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Label Bâbord

AdobeStock par Master1305
Mis à jour le 07 septembre 2023

La Région Nouvelle-Aquitaine soutient le Label Bâbord depuis sa création. Regroupant des partenaires et prestataires de la Nouvelle-Aquitaine, Bâbord est un label garantissant une production musicale en circuit court. Bâbord est également un label engagé sur plusieurs aspects : conditions de travail, environnement, égalité, mixité…

Logo Label Bâbord
Interview à 3 voix

||| Émilie : coordinatrice radio ZaïZaï
||| Laetitia : directrice de la NEF
||| Ophélie : productrice à Lagon Noir

Bâbord, pour vous c’est quoi ?

Bâbord, pour vous c’est quoi ?

||| Émilie :

Bâbord c’est avant tout un label de producteurs et productrices.

Le label Bâbord c’est aussi faire se retrouver différents acteurs de la filière pour que le principe de circuit court de production musicale puisse se mettre en jeu. Imaginer qu’il y ait un cercle vertueux avec l’ensemble des acteurs de la filière en dépassant uniquement le secteur de la production et en allant jusqu’à l’édition phonographique, l’imprimeur, etc.
Et puis, c’est aussi maintenir des emplois en local au-delà du plateau artistique.

||| Ophélie :

C’est essayer de réseauter et créer du lien avec d’autres producteurs et productrices. On est souvent mis en concurrence alors que ce ne sont pas les relations que l’on entretient au quotidien.

«  L’intérêt pour des structures comme la nôtre c’est de pouvoir se réunir et être un peu plus fort à plusieurs, être un peu mieux représentés aussi et défendre des valeurs qu’on a en commun. »

Ophélie —

||| Laetitia :

Pour une salle de diffusion, l’intérêt est aussi de ne pas se jeter bras ouverts dans la concentration actuelle de propositions artistiques. Nous, à Angoulême, on a une salle de 700 places et on ne peut pas accueillir les grosses tournées des têtes d’affiches qui nous coûteraient un bras. Surtout, on est financée pour faire de la découverte et travailler sur des niches ou de l’expérimentation. On a besoin de producteurs qui travaillent en ce sens et donc, s’investir dans Bâbord pour nous c’est confier notre R&D aux producteurs du label.

Label de prod en circuit court ?

C’est un label de prod en circuit court, mais du coup ça veut dire qu’on a que du chant en occitan ?

||| Ophélie :

L’idée c’est que les producteurs et productrices soient en région Nouvelle-Aquitaine mais pas forcément les artistes (même si c’est encore mieux si on défend des artistes locaux!). Tout ça appartient à une forme de mise à la connaissance des publics de nos rôles et places dans l’émergence des artistes puisqu’on se rend compte que dans l’imaginaire collectif il y a des artistes qui montent sur scène mais peu de connaissance sur tous ceux qui gravitent autour.
Il y a un enjeu de communication à travers le label sur ces question, par le biais des médias, des pochettes d’album produits en apposant, au même titre que le Label Rouge ou AB, un macaron rose fluo Bâbord, très facilement reconnaissable sur l’ensemble des supports des artistes produits.

Une vraie volonté de progression collective

Bâbord c’est aussi une vraie volonté de progression collective

||| Laetitia :

On a souvent peu de temps de travail dédié à penser à de la formation, notamment liée à tout ce qui est transition écologique, démocratique. Avec Bâbord, les producteur·rices s’engagent à avoir un point de progrès chaque année parmi les 40 cases de notre charte. Ils peuvent être labellisés s’ils en remplissent 20 sur 40 mais chaque année ils doivent cocher une nouvelle case.

« En tant que diffuseuse, quand j’achète un spectacle, je suis bien contente de savoir que le poulet a été élevé dans de bonne conditions ! »

Ophélie —

||| Ophélie :

Le but aussi c’est de créer une dynamique où on va se tirer les uns les autres vers le haut. Ça passe par des temps de formations en commun ou du transfert de savoir-faire entre-nous.

