteurs.
L’accompagnement s’articule autour des quatre festivals partenaires, constituant chacun une étape de travail organisée pendant la manifestation.

L’édition 2023

L’édition 2023

Pour l’édition 2023, sous forme de séquences, et à l’occasion des quatre festivals partenaires, vous partagerez les étapes de création des courts métrages d’Amélie, Flora, Marilou et Mehdi.

Séquence 1

Séquence 1 – Trac(es)

Les lauréats se sont rencontrés pour la première fois à Contis. Cette séquence était placée sous le signe de la rencontre, de l’échange et du partage de connaissances. Les discussions entre les lauréats et les professionnels qui les accompagnent avaient pour objectif de découvrir les projets de courts métrages de chacun mais aussi d’acquérir et partager un langage cinématographique commun. Le groupe a suivi plusieurs programmes de la compétition du Festival du Film de Contis pour ensuite débattre des courts métrages visionnés, tant d’un point de vue technique que narratif.

Séquence 2

Séquence 2 – Éclosion(s)

En octobre dernier, quatre mois après la première session à Contis, les lauréats et les intervenants se sont à nouveau réunis à l’occasion du FIFIB pour une étape de travail dédiée à l’écriture.
Et quoi de mieux qu’une résidence de création pour se consacrer pleinement à l’écriture de leur scénario ?! C’est donc à la Villa Valmont, près de Bordeaux, que le groupe s’est retrouvé pour une séquence de travail intensif. Durant trois jours, les lauréats ont ainsi alterné écriture et rendez-vous individuels avec Virginie et Emmanuel (les intervenants du dispositif).
Nous vous proposons d’entrer dans l’intimité du processus d’écriture – avec sa part de doutes, de questionnements et de choix à faire – à travers les entretiens que Medhi, Flora, Amélie et Marilou nous ont accordés durant cette « bulle » créative dans laquelle étaient plongés.

Séquence 3

Séquence 3 – Autant s’y jeter

Dans ce lieu emblématique de la création poitevine qu’est le TAP, les jeunes auteurs affrontent à nouveau le monstre de l’écriture lors d’une dernière étape collective avant la présentation de leurs films en avril prochain à Brive-la-Gaillarde. Doutes, avancées, rédaction, retouches, dialogues, personnages… Autant s’y jeter !

Séquence 4

Séquence 4 – Les pitchs

Nous y voilà, après 10 mois de travail sur leurs projets de courts métrages, les lauréats se sont réunis une dernière fois au Festival du Cinéma de Brive. Ils ont eu 3 jours de préparation au « pitch », encadrés par Marlène Poste, avant de présenter leur film aux professionnels du milieu en moins de 5 minutes.
Réécriture, changement de scénario à la dernière minute… L’écriture d’un pitch n’est pas chose aisée. L’objectif de cette présentation courte est d’être suffisamment percutant pour convaincre les professionnels de s’investir dans le projet.
Comment les jeunes talents se sont-ils préparés à cela ? Sont-ils parvenus à vaincre le stress de cet exercice ?
A vous de le découvrir dans cette ultime séquence du dispositif qui n’est en fait que le commencement d’une nouvelle étape pour voir leurs films se concrétiser à l’écran.

En résumé
En Résumé
Talents en court, c’est

||| 4 festivals

Festival du film de Contis (40) – du 21 au 25 juin 2023
Fifib (33) – du 18 au 23 octobre 2023
Poitiers Film Festival (86) – du 1er au 8 décembre 2023
Festival de Brive (19) – avril 2024

||| 4 lauréats

Flora Nicolas, Angoulême (Charente – 16),
Marilou Germain, Bordeaux (Gironde – 33),
Mehdi Ould Mohamed Salem, Bordeaux (Gironde – 33),
Amélie Abraham, Loudun (Vienne – 86).

||| 2 professionnels encadrants

Virginie Legeay et Emmanuel Laborie.

