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En coulisses | Voyage sonore au cœur de la MÉCA

En coulisses
Mis à jour le 28 août 2025

Découvrez la MÉCA autrement, à travers une série de cinq podcasts sur les coulisses de ce lieu emblématique de la culture en Nouvelle-Aquitaine.

À l’occasion des cinq ans de l’ouverture de la MÉCA, la Région Nouvelle-Aquitaine a passé une commande artistique à Unendliche Studio pour la création de En coulisses | Voyage sonore au cœur de la MÉCA. Une série de podcasts en cinq épisodes, conçue comme une exploration sensible et immersive des coulisses de ce lieu culturel dédié à l’accompagnement des filières du spectacle vivant, du livre et du cinéma ainsi qu’à la diffusion de l’art contemporain.

Portée par la voix grave et habitée de Pascal Bouaziz, auteur et musicien, cette création sonore tisse un récit intime et poétique de la MÉCA, de celles et ceux qui l’animent, des gestes, des idées, des présences qui la traversent.

« En coulisses » est une création artistique sonore d’Eddie Ladoire, qui invite à une immersion à la fois singulière et collective, pour célébrer six ans de création, de rencontres et de territoires.

Épisode 1

Épisode 1 | Pile en plein cœur

À la MÉCA, tout commence au centre : une architecture qui ouvre, relie et rayonne sur toute la Nouvelle-Aquitaine. Découvrez comment ce bâtiment devenu emblème est pensé pour soutenir la culture sous toutes ses formes.

Épisode 2

Épisode 2 | Le secret c’est le vide

À la MÉCA, ce qui frappe, c’est l’espace : un vide vivant, propice à la création. Comment l’architecture sublime ce vide ? Comment le vide créait-il la circulation ? Réponses dans l’épisode 2.

Épisode 3

Épisode 3 | ça bosse !

Dans les coulisses de la MÉCA, artistes, technicien·ne·s, chargé·e·s de mission, de production, régisseur·euse·s, médiateur·trices, s’activent. Dans la ruche ça bosse, ça turbine, et il faut au moins ça pour soutenir, accompagner et diffuser la création, de Bayonne jusqu’à Guéret, à travers les 84100 km2 de notre grande région !

Épisode 4

Épisode 4 | pour tout le monde

La MÉCA, ambassade culturelle des territoires… et des publics : ouvrir la culture à toutes et tous et faire culture avec toutes et tous, c’est son ADN. Découvrir, rencontrer, connaitre et pratiquer : embarquez dans notre mission culturelle.

Épisode 5

Épisode 5 | Hors les murs

Depuis la MÉCA vers les territoires. Ici, on conçoit, on créé, on accueille. Partout, on rencontre, on diffuse, on collabore. Découvrez comment depuis la MÉCA, la culture irrigue toute la Nouvelle-Aquitaine

Journées Européennes du Patrimoine 2025

A l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine, les 20 et 21 septembre 2025, des séances d’écoute collective sont programmées : l’occasion de faire l’expérience sonore des coulisses de la Méca confortablement installé au MÉCAstudio.

Les résidents
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La Fanzinothèque | Haut lieu de la culture underground

La Fanzinothèque © William Windrestin
Mis à jour le 11 juillet 2025

La Fanzinothèque de Poitiers est une mine d’or de la culture underground. Avec 60 000 références, elle constitue la plus grande collection de fanzines d’Europe, voire au monde !

Le fanzine est un objet éditorial imprimé qui peut prendre différentes formes et traiter de n’importe quel sujet. Sa particularité : être conçu et diffusé par des amateurs passionnés, en dehors de tout circuit classique de l’édition. Ainsi, il ne possède pas d’ISBN comme pour les livres ou d’ISSN pour les journaux. Pour cette raison il est extrêmement difficile à identifier et conserver. C’est pourtant le pari qu’à fait La Fanzinothèque de Poitiers : garder une trace de ces objets, témoins d’une culture underground, indépendante, qui utilise le fanzine pour véhiculer ses messages, passions et prises de position.

La Fanzinothèque de Poitiers

La Fanzinothèque de Poitiers

Créée en 1989 par un collectionneur qui a fait don de ses 200 fanzines, la Fanzinothèque de Poitiers a pour mission la collecte, la numérisation, l’archivage et la valorisation de la plus grande collection au monde de fanzines (environ 60 000 références). Située au Confort moderne, friche culturelle à Poitiers, elle propose 4 à 5 expositions par an, un atelier de sérigraphie, un espace librairie/dépôt-vente, et des résidences de création, en plus des missions citées ci-dessus.
Elle anime le Confort moderne avec les autres associations qui habitent ce lieu. Par exemple, elle peut accueillir des concerts de la SMAC Nage Libre ou des temps de rencontres lors de festivals sur le site grâce à un mobilier entièrement sur roulettes qui permet de réaménager l’espace facilement et rapidement.