« Le label c’est aussi une question d’engagement, c’est un investissement au long court. »

Émilie —
Et maintenant ?

Et maintenant ? Il faut faire tache d’huile.

||| Ophélie :

On doit étendre et mettre en commun nos réseaux pour aller à la rencontre de futurs potentiels adhérents.

||| Émilie :

L’enjeu c’est aussi de sensibiliser des partenaires qui ne sont pas à la production ou à la diffusion directement (comme les Directions des affaires culturelles par exemple), d’avoir une action un peu politique de ce label.

Et maintenant, l’intérêt c’est aussi de présenter ce label au grand public avec des rendez-vous ouverts à tous !
Le premier était la Grande foire de Bâbord, le 3 juin 2023 au Rocher de Palmer à Cenon : un évènement pour le grand public se rende compte que l’on a de la production locale à mettre dans les oreilles et la bouche qui est extrêmement qualitative.

Et puis, Tournée Nouvelle-Aquitaine dès septembre 2023 jusqu’à fin printemps 2024 ! L’idée c’est de recréer dans les lieux de diffusion des spectacles et concerts avec des producteurs locaux, des discussions autour des circuits courts et faire résonner ainsi sur tout le territoire cette démarche responsable.

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Talents en court

AdobeStock par Bruder
Mis à jour le 07 septembre 2023

Talents en court est un dispositif d’accompagnement et de mise en réseau professionnelle pour passer de la pratique amateur à la création de courts métrages professionnels.
La Région Nouvelle-Aquitaine propose de suivre le parcours des quatre lauréats de l’édition 2023, de juin 2023 à avril 2024.

Présentation

Initié par le CNC en 2012, Talents en court se décline aujourd’hui dans diverses régions de France, grâce aux conventions CNC-Etat-Régions.
En Nouvelle-Aquitaine, le dispositif est porté par quatre festivals partenaires : le Festival du Film de Contis, le Festival International du Film Indépendant de Bordeaux (FIFIB), le Poitiers Film Festival et les Rencontres Internationales du Moyen Métrage – Festival du Cinéma de Brive.

Chaque année, les lauréats de cet appel à projets bénéficient du soutien et des conseils de professionnels du cinéma, de l’écriture de leur projet de court métrage jusqu’au « pitch » de celui-ci devant un parterre de producteurs.
L’accompagnement s’articule autour des quatre festivals partenaires, constituant chacun une étape de travail organisée pendant la manifestation.

L’édition 2023

L’édition 2023

Pour l’édition 2023, sous forme de séquences, et à l’occasion des quatre festivals partenaires, vous partagerez les étapes de création des courts métrages d’Amélie, Flora, Marilou et Mehdi.

Séquence 1

Séquence 1 – Trac(es)

Talents en Court | Séquence 1

Les lauréats se sont rencontrés pour la première fois à Contis. Cette séquence était placée sous le signe de la rencontre, de l’échange et du partage de connaissances. Les discussions entre les lauréats et les professionnels qui les accompagnent avaient pour objectif de découvrir les projets de courts métrages de chacun mais aussi d’acquérir et partager un langage cinématographique commun. Le groupe a suivi plusieurs programmes de la compétition du Festival du Film de Contis pour ensuite débattre des courts métrages visionnés, tant d’un point de vue technique que narratif.

En résumé
En Résumé
Talents en court, c’est

||| 4 festivals

Festival du film de Contis (40) – du 21 au 25 juin 2023
Fifib (33) – du 18 au 23 octobre 2023
Poitiers Film Festival (86) – du 1er au 8 décembre 2023
Festival de Brive (19) – avril 2024

||| 4 lauréats

Flora Nicolas, Angoulême (Charente – 16),
Marilou Germain, Bordeaux (Gironde – 33),
Mehdi Ould Mohamed Salem, Bordeaux (Gironde – 33),
Amélie Abraham, Loudun (Vienne – 86).

||| 2 professionnels encadrants

Virginie Legeay et Emmanuel Laborie.

