Culture & Patrimoine
en Nouvelle-Aquitaine
Spectacle vivant
Zoom sur

L’intime rapport à la danse

© Pic la poule
Mis à jour le 18 septembre 2025

La compagnie Pic la Poule questionne l’intime rapport à la danse de chacun dans un projet de territoire sur le quartier de Beaulieu à Poitiers.

Pic la Poule est une compagnie de danse contemporaine, installée depuis de nombreuses années à Poitiers. La directrice artistique, Barbara Blanchet, s’intéresse particulièrement à la pratique amateur et à la relation entre le mouvement et l’espace, tout comme à la relation intime que chacun entretient avec la danse.

Le récit de l’intime rapport à la danse de chacun

Le récit de l’intime rapport à la danse de chacun

Pour le projet de territoire dans le quartier de Beaulieu, Barbara Blanchet travaille sur le temps long. Ainsi, elle a structuré ce projet en 3 volets s’échelonnant de début 2023 à fin 2025. L’objectif de ce travail est multiple : valoriser ce quartier dans sa dimension architecturale et humaine et parler de danse, de la pratique mais également des liens que chacun entretient avec cet art. Pour ce faire, la compagnie a décidé de mêler deux esthétiques : la danse et la photographie.

Après deux années d’interventions dans le quartier auprès des adultes et des enfants (vous pouvez en lire le détail plus bas), la compagnie Pic la Poule a finalement décidé de parler de danse, non pas par les corps en mouvement, mais par une approche plus intimiste, à savoir le recueil de témoignages d’habitants du quartier sur leur rapport à cet art.

Un projet en 3 volets

Un projet en 3 volets

Paysage(s) Intérieur(s)

Début 2023, Pic la Poule débute la démarche avec le projet Paysage(s) Intérieur(s) dans le but de poser un regard sensible sur les espaces du quartier. Plusieurs actions ont été menées sur l’année avec le souhait de rencontrer des habitants du quartier et de les rendre acteurs de ce projet artistique.
La première étape fût une déambulation dansée permettant de mettre en lumière différents espaces du quartier tels que la place de Templiers, les allées Marigny ou l’ensemble de la Grand Goule.
Parallèlement à cela, Barbara Blanchet et Vincent Curdy, le photographe, ont invité les habitants à se faire tirer le portrait. Enfin, Vincent Curdy a réalisé une vingtaine de photographies d’architecture et espaces naturels du quartier.

Fleur
Remise en question

Même si ce premier volet a touché un public de 300 personnes (tous évènements confondus), la compagnie estime ne pas avoir réussi son pari initial à 100%, à savoir impliquer réellement les habitants. A titre d’exemple, la déambulation dansée a réunie plusieurs personnes certes mais peu de danseurs étaient réellement des habitants du quartier.
Forte de ce constat, elle a redoublé d’inventivité pour palier à ce manque en instaurant une relation de confiance avec les personnes du quartier. Pour établir cette relation, Barbara a fait le choix de travailler avec les enfants de l’école primaire, moyen de toucher également leurs parents.

Faire corp(s)

Pour la deuxième année du projet de territoire, Barbara Blanchet a souhaité travailler avec les enfants du quartier pour leur donner envie de regarder autrement leurs lieux de vie quotidiens. Elle a alors monter un projet d’éducation artistique et culturelle avec l’école élémentaire Bouloux qui a amené les élèves à :

||| Pratiquer la danse dans et hors le murs,
||| Assister à un spectacle de danse professionnel,
||| Questionner l’architecture de leur quartier au regard de bâtiments du monde entier.

Un autre visible

Pour le dernier volet du projet, Pic la poule était déjà identifiée dans le quartier, puisque Barbara y intervenait depuis déjà deux ans. Cette présence sur le long terme lui a permis de créer des liens de confiance et donc d’approcher et intéresser des habitants du quartier qui, jusque-là, restaient un public difficile à atteindre.
Aussi, Barbara Blanchet a voulu revenir à la danse, non pas par les corps en mouvement, comme dans les précédents volets, mais par une approche plus intimiste. Elle souhaitait interroger ce que la danse signifie pour les gens de ce quartier. Pour cela, elle a de nouveau travaillé avec Vincent Curdy (photographe). La compagnie a établi un questionnaire qui permettait d’interroger les personnes sur ce que la danse représente pour eux : est-ce qu’ils se font beaux pour aller danser ? Est-ce qu’un objet en particulier les relient à la danse ? Etc.