L’histoire du fanzine
L’histoire du fanzine

Issu de la contraction des deux mots « fan » et « magazine », le fanzine est véritablement lancé par le mouvement punk dans les années 1970. Toutefois, les premiers fanzines naissent aux Etats-Unis dès 1930 ! Ils seraient apparus pour la première fois dans la sphère des lecteurs de science-fiction qui, mécontents que leur genre de prédilection soit relégué en sous-genre littéraire, partagent leur passion dans des publications auto-éditées.

Le véritable essor du fanzine advient après 1968, d’abord comme objet de contestation politique produit par les étudiants, puis repris par la culture underground des mouvements punks, anarchistes, féministes, etc.
Dans les années 1990, la bande dessinée alternative s’empare du fanzine qui devient alors plus graphique.
L’arrivée d’internet et des blogs, qui permettent une instantanéité de publication, ralentissent la production de fanzines imprimés. Cependant, l’objet n’est jamais totalement abandonné, internet étant aussi un terrain d’expression surveillé.
Aujourd’hui, de nombreux sujets d’actualité sont au cœur des fanzines tels que les causes LGBT+, l’écologie, le féminisme… C’est également un format éditorial très plébiscité par les artistes qui utilisent ce médium en travaillant autant le fond que la forme.

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Photo et écologie | Positifs

Villa Pérochon

La Villa Pérochon est un Centre d’Art Contemporain Photographique à Niort (79) labellisé d’intérêt national. Elle s’engage pour que photographie et écologie soient compatibles : en soutenant des projets portés par des artistes mais aussi en inscrivant cet enjeu au cœur du projet de direction même de la structure.

Photo et écologie

Les enjeux environnementaux étaient déjà identifiés par l’ancien directeur de la Villa Pérochon, Patrick Delat, comme des sujets photographiques à valoriser. Ainsi, en 2024, à l’occasion des 30 ans des Rencontres de la jeune photographie internationale, Patrick Delat avait proposé le thème « 30 ans après ? ». Un duo d’artistes avait alors exposé son travail Exîle, une série de clichés mettant en scène un homme seul sur une île déserte, questionnant l’avenir de l’argentique et de notre planète. De plus, Tao Douay et Adrien Pontet, pour ce projet, ont expérimenté une nouvelle chimie de développement photographique à partir de végétaux.

Projet Capsule

Projet Capsule

Cette exposition a été la première pierre d’une collaboration plus longue avec la Villa Pérochon. Tao Douay et Adrien Pontet sont depuis des invités de la Villa Pérochon pour une résidence de recherche-création jusqu’en 2027. Le directeur actuel, Philippe Guionie, a accueilli ce projet de résidence longue avec enthousiasme, l’incluant dans son projet de direction résolument empreint de ces questionnements écologiques et environnementaux.

Une chimie végétale

Une chimie végétale

Tao Douay est un photographe résolument attaché à la pratique argentique. Or, les scientifiques annoncent clairement une pénurie de l’argent, matériau indispensable à cette pratique.
A partir de ce constat, il a alors cherché des alternatives, soucieux de continuer la photographie tout en étant en adéquation avec ses convictions écologiques. Il expérimente alors des chimies végétales et poursuit ce travail de recherche à la Villa Pérochon. Pour cela, Adrien Pontet et Tao Douay, ont à leur disposition un bout du jardin de la Villa pour y faire pousser les plantes nécessaires et pouvoir les utiliser directement ensuite dans le laboratoire photographique situé dans les étages. Ainsi, lors de leur résidence, ils vont pouvoir tester des végétaux pour remplacer les produits chimiques (nocifs pour l’environnement mais aussi pour les laborantins qui les manipulent) lors des différentes étapes du tirage photographique :

  •  lors du bain révélateur qui emploie de l’hydroquinone,
  • pour le bain d’arrêt utilisant l’acide acétique,
  • et enfin pour le bain de fixation utilisant de l’hyposulfite de sodium.

Rendez-vous en 2027 pour découvrir l’aboutissement de cette résidence de recherche-création d’une durée de 3 ans.