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Centenaire Bernard Manciet

Bernard Manciet © Danièle Cayla
Mis à jour le 19 septembre 2023

Pour marquer le Centenaire de sa naissance, plusieurs collectivités territoriales et acteurs culturels de Nouvelle-Aquitaine proposent un programme de rendez-vous particulièrement riche tout au long de la saison 2023-24.

La Région Nouvelle-Aquitaine, vous propose de retrouver l’ensemble des initiatives liées à ce centenaire sur cette page dédiée à l’auteur landais. Celle-ci sera mise à jour régulièrement durant toute la période de célébration.

Biographie de Bernard Manciet

Biographie

Né à Sabres (Landes) le 27 septembre 1923, Bernard Manciet, après des études secondaires à Bordeaux, prépare une licence de lettres classiques à la Sorbonne, puis le diplôme de Sciences politiques (section diplomatie) qu’il obtient en 1947. Nommé dans l’administration française d’occupation en Allemagne, il fréquente, à Ludwigshafen, la jeune génération intellectuelle et artistique franco-allemande.

Revenu dans les Landes en 1955, il se marie et devient directeur d’une scierie à Commensacq jusqu’en 1965. Parallèlement, il participe activement au mouvement occitan. Il est un temps secrétaire général de l’Institut d’Etudes Occitanes (1958-1960), avant de rompre avec l’IEO en 1965, lui reprochant une dérive nationaliste. A partir de là, son existence se confond avec son œuvre littéraire. Il meurt le 2 juin 2005 à Mont-de-Marsan.

Œuvre littéraire

B. Manciet adresse ses premiers poèmes, brefs et primesautiers, à la revue paloise Reclams de Biarn et Gascougne (1945) ; il figure en 1946 dans l’anthologie de la Jeune poésie occitane. En Allemagne, il publie, à petit tirage, des Odes, amples poèmes d’un lyrisme tendant à l’épopée, puis à son retour le recueil Accidents, parcouru d’un souffle rimbaldien. Cette œuvre fait sensation, comme en 1964 son roman Lo gojat de noveme (Le jeune homme de novembre). Celui-ci sera complété par deux autres volets en 1976 : La Pluja (La pluie) et Lo Camin de terra (Le chemin de terre).

En 1969, paraissent dans la revue Oc les premiers extraits de son œuvre majeure L’Enterrament a Sabres (L’Enterrement à Sabres), immense Requiem de la Lande dont l’intégrale ne paraîtra qu’en 1989 : elle figure depuis 2010 dans la prestigieuse collection Poésie-Gallimard. Entre-temps, B. Manciet se fait connaître d’un public plus large par des ouvrages en français dont Le Triangle des Landes (1981) et Le Golfe de Gascogne (1987- édition complétée en 2008).

A partir de 1985 et jusqu’en 2004, il participe à des concerts avec le jazzman Bernard Lubat où sa poésie se déploie dans toute sa puissance orale. En 1996, la comédienne Hermine Karagheuz met en scène L’Enterrement à Sabres avec l’auteur présent sur scène. Dès 1987, il collabore avec le metteur en scène Gilbert Tiberghien pour une longue série de spectacles dont une trilogie inspirée de la mythologie (Iphigénie, Orphée, Ulysse), mais située dans un cadre contemporain : Iphigénie n’est pas en Tauride, mais devant la gare Saint-Jean, à Bordeaux.

En 1996, les éditions Jorn réunissent une centaine de ses sonnets qui livrent le plus intime sous la forme la plus contrainte. Les éditions de Claude Rouquet publient une vingtaine de ses recueils poétiques et, l’année de sa mort, deux volumes de nouvelles Jardins perdus ; puis, à titre posthume, L’Eau mate (2007). De leur côté, les éditions Reclams pblient en 2005 le texte occitan des nouvelles (Casaus perduts), et une épopée mystique Lo Brèc (La Blanche nef).