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Centenaire Bernard Manciet

Bernard Manciet © Danièle Cayla
Mis à jour le 03 décembre 2024

Pour marquer le Centenaire de sa naissance, plusieurs collectivités territoriales et acteurs culturels de Nouvelle-Aquitaine proposent un programme de rendez-vous particulièrement riche tout au long de la saison 2023-2024.

La Région Nouvelle-Aquitaine, vous propose de retrouver l’ensemble des initiatives liées à ce centenaire sur cette page dédiée à l’auteur landais. Celle-ci sera mise à jour régulièrement durant toute la période de célébration.

Retour sur le lancement du Centenaire

Retour sur le lancement du Centenaire

Lancement du centenaire Bernard Manciet | La MECA, Bordeaux
Biographie de Bernard Manciet

Biographie

Né à Sabres (Landes) le 27 septembre 1923, Bernard Manciet, après des études secondaires à Bordeaux, prépare une licence de lettres classiques à la Sorbonne, puis le diplôme de Sciences politiques (section diplomatie) qu’il obtient en 1947. Nommé dans l’administration française d’occupation en Allemagne, il fréquente, à Ludwigshafen, la jeune génération intellectuelle et artistique franco-allemande.

Revenu dans les Landes en 1955, il se marie et devient directeur d’une scierie à Commensacq jusqu’en 1965. Parallèlement, il participe activement au mouvement occitan. Il est un temps secrétaire général de l’Institut d’Etudes Occitanes (1958-1960), avant de rompre avec l’IEO en 1965, lui reprochant une dérive nationaliste. A partir de là, son existence se confond avec son œuvre littéraire. Il meurt le 2 juin 2005 à Mont-de-Marsan.

Œuvre littéraire

B. Manciet adresse ses premiers poèmes, brefs et primesautiers, à la revue paloise Reclams de Biarn et Gascougne (1945) ; il figure en 1946 dans l’anthologie de la Jeune poésie occitane. En Allemagne, il publie, à petit tirage, des Odes, amples poèmes d’un lyrisme tendant à l’épopée, puis à son retour le recueil Accidents, parcouru d’un souffle rimbaldien. Cette œuvre fait sensation, comme en 1964 son roman Lo gojat de noveme (Le jeune homme de novembre). Celui-ci sera complété par deux autres volets en 1976 : La Pluja (La pluie) et Lo Camin de terra (Le chemin de terre).

En 1969, paraissent dans la revue Oc les premiers extraits de son œuvre majeure L’Enterrament a Sabres (L’Enterrement à Sabres), immense Requiem de la Lande dont l’intégrale ne paraîtra qu’en 1989 : elle figure depuis 2010 dans la prestigieuse collection Poésie-Gallimard. Entre-temps, B. Manciet se fait connaître d’un public plus large par des ouvrages en français dont Le Triangle des Landes (1981) et Le Golfe de Gascogne (1987- édition complétée en 2008).

A partir de 1985 et jusqu’en 2004, il participe à des concerts avec le jazzman Bernard Lubat où sa poésie se déploie dans toute sa puissance orale. En 1996, la comédienne Hermine Karagheuz met en scène L’Enterrement à Sabres avec l’auteur présent sur scène. Dès 1987, il collabore avec le metteur en scène Gilbert Tiberghien pour une longue série de spectacles dont une trilogie inspirée de la mythologie (Iphigénie, Orphée, Ulysse), mais située dans un cadre contemporain : Iphigénie n’est pas en Tauride, mais devant la gare Saint-Jean, à Bordeaux.

En 1996, les éditions Jorn réunissent une centaine de ses sonnets qui livrent le plus intime sous la forme la plus contrainte. Les éditions de Claude Rouquet publient une vingtaine de ses recueils poétiques et, l’année de sa mort, deux volumes de nouvelles Jardins perdus ; puis, à titre posthume, L’Eau mate (2007). De leur côté, les éditions Reclams pblient en 2005 le texte occitan des nouvelles (Casaus perduts), et une épopée mystique Lo Brèc (La Blanche nef).