Les témoignages des habitants volontaires ont été enregistrés et Vincent Curdy a réalisé une série de photographies de détails, objets en lien avec les paroles déposées.

La restitution de ce projet est prévu à l’automne 2025, au « Préau » (lieu central de Beaulieu), sous la forme d’une exposition photographique et sonore.

go_to_the_top_icon
Culture & Patrimoine
en Nouvelle-Aquitaine
Cinéma et audiovisuel
Zoom sur

Le COM TV, vous connaissez ?

Vignette COM TV

Un « COM TV » (contrat d’objectifs et de moyens pour les télévisions) constitue le cadre administratif qui fixe les conditions de soutien financier des collectivités territoriales à des télévisions locales.

Pourquoi financer les télévisions locales ?

Pourquoi les collectivités financent-elles les télévisions locales ?

Les collectivités territoriales s’appuient sur les contrats d’objectifs et de moyens pour soutenir les télévisions locales de manière stratégique, transparente et encadrée, dans une logique de service public de proximité, de développement local et de soutien au pluralisme médiatique. Cela permet notamment de favoriser la participation citoyenne, de relayer l’information de proximité, de renforcer la transparence de l’action publique locale, mais aussi de soutenir l’économie locale et la filière audiovisuelle. Le COM TV offre un cadre structuré qui aide à préserver l’indépendance journalistique tout en s’assurant que les fonds publics sont bien utilisés.

Comment fonctionne le COM TV ?

Comment fonctionne le « COM TV » en Nouvelle-Aquitaine ?

Les « COM TV » (il y en a plusieurs) sont en réalité l’aboutissement d’un processus en plusieurs étapes :

  1. La Région – à travers un comité de suivi composé d’élus régionaux représentatifs de l’ensemble de l’assemblée régionale et des services de la collectivité – définit son « service public télévisuel régional ». Cela prend la forme d’un appel à projets qui rappelle le cadre et les objectifs généraux du COM TV et qui décrit de manière précise les conditions d’éligibilité et les attentes de la Région vis-à-vis des chaines potentiellement candidates (projet éditorial global, moyens techniques et diffusion…).
  2. Les candidatures reçues sont ensuite étudiées, puis, les chaines présélectionnées sont auditionnées par le comité de suivi qui émet alors un avis.
  3. Les propositions du comité de suivi sont ensuite soumises au vote de l’assemblée plénière régionale, sous la forme de contrats d’objectifs et de moyens bilatéraux entre la Région et chacune des chaines sélectionnées.
  4. D’une durée de trois ans renouvelables, les COM TV font l’objet d’un suivi régulier de la part des services de la Région et du comité de suivi.

 

Quelles télévisions en Nouvelle-Aquitaine ?

Quelles sont les télévisions bénéficiaires d’un COM TV en Nouvelle-Aquitaine ?

Elles sont au nombre de 4 pour la période 2025-2027 :

||| France Télévision : diffusion via la chaine NoA disponible sur les box et France 3 Nouvelle-Aquitaine via la TNT et qui traite de l’ensemble du territoire de la Nouvelle-Aquitaine ;

||| TV7 Bordeaux : diffusion hertzienne sur la Gironde uniquement ainsi que via la TNT et les box. Néanmoins, les programmes soutenus dans le cadre du COM TV traitent bien de l’ensemble du territoire régional ;

||| ÒCtele : diffusée sur internet, les sujets sont entièrement en langue occitane et concernent bien l’ensemble de la Nouvelle-Aquitaine occitanophone ;

||| Kanaldude : diffusée sur internet et via les box depuis le printemps dernier, les programmes sont entièrement en langue basque. Il traitent quasi exclusivement (hormis les documentaires) le territoire du Pays Basque de France.