Restent inédits une épopée en français, La Tentation de Saint-Antoine, de nombreuses odes et une monumentale étude sur l’œuvre de Bossuet.

Traduite la page en occitan
Illustration bulles de discutions
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Évènements autour du centenaire
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On dit cap’ de chanter en chorale ?

Festival aux Champs 2023 © William Windrestin
Mis à jour le 13 juillet 2023

Le Festival aux Champs qui a eu lieu du 6 au 9 juillet 2023, s’est ouvert sur une chorale quelque peu atypique.

Élèves des écoles de Chanteix et Seilhac, retraités et personnes en situation de handicap ont partagé la scène du festival. Chaque chorale a interprété une chanson de son choix puis, les quelques 200 choristes ont entonné à l’unisson T’as beau être pas beau, hommage à Louis Cheddid qui les a succédé sur la scène de Chanteix.

Plein chant ! Retour sur une chorale atypique

Le Festival aux Champs : une institution pour ce village de Corrèze de 600 habitants !

Initié sous la forme de foyer culturel par une bande d’ados du village en 1973 qui voulaient occuper leur été et animer leur village, l’association a toujours su évoluer pour perdurer. En 1987, le premier Festival aux Champs voit le jour, avec déjà des têtes d’affiche telle que Noir désir !

Depuis, le succès a toujours été au rendez-vous et l’association, devenue Tuberculture en 2001, parvient encore aujourd’hui à se renouveler, tant sur le plan de la gouvernance que sur la programmation.
Prônant l’ouverture, Tuberculture a réussi à intégrer de nouveaux membres, plus jeunes, mais aussi à monter des partenariats sur le territoire, à l’image de celui avec le Groupement des établissements médico-sociaux éducatifs du Limousin pour créer des projets inclusifs avec des personnes en situation de handicap.

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Un Festival à Villeréal : histoire d’un festival engageant

Un festival à Villeréal 2023
Mis à jour le 16 août 2023

Chaque été, depuis 2009, Villeréal (47) se transforme en théâtre à ciel ouvert le temps d’une semaine. Alors que la 14ème édition de Un Festival à Villeréal s’achève, nous avons longuement conversé avec Samuel Vittoz, le directeur artistique.

Nous sommes en 2009, Samuel est sorti du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris depuis 3 ans. Il décide de revenir dans ce coin de France, en Lot-et-Garonne, où, enfant, il passait toutes ses vacances; Il y crée un festival de théâtre.

Région Nouvelle-Aquitaine : Pourquoi avoir choisi Villeréal précisément ?

Samuel : Mon père est de Villeneuve-sur-Lot mais Villeréal a une économie sociale particulière. C’est une ville de 1300 habitants avec 157 commerçants ! De plus, elle a une position centrale à 30 minutes de Villeneuve d’un côté et 30 minutes de Bergerac de l’autre, 2h de Bordeaux et de Toulouse. Cependant, le premier théâtre est à 30 km, il n’y avait donc pas d’habitude de « consommation » du spectacle vivant…
Pour moi, la pratique théâtrale est un complexe politique, social, économique et artistique. Je voulais faire un projet pour lequel j’agirais sur l’ensemble de cette chaîne, et pas uniquement sur la partie artistique. Remettre le théâtre au cœur de la cité, et quoi de mieux qu’un village construit en bastide comme Villeréal !?

Il ne s’agissait pas d’arriver avec un projet tout fait dans un lieu mais de comprendre les ressources d’un territoire pour créer le projet approprié.

Enfin, si nous nous sommes installés à Villeréal c’est aussi et surtout parce que le maire de l’époque, Pierre-Henri Arnstam, a été tout de suite sensible à notre projet et la municipalité a été notre premier soutien.