Frise photos | photos de William Windrestin
L’écologie au cœur des projets de la Villa Pérochon

L’écologie au cœur des projets de la Villa Pérochon

Philippe Guionie est directeur de la Villa Pérochon depuis juin 2024. Il porte au sein de la structure et dans les projets qu’elle soutient une politique écoresponsable affirmée. Ainsi, la Villa Pérochon s’ouvre aux résidences croisées entre artistes photographes et chercheurs sur ces mêmes questions.

« Ça fait écho au projet que je souhaitais porter à la Villa Pérochon : fabriquer l’image photographique mais aussi au croisement de disciplines nouvelles, et notamment celles qui questionnent les enjeux environnementaux. »

Philippe Guionie, directeur de la Villa Pérochon. –

La Villa Pérochon porte des projets qui questionnent l’environnement proche de Niort, à l’image du projet de péniches dans le marais poitevin avec à bord un collectif pluridisciplinaire (photographie, son, vidéo…). Ce collectif est en autonomie totale, pour une période de deux fois 15 jours dans l’année. C’est-à-dire, conduire la péniche, dormir et se nourrir sur la péniche et être en interaction avec la population locale pour recueillir des témoignages sur la mémoire de l’eau, l’histoire du marais…

Il n’est plus à démontrer que la prise en compte des enjeux écologiques est pleinement intégrée à la Villa Pérochon qui se veut être un centre d’art agissant.

« Un centre d’art est au centre d’une société. Il ne peut pas être à côté. »

Philippe Guionie –
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Lycée du Barp | 1% artistique

Maquette de préfiguration d'une sculpture de cheval en bois
Mis à jour le 03 décembre 2024

La Région Nouvelle-Aquitaine, maître d’ouvrage de l’ensemble collège et lycée au Barp, et le Conseil départemental de la Gironde, financeur de la partie collège, ont désigné en juin 2024 le lauréat de la procédure de « 1 % artistique » liée à ce programme architectural.

Il s’agit d’un groupement d’artistes rassemblant Camille Beauplan, Céline Domengie, Christophe Doucet, Marie Sirgue et le duo Cocktail (Lucie Lafitte et Chloé Sérieys) porté par les deux associations Zébra 3 et Point de fuite.

Dans le respect du cahier des charges, ces artistes ont proposé ensemble un programme artistique intitulé Les cycles du vivant, qui doit investir sous des formes variées tous les espaces de l’ensemble architectural, et dont chacun des artistes réalisera l’un des éléments :

  • Camille Beauplan (plasticienne) installera dans les cours du collège et du lycée deux ensembles de trois sculptures sur mâts. Il s’agit de mâts en acier supportant des panneaux de verre teinté, lesquels seront mobiles en fonction de l’orientation du vent.
  • Céline Domengie (photographe) produira un travail photographique rendant compte des inter-relations entre le bâtiment et son environnement naturel et humain. Elle éditera sur cette base quatre portfolios dédiés chacun à une saison. Ceux concernant le printemps et l’été seront conservés au centre de documentation du collège. Ceux relatifs à l’automne et à l’hiver seront confiés au centre de documentation du lycée.
  • Christophe Doucet (plasticien) produira trois sculptures monumentales en chêne ou châtaignier. Figurant des formes animales, ces totems seront implantés sous le préau d’entrée de l’ensemble collège et lycée.
  • Marie Sirgue (plasticienne) éditera, en lien avec l’entreprise « Terres et céramiques de Gascogne », installée au Barp, une série spéciale de pots à résine produits par l’entreprise. Estampillées par des poinçons représentant des insectes du biotope local, ces pots à résine auront notamment vocation à rejoindre la vaisselle des restaurants scolaires du collège et du lycée, où ils pourront servir à des temps événementiels.
  • Lucie Lafitte et Chloé Sérieys (duo de designers graphiques Cocktail) produiront divers mobiliers et travaux éditoriaux ayant vocation à faciliter la médiation autour des différents projets artistiques.

 

L’association Zebra 3 assure la coordination de l’ensemble des projets et supervise les enjeux de production et d’installation de chacun des projets artistiques. De son côté, l’association Point de fuite, coordonne et accompagne chacun des artistes dans les différentes démarches de médiation et d’éducation artistique qui sont proposés aux habitants du lieu (élèves, enseignants, mais aussi agents techniques et administratifs) pendant la réalisation des projets.