Articles en lien

go_to_the_top_icon
Culture & Patrimoine
en Nouvelle-Aquitaine
Arts plastiques et visuels
Zoom sur

En coulisses | Voyage sonore au cœur de la MÉCA

En coulisses
Mis à jour le 28 août 2025

Découvrez la MÉCA autrement, à travers une série de cinq podcasts sur les coulisses de ce lieu emblématique de la culture en Nouvelle-Aquitaine.

À l’occasion des cinq ans de l’ouverture de la MÉCA, la Région Nouvelle-Aquitaine a passé une commande artistique à Unendliche Studio pour la création de En coulisses | Voyage sonore au cœur de la MÉCA. Une série de podcasts en cinq épisodes, conçue comme une exploration sensible et immersive des coulisses de ce lieu culturel dédié à l’accompagnement des filières du spectacle vivant, du livre et du cinéma ainsi qu’à la diffusion de l’art contemporain.

Portée par la voix grave et habitée de Pascal Bouaziz, auteur et musicien, cette création sonore tisse un récit intime et poétique de la MÉCA, de celles et ceux qui l’animent, des gestes, des idées, des présences qui la traversent.

« En coulisses » est une création artistique sonore d’Eddie Ladoire, qui invite à une immersion à la fois singulière et collective, pour célébrer six ans de création, de rencontres et de territoires.

Épisode 1

Épisode 1 | Pile en plein cœur

À la MÉCA, tout commence au centre : une architecture qui ouvre, relie et rayonne sur toute la Nouvelle-Aquitaine. Découvrez comment ce bâtiment devenu emblème est pensé pour soutenir la culture sous toutes ses formes.

Épisode 2

Épisode 2 | Le secret c’est le vide

À la MÉCA, ce qui frappe, c’est l’espace : un vide vivant, propice à la création. Comment l’architecture sublime ce vide ? Comment le vide créait-il la circulation ? Réponses dans l’épisode 2.

Épisode 3

Épisode 3 | ça bosse !

Dans les coulisses de la MÉCA, artistes, technicien·ne·s, chargé·e·s de mission, de production, régisseur·euse·s, médiateur·trices, s’activent. Dans la ruche ça bosse, ça turbine, et il faut au moins ça pour soutenir, accompagner et diffuser la création, de Bayonne jusqu’à Guéret, à travers les 84100 km2 de notre grande région !

Épisode 4

Épisode 4 | pour tout le monde

La MÉCA, ambassade culturelle des territoires… et des publics : ouvrir la culture à toutes et tous et faire culture avec toutes et tous, c’est son ADN. Découvrir, rencontrer, connaitre et pratiquer : embarquez dans notre mission culturelle.

Épisode 5

Épisode 5 | Hors les murs

Depuis la MÉCA vers les territoires. Ici, on conçoit, on créé, on accueille. Partout, on rencontre, on diffuse, on collabore. Découvrez comment depuis la MÉCA, la culture irrigue toute la Nouvelle-Aquitaine

Journées Européennes du Patrimoine 2025

A l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine, les 20 et 21 septembre 2025, des séances d’écoute collective sont programmées : l’occasion de faire l’expérience sonore des coulisses de la Méca confortablement installé au MÉCAstudio.

Les résidents
En lien
go_to_the_top_icon
Culture & Patrimoine
en Nouvelle-Aquitaine
Spectacle vivant
Zoom sur

Axut! | Chiche, on ose le théâtre en basque !

Photo du spectacle Lurrez Estali de la cie Axut

Axut! est un collectif d’artistes qui ose le théâtre en basque. Et quand on dit basque c’est bien exclusivement dans cette langue, sans aucune traduction ou passages en français.

Des créations engagées

Des créations engagées

Je travaille dans ma langue et dans ma culture pour que mes enfants aient le droit de vivre, d’imaginer, de rêver et de se fâcher dans leur langue.