Un festival aux deux règles

Un festival aux deux règles

Le lieu du festival est choisi, l’association Vous êtes ici est créée, tout est prêt pour lancer la première édition !

Région Nouvelle-Aquitaine : En quoi Un Festival à Villeréal se différencie d’un autre festival de théâtre ?

Samuel : On s’est imposé deux règles d’or : être un festival de création et questionner les modèles de production en privilégiant le « non-marchand ».

Au début de l’aventure, pour encourager la création théâtrale, l’écriture au plateau ou encore l’écriture collective, on invitait les équipes artistiques pendant 4 à 5 semaines à venir travailler et vivre sur place pour créer un spectacle. Au début, les créations étaient entièrement pensées pour le festival, puis, au fur et à mesure des années, certaines ont dépassé le temps du festival et ont été jouées ailleurs. En 10 ans, on a dû produire une soixantaine de formes…

Région Nouvelle-Aquitaine : Mais comment faisiez-vous pour accueillir des équipes artistiques sur une période aussi longue ?

Samuel : En faisant appel aux habitants volontaires pour héberger les artistes chez eux ! Aussi, lorsque nous avons commencé, il y avait beaucoup de maisons inhabitées sur la commune. Nous contactions les propriétaires pour leur demander si nous pouvions les utiliser et, lorsqu’on avait l’accord, on les meublait (avec des meubles prêtés encore une fois par les habitants) pour y loger les équipes ou bien pour y jouer les spectacles.

Région Nouvelle-Aquitaine : Les habitants devenaient de réels acteurs de ce festival, sans eux vous n’auriez pas pu rester dans un modèle non-marchand pour l’hébergement.

Samuel : Leur apport allait bien au-delà de cela ! Nous avons créé un réseau solidaire et d’entraide entre les habitants et les artistes pour répondre aux besoins de la création. Les artistes discutaient avec les habitants de leurs envies de costumes, de décors, etc. et chacun prêtait un élément par-ci, par-là : une lampe, un chapeau, une chaise… Souvent, en discutant, les habitants questionnaient les artistes sur les raisons du choix de tel ou tel accessoire et finissaient par leur proposer autre chose qui collait davantage au projet. C’était une réelle collaboration !
Cela a tellement bien fonctionné que les habitants bénévoles se sont constitués en association : Les Amis du festival.

En plus de l’aide des habitants, on a pu utiliser l’ancienne gendarmerie de Villeréal pendant 2 ans, avec l’accord du Département, puis les locaux du Trésor Public, mis à disposition par la Mairie, avant qu’ils ne soient vendus.

S’arrêter pour mieux repartir

S’arrêter pour mieux repartir

Après 10 années d’existence, les organisateurs ressentent un essoufflement, des difficultés à renouveler les membre du réseau d’habitants et le COVID bouleverse tout !

Région Nouvelle-Aquitaine : Vous avez annulé une seule édition en 2020 à cause de la crise sanitaire ; trois ans plus tard, qu’est-ce qui a changé ?

Samuel : Beaucoup de choses ont changé, à commencer par le contexte immobilier de Villeréal qui, depuis l’obtention du label « Plus beau village de France », a beaucoup évolué. Actuellement, il n’y a plus de maisons à vendre dans la village… Tous ces lieux qui nous utilisions pour nos spectacles, pour y loger des artistes ne sont donc plus disponibles.
Il est aussi difficile de trouver des habitants qui acceptent de recevoir chez-soi des équipes pendant une période aussi longue. Enfin, le milieu artistique s’est précarisé, il n’est pas facile pour les artistes de s’investir dans un projet sur plusieurs semaines.

Face aux difficultés, l’équipe du festival décide de réagir et d’adapter son projet à ce nouveau contexte social, économique et artistique.