Restent inédits une épopée en français, La Tentation de Saint-Antoine, de nombreuses odes et une monumentale étude sur l’œuvre de Bossuet.

Guy Latry, professeur honoraire d’occitan à l’Université Bordeaux-Montaigne.

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Illustration bulles de discutions
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Culture et santé – médecine narrative

Atelier médecine narrative © Laurence Navarro-Hantz
Mis à jour le 03 décembre 2024

Le 30 mai 2023, la Région Nouvelle-Aquitaine a soutenu la tenue d’une journée de création-recherche sur les pratiques artistiques au service des soins pour 120 étudiants en sciences de la santé en mettant à disposition les espaces de la MÉCA.

Futurs soignants, patients, aidants et artistes ont travaillé ensemble autour de la question de l’accueil du patient et de l’aidant au cœur du soin, avec l’appui des pratiques artistiques. Répartis en petits groupes avec des artistes aux pratiques variées (théâtre, danse, écriture…), ils ont ensuite présenté le résultat de leur journée de travail, en petite formes artistiques, sur le plateau de la MÉCAscène en soirée.

Patient·e·s | Les pratiques artistiques au service des soins

Cette journée s’est déroulée à la MÉCA, avec le soutien de l’OARA, l’ALCA et le FRAC Méca. Elle a bénéficié également du soutien de la DRAC Nouvelle-Aquitaine et de l’ARS Nouvelle-Aquitaine.
Au total, 120 étudiants de l’Institut de formation aux métiers de la santé en rééducation du CHU de Bordeaux ont participé à ce projet coordonné par Isabelle Galichon, chercheuse associée à l’Université Bordeaux Montaigne.

La politique Culture et Santé en Nouvelle-Aquitaine

La politique Culture et Santé en Nouvelle-Aquitaine

Politique portée au niveau national depuis plus de 20 ans, la Région Nouvelle-Aquitaine s’engage à l’échelle de son territoire à faire se croiser ces deux secteurs à travers divers dispositifs.

Mais que mettons-nous derrière ces deux mots, culture et santé ? Est-ce le simple fait de faire entrer l’art dans les structures de santé ou bien ces deux mondes sont-ils plus poreux qu’on ne le pense ?

Certes relativement récente, l’envie de créer des politiques « culture et santé » sur les territoires démontre bien l’importance que peut prendre l’art dans le soin, dans l’approche d’une pathologie ou encore dans l’inclusion sociale de personnes en situation de maladie ou handicap.

En Nouvelle-Aquitaine, le Pôle Cuture et Santé a été institué en 2010 par une volonté partagée entre l’État et la Région. Cette structure privée d’appui à la politique publique est une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) réunissant une centaine d’associés : collectivités publiques, établissements de santé, professionnels de l’art et de la culture, partenaires, bénéficiaires et salariés.

« Aujourd’hui, plus que jamais, permettre une rencontre entre un artiste, un patient et un soignant ne doit pas être exceptionnel, ni inédit. Nous devons dépasser les rôles fonctionnels de chacun : ne plus regarder le patient comme une pathologie, le soignant comme un technicien, l’artiste comme un divertisseur, mais comme des personnes porteuses de culture, comme des ressources culturelles pour elle-même et pour les autres. »

Pôle Culture & Santé en Nouvelle-Aquitaine || Source : https://culture-sante-na.com/le-pole/presentation/ –

Au-delà de soutenir le fonctionnement et les missions du Pôle Culture & Santé en Nouvelle-Aquitaine, la Région soutien de la création de projets de coopération entre le secteur artistique et médico-social ou sanitaire par le biais d’appels à projets et par le soutien ponctuel d’évènements sur cette thématique ; à l’image du séminaire du 30 mai dernier à la MÉCA.