Ximun Fuchs, metteur en scène et co-fondateur d’Axut! –

Axut! (qui signifie chiche en basque) ose le théâtre contemporain en basque. Toutefois, la compagnie ne se limite pas à défendre la langue basque et l’identité culturelle de ce territoire en l’employant dans ses créations. Le collectif va plus loin en choisissant des thèmes qui résonnent particulièrement pour le territoire bascophone (de chaque côté de la frontière) tel que la paysannerie, les migrations, la quête d’identité… Aussi, en plus de cela, la compagnie est très attentive aux enjeux écologiques qu’elle questionne dans ses spectacles. Elle privilégie également des tournées locales et imagine des scénographies sobres pour réduire son empreinte carbone.

La diffusion de spectacles en basque

La diffusion de spectacles en basque

Produire et diffuser des spectacles exclusivement en langue basque peut sembler un pari fou et un projet économique voué à l’échec. Comprises uniquement par des locuteurs basques, ces créations semblent ne s’adresser qu’à une minorité de personnes et donc être vouées à n’être jouées que dans quelques lieux du Pays basque.

Axut! a contourné cette contrainte en l’intégrant pleinement et en en faisant sa force. Ainsi, leurs pièces sont écrites en lien avec leur territoire d’implantation, les habitants et tout l’écosystème culturel basque. Elles sont ensuite jouées principalement dans le Pays basque mais les représentations sont nombreuses (notamment du fait qu’elles ne sont pas créées uniquement pour des salles de spectacles) et attirent beaucoup de public. On pourrait alors penser qu’une tournée de diffusion sur un si petit territoire a un modèle économique peu viable. Pourtant, Axut! a joué 71 fois la pièce Hondamendia sur une saison ! A titre de comparaison, 52% des compagnies françaises ont moins de 20 dates par saison, selon Lapas, et seulement 15% ont entre 50 et 100 dates.

Carte du Pays basque
Carte des provinces du Pays basque
Des valeurs écologiques

Des valeurs écologiques

On a tendance à ne rien imposer aux autres mais à se l’imposer à nous-même.

Ximun Fuchs, metteur en scène et co-fondateur d’Axut! –

Les membres d’Axut! sont très attentifs aux questions environnementales. Ils s’imposent donc des pratiques éco-responsables pour leurs créations :

  • une alimentation en circuit court,
  • des déplacements limités pendant les phases de création, facilités par le fait que toutes les personnes de l’équipe sont proches géographiquement,
  • des scénographies sobres et minimalistes pour qu’elles puissent tenir dans un petit fourgon lors des tournées,
  • des tournées dans un rayon de 250 km environ.

Outre ces mesures prises au sein même de la compagnie, Axut! aborde et questionne les enjeux de la transition écologique dans toutes ses productions théâtrales. L’écologie est ainsi au cœur des sujets abordés dans les créations, à l’image de Lurrez Estali qui parle de paysannerie et dans laquelle les questions autour de la nourriture, de la façon de se nourrir et de produire sont bien entendu traitées.

En savoir plus
go_to_the_top_icon
Culture & Patrimoine
en Nouvelle-Aquitaine
Cinéma et audiovisuel
Zoom sur

Une série oui, mais en occitan !

Clap de la série Lo Clacamion
Mis à jour le 21 juillet 2025

Eva Cassagnet est autrice et réalisatrice de séries. Nous l’avons rencontrée à l’occasion de la diffusion de Lo Claclamion, une série en occitan.

Ecrire en occitan n’est pas une première pour Eva Cassagnet, habituée à utiliser cette langue pour raconter des histoires. Professeure des écoles, elle écrit des livres jeunesse en occitan depuis de nombreuses années. Elle a décidé il y a quelques années de se lancer dans l’écriture de scénarios et dans la réalisation de séries, toujours dans sa langue régionale. Son prochain objectif : tourner un long métrage en occitan !

Réaliser en occitan

Réaliser une série en occitan

Quelles sont les difficultés liées aux projets en langue régionale ? Quels freins faut-il lever ? Eva Cassagnet nous partage son expérience après deux séries réalisées pour des chaînes de télévisions régionales.

Une diffusion contrainte

Une diffusion contrainte

La difficulté principale des projets audiovisuels en langue régionale est sans doute la diffusion. La création en occitan trouve sa place dans les grilles des chaînes régionales dont la ligne éditoriale est la valorisation de la langue, à l’image d’ÒCtele par exemple, mais elle reste très rare sur les autres chaînes régionales et nationales. Si quelques programmes en occitan sont diffusés sur France 3 Nouvelle-Aquitaine, les séries ou films en occitan n’y ont que très peu de place, voire pas du tout.