Samuel : Un changement de formule s’imposait ! Nous souhaitions redonner un nouvel élan à notre projet en lui donnant un temps autre que celui estival. Nous proposons donc maintenant une programmation à l’année, non plus uniquement sur Villeréal mais aussi sur les autres villages de la communauté de communes Bastides en Haut-Agenais Périgord et des actions de médiations avec les scolaires notamment.
L’idée est de travailler sur un temps long, avec des équipes artistiques qui sont inviter sur plusieurs années en venant régulièrement sur le territoire, pendant et hors festival.

Région Nouvelle-Aquitaine : Et les habitants dans ce changement, sont-ils toujours inclus dans vos réflexions ?

Samuel : Sans aucun doute ! Ils sont toujours sollicités pour héberger des artistes, même si aujourd’hui nous avons contacté plusieurs maires de la communauté de communes pour disposer de leurs locaux vacants. Enfin, nous sommes en train de réfléchir au modèle de gouvernance de notre association Vous êtes ici. Finalement, avec les années, on a constaté qu’il y avait confusion entre les deux associations, la nôtre et celle des Amis du festival qui avait été créée pour nous aider. Les gens ne comprenaient plus pourquoi il fallait adhérer à l’association des Amis pour aider le festival et pas à l’association organisatrice directement. On a donc décidé d’ouvrir Vous êtes ici aux adhésions et nous travaillons maintenant à renforcer nos instances de gouvernance avec un bureau et un conseil d’administration animés par des personnes motivées.

Région Nouvelle-Aquitaine : Vous êtes dans une phase de transition très importante pour le projet sur le territoire, vous parvenez tout de même à garder un public fidèle ?

Samuel : Les spectateurs sont peut-être l’élément le plus stable de ces dernières années. Au départ, le public était composé à 70% de connaissances, d’amateurs de théâtre qui venaient de toute la France et seulement 30% de locaux. Il nous a fallu quelques années pour être pleinement acceptés par les habitants « du coin », pour casser les idées reçues sur le théâtre (considéré par plusieurs comme un art pour les « intellos »), sur les artistes « payés à rien faire », etc. Et puis, depuis 2012-2013, la tendance s’est inversée et depuis nous sommes sur un ratio de 70% de locaux et 30% de personnes d’ailleurs.

La proximité créée avec les habitants, entre nous et eux mais aussi avec les artistes qui sont passés en résidence, ainsi que le choix que nous avons fait depuis le départ de se saisir des ressources du territoire uniquement (achats auprès des commerces du village pour l’alimentation, hébergements, etc.) ont instauré des liens très forts et durables qui ancrent profondément le projet sur Villeréal et ses alentours.

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Musicalarue va plus loin dans son éco-responsabilité

Affiche Musicalarue 2023
Mis à jour le 04 juillet 2023

Luxey, commune rurale des Landes, va vibrer au son des multiples concerts du festival Musicalarue les 28, 29 et 30 juillet 2023.

Pendant 3 jours, Musicalarue propose une programmation très dense, avec 80 groupes de musique et compagnies des arts de la rue. Avec 7 scènes différentes et 4 lieux pour les arts de la rue, Musicalarue est un festival incontournable de l’été en région !

Riche de plus de 30 années d’expérience, l’association a toujours fait évoluer le festival en tenant compte des transitions environnementales. Toilettes sèches, éco-goblets, recyclage des mégots sont autant de mesures pour encourager les milliers de festivaliers à adopter une démarche éco-responsable.
Mais aujourd’hui, Musicalarue va plus loin dans sa réflexion pour préserver la qualité environnementale et la qualité de vie du village de Luxey en faisant le choix, plutôt rare, de diminuer les jauges pendant le festival.

Musicalarue va plus loin dans son éco-responsabilité
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Pluridisciplinaire
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Culture et santé – médecine narrative

Atelier médecine narrative © Laurence Navarro-Hantz
Mis à jour le 21 août 2023

Le 30 mai 2023, la Région Nouvelle-Aquitaine a soutenu la tenue d’une journée de création-recherche sur les pratiques artistiques au service des soins pour 120 étudiants en sciences de la santé en mettant à disposition les espaces de la MÉCA.