La Région Nouvelle-Aquitaine – attachée au dispositif du « 1 % artistique » et consciente de son intérêt pour sa contribution à l’économie artistique et pour les occasions qu’il offre d’enrichir le sens et la valeur d’un bâtiment public – engage ces procédures sur chacun des programmes de construction dont elle assure la maîtrise d’ouvrage. C’est aussi le cas, pour un autre programme de construction de lycée en Gironde, celui de Créon.

Charline Claveau, vice-présidente du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine en charge de la Culture. –

Engagé dès le mois de janvier, la réalisation du programme de 1 % artistique sera entièrement menée à bien d’ici la fin de l’année 2025. Le budget consacré à ce programme est de 345 000 euros, co-financé par le Département de la Gironde et la Région Nouvelle-Aquitaine.

Le 1% artistique : faire intervenir l’art dans les constructions publiques

Le dispositif du 1% artistique consiste, pour les maîtres d’ouvrages publics, à consacrer 1% du coût des constructions neuves, dans lesquelles ils s’engagent, à la commande ou à l’acquisition d’une ou de plusieurs œuvres d’un artiste vivant, émergent ou expérimenté. Ces commandes permettent de soutenir la création contemporaine en offrant une visibilité au travail des artistes et en contribuant directement à leur rémunération.

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Impressionnistes anecdotes

Impressionnistes anecdotes © William Windrestin

Claude Monet est relié à la Nouvelle-Aquitaine par deux histoires distinctes qui ont toutes deux influencé sa pratique artistique. Ces deux anecdotes partagent le même point de départ : l’année 1889 !

Une série creusoise

Une série creusoise

 

Contrairement à ce que l’on pense communément, la première série de tableaux peinte par Monet n’est pas celle sur Les Meules en 1890 mais bien les 23 toiles réalisées en Creuse au printemps 1889 !

Monet se rend en Creuse pour la première fois en février 1889 sur invitation de son ami Gustave Geffroy, journaliste et critique d’art. Il séjourne quelques jours chez Maurice Rollinat puis, subjugué par les paysages creusois enneigés, il décide de revenir pour un séjour de 3 semaines afin d’immortaliser ces lieux sur la toile. L’arrivée du printemps et de ses caprices météorologiques vont lui jouer des tours et son passage en Creuse n’aura de cesse de se prolonger pour laisser le temps à Monet de finir les 23 toiles initiées à l’hiver.

Maison Rollinat, carte postale © Wikimedia Commons
Maison Rollinat, carte postale © Wikimedia Commons

Finalement, il repart à Paris, en mai 1889, avec sa première série qui illustre le même paysage à des heures différentes du jour. Ces tableaux sont présentés pour la première fois au public en juin de la même année lors de l’exposition conjointe Monet-Rodin à la galerie Georges Petit.

De gauche à droite : photo 1 - Monet ravin Creuse © Wikimedia Commons // photo 2 - Colmar - Unterlinden Museum - La Vallée de la Creuse, soleil couchant (The Creuse Valley, setting sun) 1889 by Claude Monet (1840-1926) - Oil on Canvas // photo 3 : Monet Creuse soleil CC-BY-NC-SA FulAnd Flickr
Visuels (de gauche à droite) :
Photo 1 – Monet ravin Creuse © Wikimedia Commons
Photo 2 –
Colmar – Unterlinden Museum – La Vallée de la Creuse, soleil couchant (The Creuse Valley, setting sun) 1889 by Claude Monet (1840-1926) – Oil on Canvas
Photo 3 – Monet Creuse soleil CC-BY-NC-SA FulAnd Flickr

 

Moins connues que ses séries suivantes, les toiles peintes à Fresselines, dans le nord de la Creuse, sont aujourd’hui dispersées dans le monde entier dans des musées et des collections privées.

Le berceau des nymphéas

Le berceau des nymphéas

Visuel qui représente une affiche d'une exposition à Paris où l'on voit la Tour Eiffel et du texte (nom de l'exposition, dates)Cette même année 1889, Joseph Bory Latour-Marliac, botaniste du Lot-et-Garonne, présente sa collection de nymphéas de couleur par hybridation, dont il a le secret, à l’Exposition universelle de Paris, au pieds de la toute nouvelle Tour Eiffel.

C’est à cette occasion que Monet découvre ces fleurs colorées qu’il ne cessera de peindre les 30 dernières années de sa vie !

 

Visuel qui représente la Tour Eiffel à ses pieds

P


Visuels :

Premier : Paris – Lyon, Méditerranée Railways Paris Universal Exhibition 1889, Inauguration of the exhibition Round trip tickets © CC0 Musée Carnavalet // Deuxième : Photo exposition Tour Eiffel CC BY trialsanderrors Flickr.