Pour remédier à cela, les chaînes régionales se mobilisent et lancent des appels à projets pour favoriser la création audiovisuelle en occitan. Ainsi, Eva Cassagnet a pu proposer deux projets de séries, produits par Saison 5 et diffusés sur plusieurs chaînes régionales : TV7 et ÒCtele en Nouvelle-Aquitaine.

Un projet du COM TV

Un projet du COM TV

La série Lo Clacamion est un projet soutenu par la COM TV de la Région Nouvelle-Aquitaine, dans le volet « création ».

Ce volet « soutien à la création et à la production audiovisuelle » du Contrat d’objectif et de moyen pour le service télévisuel régional permet aux chaînes de télévisions bénéficiaires de financer des projets de création qui relèvent du documentaire ou de la fiction. A travers des enveloppes budgétaires régionales dédiées, les chaînes peuvent proposer des appels à projets spécifiques. C’est en répondant à un appel à projets pour des séries qu’Eva Cassagnet a pu réaliser Lo Clacamion.

Le saviez-vous ?

Le COM TV soutient les langues régionales en participant au financement de programmes et créations audiovisuelles dans les trois langues régionales de Nouvelle-Aquitaine.

Des programmes :

||| en basque sur Kanaldude (100% bascophone), mais également sur TV7 qui diffuse le programme « Hemendik » en euskara ;
||| en occitan sur Òctele, et sur NoA (nouveau programme en occitan, intitulé « Et T’Òc ») ;
||| en Poitevin-Saintongeais avec une nouvelle saison de « Kétokolé », abécédaire raconté par le comédien Yannick Jaulin pour NoA et France 3.

Regarder la série
Regarder la série
Articles en lien
go_to_the_top_icon
Culture & Patrimoine
en Nouvelle-Aquitaine
Livre
Zoom sur

La Fanzinothèque | Haut lieu de la culture underground

La Fanzinothèque © William Windrestin
Mis à jour le 11 juillet 2025

La Fanzinothèque de Poitiers est une mine d’or de la culture underground. Avec 60 000 références, elle constitue la plus grande collection de fanzines d’Europe, voire au monde !

Le fanzine est un objet éditorial imprimé qui peut prendre différentes formes et traiter de n’importe quel sujet. Sa particularité : être conçu et diffusé par des amateurs passionnés, en dehors de tout circuit classique de l’édition. Ainsi, il ne possède pas d’ISBN comme pour les livres ou d’ISSN pour les journaux. Pour cette raison il est extrêmement difficile à identifier et conserver. C’est pourtant le pari qu’à fait La Fanzinothèque de Poitiers : garder une trace de ces objets, témoins d’une culture underground, indépendante, qui utilise le fanzine pour véhiculer ses messages, passions et prises de position.

La Fanzinothèque de Poitiers

La Fanzinothèque de Poitiers

Créée en 1989 par un collectionneur qui a fait don de ses 200 fanzines, la Fanzinothèque de Poitiers a pour mission la collecte, la numérisation, l’archivage et la valorisation de la plus grande collection au monde de fanzines (environ 60 000 références). Située au Confort moderne, friche culturelle à Poitiers, elle propose 4 à 5 expositions par an, un atelier de sérigraphie, un espace librairie/dépôt-vente, et des résidences de création, en plus des missions citées ci-dessus.
Elle anime le Confort moderne avec les autres associations qui habitent ce lieu. Par exemple, elle peut accueillir des concerts de la SMAC Nage Libre ou des temps de rencontres lors de festivals sur le site grâce à un mobilier entièrement sur roulettes qui permet de réaménager l’espace facilement et rapidement.

L’histoire du fanzine
L’histoire du fanzine

Issu de la contraction des deux mots « fan » et « magazine », le fanzine est véritablement lancé par le mouvement punk dans les années 1970. Toutefois, les premiers fanzines naissent aux Etats-Unis dès 1930 ! Ils seraient apparus pour la première fois dans la sphère des lecteurs de science-fiction qui, mécontents que leur genre de prédilection soit relégué en sous-genre littéraire, partagent leur passion dans des publications auto-éditées.