Futurs soignants, patients, aidants et artistes ont travaillé ensemble autour de la question de l’accueil du patient et de l’aidant au cœur du soin, avec l’appui des pratiques artistiques. Répartis en petits groupes avec des artistes aux pratiques variées (théâtre, danse, écriture…), ils ont ensuite présenté le résultat de leur journée de travail, en petite formes artistiques, sur le plateau de la MÉCAscène en soirée.

Patient·e·s | Les pratiques artistiques au service des soins

Cette journée s’est déroulée à la MÉCA, avec le soutien de l’OARA, l’ALCA et le FRAC Méca. Elle a bénéficié également du soutien de la DRAC Nouvelle-Aquitaine et de l’ARS Nouvelle-Aquitaine.
Au total, 120 étudiants de l’Institut de formation aux métiers de la santé en rééducation du CHU de Bordeaux ont participé à ce projet coordonné par Isabelle Galichon, chercheuse associée à l’Université Bordeaux Montaigne.

La politique Culture et Santé en Nouvelle-Aquitaine

La politique Culture et Santé en Nouvelle-Aquitaine

Politique portée au niveau national depuis plus de 20 ans, la Région Nouvelle-Aquitaine s’engage à l’échelle de son territoire à faire se croiser ces deux secteurs à travers divers dispositifs.

Mais que mettons-nous derrière ces deux mots, culture et santé ? Est-ce le simple fait de faire entrer l’art dans les structures de santé ou bien ces deux mondes sont-ils plus poreux qu’on ne le pense ?

Certes relativement récente, l’envie de créer des politiques « culture et santé » sur les territoires démontre bien l’importance que peut prendre l’art dans le soin, dans l’approche d’une pathologie ou encore dans l’inclusion sociale de personnes en situation de maladie ou handicap.

En Nouvelle-Aquitaine, le Pôle Cuture et Santé a été institué en 2010 par une volonté partagée entre l’État et la Région. Cette structure privée d’appui à la politique publique est une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) réunissant une centaine d’associés : collectivités publiques, établissements de santé, professionnels de l’art et de la culture, partenaires, bénéficiaires et salariés.

« Aujourd’hui, plus que jamais, permettre une rencontre entre un artiste, un patient et un soignant ne doit pas être exceptionnel, ni inédit. Nous devons dépasser les rôles fonctionnels de chacun : ne plus regarder le patient comme une pathologie, le soignant comme un technicien, l’artiste comme un divertisseur, mais comme des personnes porteuses de culture, comme des ressources culturelles pour elle-même et pour les autres. »

Pôle Culture & Santé en Nouvelle-Aquitaine || Source : https://culture-sante-na.com/le-pole/presentation/ —

Au-delà de soutenir le fonctionnement et les missions du Pôle Culture & Santé en Nouvelle-Aquitaine, la Région soutien de la création de projets de coopération entre le secteur artistique et médico-social ou sanitaire par le biais d’appels à projets et par le soutien ponctuel d’évènements sur cette thématique ; à l’image du séminaire du 30 mai dernier à la MÉCA.

Pour aller plus loin

||| Découvrir des exemples de projets entre culture et santé : Éclairages N°19

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La cabane à Plume(s), suite et fin d’une aventure collective

La cabane à Plume(s) © William Windrestin
Mis à jour le 13 juillet 2023

Suite du projet « Nos Cabanes », cet article vous fait découvrir le spectacle La Cabane à Plume(s), dernier chapitre du projet participatif à l’échelle de la Nouvelle-Aquitaine de la compagnie l’Homme debout.

Depuis 2011, la compagnie l’Homme debout est engagée dans un projet d’ampleur construit en plusieurs étapes, sur 6 territoires de la Nouvelle-Aquitaine. Le fil rouge de cette aventure est l’implication et la participation des habitants dans le processus créatif de ce projet artistique.