L’année suivante, Monet acquiert la propriété de Giverny dans laquelle il fait creuser un plan d’eau alimenté par le Ru, affluent de l’Epte. En 1894, il commande plusieurs plantes aquatiques à Bory Latour-Marliac, dont des nymphéas et des lotus. Or, l’acclimatation de ces plantes au bassin de Giverny ne réussit pas pleinement.

Chez lui, dans sa pépinière du Temple-sur-Lot, Bory Latour Marliac va retravailler ses lotus afin de rendre cette plante plus résistante au climat givernois. Et il y parvient, si bien que le peintre lui passe deux autres commandes en 1904 et 1908.

« J’ai mis du temps à comprendre mes nymphéas. Je les avais plantés pour le plaisir ; je les cultivais sans songer à les peindre… Un paysage ne vous imprègne pas en un jour… Et puis, tout d’un coup, j’ai eu la révélation des fééries de mon étang. J’ai pris ma palette… Depuis ce temps je n’ai guère eu d’autre modèle… »

Claude Monet –

La suite, tout le monde la connait : Monet peint plus de 200 toiles sur le motif des nymphéas, allant jusqu’à la réalisation d’œuvres monumentales, les 8 planches de 2 mètres de haut chacune, offertes à la France par le peintre dès la fin de la Première Guerre mondiale et exposées selon sa volonté au musée de l’Orangerie à Paris depuis 1927.

Panorama Interior of Musée de l'Orangerie © Wikimedia commons
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Audiodescription mobile : une technologie responsable

AdobeStock #683094681 Par Andrii
Mis à jour le 29 août 2025

L’accessibilité des spectacles pour les personnes malvoyantes et aveugles passe sans conteste par l’audiodescription, soit la description des éléments visuels d’une œuvre pour en donner les éléments essentiels à la compréhension.

Si l’audiodescription est massivement proposée pour les œuvres cinématographiques en France, notamment lors de leur diffusion sur les chaînes de télévision, elle n’est encore que peu déployée dans les salles de spectacle. Cela s’explique par des raisons économiques principalement, à savoir le coût d’achat pour une salle culturelle de matériel spécifique (dispositif de diffusion et casques), et le coût pour une compagnie ou une production relatif à la prestation de traduction en audiodescription de l’œuvre par un professionnel.

Reportage vidéo

Forte de ce constat, la compagnie Les Singuliers Associés, pour son spectacle Mamamé, a travaillé à la mise en place d’un dispositif d’accessibilité pour les personnes malvoyantes et non-voyantes, intégré à la régie du spectacle, sans limites de bénéficiaires, disponible à toutes les représentations et sans surcoût pour le programmateur.

Le saviez-vous ?

La France compte 1,7 million de personnes déficientes visuelles.

Pour une généralisation de l’audiodescription

Pour une généralisation de l’audiodescription

La création Mamamé est l’occasion pour la compagnie Les Singuliers Associés de tester l’efficacité du dispositif technique rendant la pièce accessible aux personnes malvoyantes et aveugles par l’audiodescription en salle. L’audiodescription a été testée à plusieurs étapes avec des utilisateurs en situation de handicap, de l’écriture initiale à la mise en œuvre lors d’une représentation.

« Il y avait certaines séquences qui m’échappaient sans l’audiodescription. »

Adama, bêta-testeur –

La technologie choisie est une adaptation d’un système préexistant, déjà utilisé dans les pays anglosaxons (principalement pour l’enseignement), qui fonctionne grâce à un boitier diffusant instantanément une piste audio via le WIFI à des téléphones connectés. Ainsi, il n’y a aucun surcoût pour la salle de spectacle accueillant la création audiodécrite.

Schéma audiodescription © Les Singuliers Associés

L’objectif pour la compagnie, maintenant que le dispositif a été éprouvé, est de collaborer avec les parcs de matériels scéniques de Nouvelle-Aquitaine pour diffuser cette technologie auprès des metteurs en scène, des salles, etc.
Aussi, Les Singuliers Associés travaillent à la création d’un kit clé en main qui regrouperait la technologie pour la diffusion de l’audiodescription mais aussi un guide de bonnes pratiques pour l’écriture de celle-ci afin de garantir une compréhension et une immersion réussie pour le public cible. Ce kit pourra s’accompagner d’une formation dispensée par la compagnie.