Le véritable essor du fanzine advient après 1968, d’abord comme objet de contestation politique produit par les étudiants, puis repris par la culture underground des mouvements punks, anarchistes, féministes, etc.
Dans les années 1990, la bande dessinée alternative s’empare du fanzine qui devient alors plus graphique.
L’arrivée d’internet et des blogs, qui permettent une instantanéité de publication, ralentissent la production de fanzines imprimés. Cependant, l’objet n’est jamais totalement abandonné, internet étant aussi un terrain d’expression surveillé.
Aujourd’hui, de nombreux sujets d’actualité sont au cœur des fanzines tels que les causes LGBT+, l’écologie, le féminisme… C’est également un format éditorial très plébiscité par les artistes qui utilisent ce médium en travaillant autant le fond que la forme.

go_to_the_top_icon
Culture & Patrimoine
en Nouvelle-Aquitaine
Musiques
Zoom sur

SMAC pour tous, tous pour les SMAC !

vignette SMAC © William Windrestin

La Nouvelle-Aquitaine compte 14 SMAC (Scènes de Musiques Actuelles) sur son territoire (15 depuis septembre 2025), dont les deux premières structures de France à avoir reçu ce label !

Le label SMAC succède au dispositif les « Cafés-musique », en 1996. Il s’agit d’un label du Ministère de la Culture qui repose sur un cahier des charges précis. Avec ce dispositif, l’Etat souhaite travailler un maillage territorial important pour une diffusion des musiques actuelles sur l’ensemble du territoire national ; l’objectif étant d’aboutir à une scène labellisée par département.

Frise chronologique SMAC Nouvelle-Aquitaine / infographie Laurence Navarro-Hantz
Les SMAC en Nouvelle-Aquitaine

Les SMAC en Nouvelle-Aquitaine

Entretien croisé

Entretien croisé

Mathilde Coupeau, directrice de Nage libre, Delphine Tissot, directrice de L’Inconnue et Rémi Chastenet, directeur du Sans Réserve, partagent leur expérience et réflexions dans un entretien croisé. Ils évoquent le lien entre les équipes d’une SMAC, les artistes et les habitants mais aussi de coopération et de transition écologique.

Qui sont-elles ?

Qui sont-elles ?

A ce jour, en juin 2025, 14 structures de musiques actuelles sont labellisées SMAC en Nouvelle-Aquitaine. En ville ou à la campagne, elles partagent les mêmes missions « socles » imposées par le label mais se différencient par plusieurs aspects. Certaines, à l’image de Nage libre à Poitiers, ont fait le choix de promouvoir une seule esthétique musicale, ici les musiques expérimentales. D’autres, mêlent musiques et arts visuels, à l’instar du Confort moderne qui partage des projets avec la Fanzinothèque (sa voisine) et propose des expositions dans ces murs.

Toutefois, malgré des projets propres à chaque structure, les SMAC de Nouvelle-Aquitaine partagent des réflexions communes et se fédèrent autour de réseaux (le RIM) ou syndicats (SMA).

Logo du CaféMusic
Le CaféMusic labellisé

Le CaféMusic, salle de concerts à Mont-de-Marsan, dans les Landes, a obtenu le label SMAC en septembre 2025. La nouvelle est tombée 1 an après la réouverture du CaféMusic qui avait connu une période de travaux pour moderniser sa salle, accueillir de nouveaux studios de répétitions et des salles de formation, incluant un pôle dédié au numérique.

Une histoire qui continue de s’écrire

Une histoire qui continue de s’écrire

Les deux première scènes à avoir reçu le label SMAC dans les années 90 se situent toutes deux en Nouvelle-Aquitaine : Le Florida à Agen fut la première, suivie de peu par la Rock School Barbey à Bordeaux.