Après des périodes de résidences en Nouvelle-Aquitaine, la construction de cabanes avec les habitants aux formes diverses et évocatrices d’un territoire (plus de détails dans l’article Nos Cabanes), la compagnie a poursuivi avec une phase de recueil de témoignages de personnes possédant une cabane afin d’aboutir, sur la dernière étape, à un spectacle de rue qui ne peut se jouer sans la participation de bénévoles locaux.

En quoi consiste un spectacle participatif ? Quelles sont les contraintes pour la compagnie artistique ainsi que pour l’organisateur de l’évènement ? Comment fédérer les habitants autour d’une œuvre s’étirant sur plusieurs mois ?
Benoît Mousserion, directeur artistique de la compagnie l’Homme debout, et Yvan Griffault, directeur artistique du festival Ah?, nous répondent.

La Cabane à Plume(s) | Eloge du bénévolAh ?

La participation des bénévoles à ce spectacle est aussi bien sur la partie technique qu’artistique avec des personnes qui ont aidé à la manipulation de la marionnette géante, d’autres qui ont endossé un rôle à part entière… Tantôt seuls, tantôt en groupes, les volontaires ont travaillé sur ce projet plusieurs jours, voire mois à l’avance.

La Cabane à Plume(s), un spectacle participatif | Témoignage d’une bénévole

Bien entendu, la compagnie ne peut rester dans une même ville durant toute la préparation, c’est pourquoi elle a imaginé une série de tutoriels que l’organisateur de l’évènement (le festival Ah? ici) utilise ensuite pour animer et orchestrer les répétitions.

Montage tutos La cabane à Plume(s)
Montage tutos La cabane à Plume(s)

De la fabrication de coiffes et bâtons pour la déambulation à la chorégraphie et les chants, c’est aux bénévoles de l’association Ah? qu’est revenue la responsabilité de trouver des participants et d’animer les ateliers de répétition pour que tous soient prêts pour la représentation.

Ce fonctionnement est répliqué dans les cinq autres territoires où Plume passera, fédérant des centaines de personnes autour d’une même œuvre vivante !

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Festivals et manifestations
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Festivals d’été 2023

Festival FREE MUSIC 2021 © Région Nouvelle-Aquitaine / Thierry Martrou
Mis à jour le 13 juillet 2023

Retrouvez dans cette page dédiée aux festivals d’été néo-aquitains : des vidéos, un agenda, des articles et autres contenus qui rythmeront la période estivale 2023.

Cet été en Nouvelle-Aquitaine, profitez des rendez-vous culturels et festifs près de chez vous avec plus de 300 manifestations financées par la Région entre mai et septembre 2023 : spectacle vivant, musiques actuelles et du monde, musique classique et contemporaine, livre, cinéma, arts plastiques et visuels.

Sélection
Agenda des festivals d’été 2023
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Musicalarue et ses bénévoles

Musicalarue 2023
Mis à jour le 13 juillet 2023

Musicalarue est une association culturelle de Luxey dans les Landes. Salariés et bénévoles de l’association œuvrent ensemble à la diffusion de la culture sur le territoire landais.

Depuis plus de 30 ans, Musicalarue anime le territoire de la communauté de communes Cœur Haute Lande par l’organisation de concerts et spectacles. Principalement connue pour son festival d’été, Musicalarue a une activité soutenue tout au long de l’année.

Musicalarue et ses bénévoles | interview du président de l’association

Comme pour tout opérateur culturel organisant des manifestations, les bénévoles sont indispensables. Musicalarue peut compter sur une véritable armée de personnes volontaires pour participer à tous les évènements de l’association.
Nous avons rencontré deux d’entre elles, Anne-Marie et Cathy, alias les « nounous », investies depuis des années pour Musicalarue, notamment pendant « les domiciles » (spectacles chez l’habitant).

Musicalarue | Interview de deux bénévoles investies
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