Pour une accessibilité optimale, la compagnie propose une visite tactile du plateau, ici sous forme de maquette, avant la représentation. Ainsi, le public en situation de handicap pourra se représenter mentalement les espaces, les personnages qu’il retrouvera ensuite dans les commentaires audio.

« Ça nous a donné une meilleure compréhension et l’imagination du spectacle lui-même. Je me sentais projeté dans le spectacle. »

Mohamed, après la représentation à Expression 7, le 11 avril 2024 –

Mamamé est une création soutenue à travers les appels à projets 2023 numérisation, médiation, création et essaimage sobriété numérique du programme Cultures Connectées ; dispositif de soutien à l’appropriation du numérique par les acteurs culturels mis en place dans un cadre partenarial entre la Direction régionale des affaires culturelles de Nouvelle-Aquitaine (Drac) et la Région Nouvelle-Aquitaine.

Les Singuliers Associés
Logo compagnie Les Singuliers associés
Les Singuliers Associés, une compagnie pour l’inclusion

La compagnie Les Singuliers Associés est le fruit de la rencontre entre trois metteurs en scène à Limoges – Sylvie Audureau, Philippe Demoulin et Didier Valadeau – dont la démarche artistique se construit avec et pour les gens.

« Nous conduisons cette recherche artistique avec des publics multiples : souvent des personnes en difficulté ou/et en carence culturelle. Un public métissé : un d’ici, un autre venu d’ailleurs, un sourd, un autre aveugle, un trisomique, un autre ordinaire… Mais toujours un singulier. »

La question de l’accessibilité des spectacles aux personnes en situation de handicap est au cœur des projets de la compagnie, tant dans ses créations scéniques (notamment par l’usage de la langue des signes) que par le dispositif Dans tous les sens (agenda des spectacles accessibles) qu’elle porte depuis de nombreuses années. 

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Culture et Handicap : des projets inspirants

Culture et handicap : des projets inspirants
Mis à jour le 03 décembre 2024

A l’occasion de la journée internationale des personnes handicapées, célébrée le 3 décembre depuis 1992, la Région vous propose une sélection de projets culturels inspirants créés pour ou avec des personnes en situation de handicap de Nouvelle-Aquitaine.

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Culture et santé – médecine narrative

Atelier médecine narrative © Laurence Navarro-Hantz

Le 30 mai 2023, la Région Nouvelle-Aquitaine a soutenu la tenue d’une journée de création-recherche sur les pratiques artistiques au service des soins pour 120 étudiants en sciences de la santé en mettant à disposition les espaces de la MÉCA.

Futurs soignants, patients, aidants et artistes ont travaillé ensemble autour de la question de l’accueil du patient et de l’aidant au cœur du soin, avec l’appui des pratiques artistiques. Répartis en petits groupes avec des artistes aux pratiques variées (théâtre, danse, écriture…), ils ont ensuite présenté le résultat de leur journée de travail, en petite formes artistiques, sur le plateau de la MÉCAscène en soirée.

Patient·e·s | Les pratiques artistiques au service des soins

Cette journée s’est déroulée à la MÉCA, avec le soutien de l’OARA, l’ALCA et le FRAC Méca. Elle a bénéficié également du soutien de la DRAC Nouvelle-Aquitaine et de l’ARS Nouvelle-Aquitaine.
Au total, 120 étudiants de l’Institut de formation aux métiers de la santé en rééducation du CHU de Bordeaux ont participé à ce projet coordonné par Isabelle Galichon, chercheuse associée à l’Université Bordeaux Montaigne.

La politique Culture et Santé en Nouvelle-Aquitaine

La politique Culture et Santé en Nouvelle-Aquitaine

Politique portée au niveau national depuis plus de 20 ans, la Région Nouvelle-Aquitaine s’engage à l’échelle de son territoire à faire se croiser ces deux secteurs à travers divers dispositifs.

Mais que mettons-nous derrière ces deux mots, culture et santé ? Est-ce le simple fait de faire entrer l’art dans les structures de santé ou bien ces deux mondes sont-ils plus poreux qu’on ne le pense ?

Certes relativement récente, l’envie de créer des politiques « culture et santé » sur les territoires démontre bien l’importance que peut prendre l’art dans le soin, dans l’approche d’une pathologie ou encore dans l’inclusion sociale de personnes en situation de maladie ou handicap.