Pour aller plus loin

||| Découvrir des exemples de projets entre culture et santé : Éclairages N°19

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Le Chalet Mauriac

Dessin du Chalet Mauriac illustration William Windrestin
Mis à jour le 03 décembre 2024

Autrefois maison de vacances du journaliste et écrivain François Mauriac, le Chalet Mauriac est désormais propriété de la Région Nouvelle-Aquitaine.

Présentation

 

Situé à Saint-Symphorien, en Gironde à la lisière des Landes, le Chalet Mauriac est un lieu entièrement dédié aux résidences de création pour des artistes des domaines du livre, du cinéma et des projets numériques ou transmédias.
Géré par l’ALCA (agence du livre, du cinéma et de l’audiovisuel de Nouvelle-Aquitaine), ce bâtiment propose aussi bien des espaces de création individuels que partagés et offre aux artistes un logement afin de séjourner sur place pendant leur période de résidence.

Disposant de 5 chambres, le Chalet peut donc accueillir 5 artistes simultanément, sur une période allant de 15 jours à deux mois.

Carte Région Nouvelle-Aquitaine - Chalet Mauriac

« À l’issue de la première année de fonctionnement du chalet, nous avons constaté que la mixité des genres, des origines géographiques et des générations étaient grandement appréciée des résidents et porteuse de curiosité et d’enrichissement mutuel. »

ALCA –

En plus des espaces et du matériel proposés au Chalet Mauriac, les résidents bénéficient tous d’un accompagnement personnalisé par les équipes de l’ALCA en amont, afin de préparer leur projet de résidence, et pendant la résidence elle-même, notamment pour la recherche d’interlocuteurs, l’organisation de rencontres avec le public et d’actions de médiation sur le territoire.
Tous les critères de résidence et les services fournis par ALCA aux auteurs accompagnés sont détaillés dans le Répertoire des résidences de création livre et cinéma de Nouvelle-Aquitaine (en téléchargement en fin de l’article).

De plus, ALCA a impulsé un groupe de travail autour des lieux de résidences afin de valoriser le réseau régional des résidences d’écriture. Les rencontres de ce groupe de travail ont abouti à un manifeste, également consultable dans le Répertoire des résidences de création livre et cinéma de Nouvelle-Aquitaine. 

Qui sont les résidents ?

Qui sont les résidents ?

Pour le domaine du livre, la résidence est ouverte aux auteurs et traducteurs ainsi qu’aux éditeurs néo-aquitains ayant un projet de création ou d’édition spécifique.
Côté cinéma et audiovisuel, le chalet accueille des cinéastes et scénaristes pendant la période d’écriture ou développement de leur premier, deuxième ou troisième long métrage.

||| Découvrir : les auteurs accueillis au Chalet Mauriac

Le saviez-vous ?
Le saviez-vous ?

Ce « chalet style Arcachon », selon les mots de François Mauriac, a été construit à la demande de la mère de l’auteur en 1889. Il restera dans la famille Mauriac jusqu’en 2001, année de la vente à la Région Nouvelle-Aquitaine (Région Aquitaine à l’époque).

||| Pour plus d’informations : consultez le dossier d’inventaire dédié à cette bâtisse : Maison dite « chalet Mauriac »

Pour aller plus loin
Pour aller plus loin

En résidence
||| Sur Prologue, l’e-media d’ALCA.

Éclairages consacré aux résidences d’auteurs
||| Consulter le numéro 17.

Répertoire des résidences de création livre et cinéma de Nouvelle-Aquitaine
||| Consulter le PDF.

Réseau régional des résidences d’écritures de Nouvelle-Aquitaine
||| Sur le site d’ALCA.

Les Résidences pour l’art d’écrire, un réseau national pour défendre la création
||| Sur Prologue, l’e-media d’ALCA.

En savoir plus
Les articles du dossier

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