En Nouvelle-Aquitaine, le Pôle Cuture et Santé a été institué en 2010 par une volonté partagée entre l’État et la Région. Cette structure privée d’appui à la politique publique est une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) réunissant une centaine d’associés : collectivités publiques, établissements de santé, professionnels de l’art et de la culture, partenaires, bénéficiaires et salariés.

« Aujourd’hui, plus que jamais, permettre une rencontre entre un artiste, un patient et un soignant ne doit pas être exceptionnel, ni inédit. Nous devons dépasser les rôles fonctionnels de chacun : ne plus regarder le patient comme une pathologie, le soignant comme un technicien, l’artiste comme un divertisseur, mais comme des personnes porteuses de culture, comme des ressources culturelles pour elle-même et pour les autres. »

Pôle Culture & Santé en Nouvelle-Aquitaine || Source : https://culture-sante-na.com/le-pole/presentation/ –

Au-delà de soutenir le fonctionnement et les missions du Pôle Culture & Santé en Nouvelle-Aquitaine, la Région soutien de la création de projets de coopération entre le secteur artistique et médico-social ou sanitaire par le biais d’appels à projets et par le soutien ponctuel d’évènements sur cette thématique ; à l’image du séminaire du 30 mai dernier à la MÉCA.

Pour aller plus loin

||| Découvrir des exemples de projets entre culture et santé : Éclairages N°19

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Le château de l’île de Vassivière

Mis à jour le 24 avril 2025

À la frontière entre Creuse et Haute-Vienne, le château de l’île de Vassivière accueille, plusieurs mois par an, des artistes en résidence, en lien avec le Centre international d’Art et du Paysage (CIAP) voisin.

Présentation

Propriété de la Région Nouvelle-Aquitaine, le château de l’île héberge un restaurant, les espaces de résidences artistiques et les espaces d’exposition ou restitution du CIAP Vassivière.
Entièrement rénové en 2012, le château dispose de trois logements équipés pour que les artistes puissent y séjourner, seuls ou à plusieurs (voire même en famille dans l’appartement de 69m2), pour des résidences allant de 1 à 4 mois.

Les espaces de création sont partagés et s’étendent sur une surface de 190m2, répartis sur plusieurs niveaux. Proposés nus, c’est-à-dire non équipés de matériels techniques ou informatiques, c’est le CIAP Vassivière qui répond aux besoins en matériels spécifiques au cas par cas.

Géolocalisation Château de Vassivière
Château de Vassivière © Thomas Raynaud
Salles du Château de Vassivière
Appartement du Château de Vassivière © CIAP Vassivière
Appartement du Château de Vassivière

Pendant leur résidence, les artistes sont invités à partager leur travail avec le public que ce soit par le biais d’une conférence, d’un atelier, d’une installation, d’une exposition…

Enfin, en plus du logement et des espaces de travail, les artistes résidents bénéficient d’une allocation et d’un véhicule ; l’île de Vassivière n’étant pas accessible par les transports en commun.

Vassivière : des artistes sur une île #art
Qui sont les résidents ?

Qui sont les résidents ?

Les résidences du CIAP Vassivière au château sont ouvertes aux artistes et chercheurs français et étrangers ayant un projet en lien avec la thématique du centre d’art, toutes esthétiques confondues.
Ainsi, le CIAP Vassivière propose aussi bien des résidences tremplin pour de jeunes artistes que des résidences pour artistes confirmés.

Le saviez-vous ?
Le saviez-vous ?

Sur l’île de Vassivière, le château s’élève au milieu d’un lac de 1000 hectares, à 700 mètres d’altitude. Maison bourgeoise du 17ème siècle, le château a connu plusieurs aménagements, extensions, etc. par ses propriétaires, la famille Vassivière, à qui il doit son nom. Il fut ensuite acheté, en même temps que le reste de l’île, par la Région Nouvelle-Aquitaine (Région Limousin à l’époque) en 1977.

||| Pour plus d’informations : vous pouvez consulter le Vidéoguide Nouvelle-Aquitaine dédié à l’île de Vassivière.

Pour aller plus loin
Pour aller plus loin

Site web du CIAP Vassivière
||| Consulter : www.ciapiledevassiviere.com

Le CIAP Vassivière fait également partie d’un réseau national des résidences dans le champ des arts visuels
||| Consulter : Réseau Arts en résidence

Les articles du dossier

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La MÉCA

Dessin de la MÉCA illustration William Windrestin
Mis à jour le 28 août 2025

La MÉCA est la Maison de l’économie créative et de la culture de la Région Nouvelle-Aquitaine. Propriété de cette dernière, la MÉCA a été réalisée par BIG (Bjarke Ingels Group – Copenhague) associé à Freaks (Paris).

Située à Bordeaux, elle abrite les bureaux de deux agences culturelles régionales, ceux du FRAC Nouvelle-Aquitaine MÉCA ainsi que des espaces de création, de médiation et d’exposition.

Deux résidences de création cohabitent à la MÉCA : une résidence dédiée au spectacle vivant pilotée par l’OARA et une résidence pour les artistes d’art contemporain proposée par le FRAC Nouvelle-Aquitaine MÉCA.

Présentation

Les résidences MÉCA de l’OARA

L’Office artistique de la Région Nouvelle-Aquitaine (OARA) est une agence culturelle dédiée à l’accompagnement des opérateurs du spectacle vivant. Parmi ces missions, elle organise des résidences de création dans ses locaux à la MÉCA et coorganise dans les territoires des résidences artistiques.

Bâtiment récent (2019) et pensé en fonction des besoins de ses occupants, la MÉCA offre plusieurs espaces de création, entièrement équipés, pour les artistes de spectacle vivant :

  • la MÉCAscène : un espace modulable avec une scène de 360m² et une jauge de 252 places assises avec gradins rétractables permettant de doubler la surface de travail des artistes.
  • le MÉCAstudio : 80m² adaptés à la danse et aux petites formes expérimentales.

Si les artistes ne peuvent séjourner à la MÉCA, un foyer leur est consacré pendant leur résidence avec loges et cuisine.

Géolocalisation MECA
Scène et studio MÉCA © Maitetxu Etcheverria
Scène et studio MÉCA

Les résidents sont rémunérés pour leur travail et les frais liés à la résidence à la MÉCA (hébergement et transports) sont également pris en charge par l’OARA. De plus, les artistes bénéficient d’un soutien technique et d’un accompagnement pour leur projet de résidence par l’équipe de l’OARA qui compte un régisseur général et une directrice technique dans l’équipe permanente, renforcée si besoin par des techniciens ou techniciennes intermittents.
Enfin, l’OARA organise également les temps de médiation et les représentations publiques des projets en cours.

Qui sont les résidents ?

Les résidences du CIAP Vassivière au château sont ouvertes aux artistes et chercheurs français et étrangers ayant un projet en lien avec la thématique du centre d’art, toutes esthétiques confondues.
Ainsi, le CIAP Vassivière propose aussi bien des résidences tremplin pour de jeunes artistes que des résidences pour artistes confirmés.

Pour aller plus loin

Site web de l’OARA
||| Consulter : oara.fr

BIS, Le magazine de la curiosité à la MÉCA
||| Visionner le numéro 43

Le Pôle innovation et création du FRAC MÉCA

Le Pôle innovation et création du FRAC MÉCA

Le FRAC Nouvelle-Aquitaine MÉCA dédie un espace, au 4ème étage de la MÉCA, à la résidence de recherche ou de création pour les artistes d’art contemporain. Il propose ainsi un atelier de 150m2 entièrement équipé pour favoriser l’expérimentation, l’innovation et la créativité.

La particularité de cette résidence est qu’elle permet aux artistes, en phase de recherche ou de création, de se confronter et collaborer avec des acteurs de la Nouvelle-Aquitaine, que ce soit des entreprises ou des universités.
Une des missions du FRAC Nouvelle-Aquitaine MÉCA étant l’accompagnement à la production artistique, c’est donc naturellement ses équipes qui se chargent d’effectuer cette mise en relation entre les résidents et les entreprises du territoire qui ont un savoir-faire spécifique en lien avec leur projet artistique.

Tout savoir sur le Pôle innovation & création du Frac

Qui sont les résidents ?

Le Pôle innovation et création est ouvert aux artistes, commissaires d’exposition et critiques d’art français ou étrangers ayant un projet mêlant pratique artistique et réalisation industrielle.

« Le Pôle innovation et création est ainsi pensé comme un trait d’union entre deux univers, artistique et industriel, permettant de tisser de nouveaux liens, de partager des compétences, de faire émerger de nouvelles idées. »

FRAC Nouvelle-Aquitaine MÉCA –
Pour aller plus loin

Site web du CIAP Vassivière
||| Consulter : www.ciapiledevassiviere.com

Le CIAP Vassivière fait également partie d’un réseau national des résidences dans le champ des arts visuels
||| Consulter : Réseau Arts en résidence

En savoir plus
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