La frise chronologique permet de comprendre le maillage de ces scènes de musiques actuelles qui s’est tissé au fur et à mesure par département puis au sein de la grande région.
Actuellement, une nouvelle SMAC est en cours de préfiguration. Il s’agit d’une SMAC un peu particulière car elle ne sera pas implantée sur un seul lieu principal mais devrait être une SMAC regroupant plusieurs scènes du territoire en un même projet commun. Celle-ci travaillera dans le département de la Creuse, dépourvu jusqu’à présent de scènes labellisées.

Le saviez-vous ?
Le saviez-vous ?

96 structures sont aujourd’hui reconnues par le label « Scènes de Musiques Actuelles » sur l’ensemble du territoire français, aussi bien en milieu urbain que rural.

Elles remplissent trois grandes missions :
||| la création, la production et la diffusion de musiques actuelles ;
||| l’accompagnement des pratiques musicales, qu’elles soient professionnelles ou amateurs ;
||| le développement d’actions culturelles.

À ce titre, les SMAC proposent une programmation régulière de concerts couvrant l’ensemble des esthétiques des musiques actuelles. Certaines peuvent se concentrer sur une esthétique singulière tandis que d’autres ont une programmation plus hétéroclite.
Elles soutiennent également la création artistique en mettant en avant des artistes émergents mais aussi en offrant des espaces de répétition, des résidences artistiques, ainsi que des formations ou conseils adaptés aux besoins des artistes.
Enfin, elles mènent des actions culturelles sur leur territoire, favorisant l’implication des habitants dans la vie artistique et culturelle de la structure.

A partir de ces trois axes, les structures labellisées « Scène de Musiques Actuelles-SMAC » définissent leur projet en fonction de leur environnement, des bassins de vie et des moyens dont elles disposent.

Articles en lien
go_to_the_top_icon
Culture & Patrimoine
en Nouvelle-Aquitaine
Arts plastiques et visuels
Zoom sur

Photo et écologie | Positifs

Villa Pérochon

La Villa Pérochon est un Centre d’Art Contemporain Photographique à Niort (79) labellisé d’intérêt national. Elle s’engage pour que photographie et écologie soient compatibles : en soutenant des projets portés par des artistes mais aussi en inscrivant cet enjeu au cœur du projet de direction même de la structure.

Photo et écologie

Les enjeux environnementaux étaient déjà identifiés par l’ancien directeur de la Villa Pérochon, Patrick Delat, comme des sujets photographiques à valoriser. Ainsi, en 2024, à l’occasion des 30 ans des Rencontres de la jeune photographie internationale, Patrick Delat avait proposé le thème « 30 ans après ? ». Un duo d’artistes avait alors exposé son travail Exîle, une série de clichés mettant en scène un homme seul sur une île déserte, questionnant l’avenir de l’argentique et de notre planète. De plus, Tao Douay et Adrien Pontet, pour ce projet, ont expérimenté une nouvelle chimie de développement photographique à partir de végétaux.

Projet Capsule

Projet Capsule

Cette exposition a été la première pierre d’une collaboration plus longue avec la Villa Pérochon. Tao Douay et Adrien Pontet sont depuis des invités de la Villa Pérochon pour une résidence de recherche-création jusqu’en 2027. Le directeur actuel, Philippe Guionie, a accueilli ce projet de résidence longue avec enthousiasme, l’incluant dans son projet de direction résolument empreint de ces questionnements écologiques et environnementaux.

Une chimie végétale

Une chimie végétale

Tao Douay est un photographe résolument attaché à la pratique argentique. Or, les scientifiques annoncent clairement une pénurie de l’argent, matériau indispensable à cette pratique.
A partir de ce constat, il a alors cherché des alternatives, soucieux de continuer la photographie tout en étant en adéquation avec ses convictions écologiques. Il expérimente alors des chimies végétales et poursuit ce travail de recherche à la Villa Pérochon. Pour cela, Adrien Pontet et Tao Douay, ont à leur disposition un bout du jardin de la Villa pour y faire pousser les plantes nécessaires et pouvoir les utiliser directement ensuite dans le laboratoire photographique situé dans les étages. Ainsi, lors de leur résidence, ils vont pouvoir tester des végétaux pour remplacer les produits chimiques (nocifs pour l’environnement mais aussi pour les laborantins qui les manipulent) lors des différentes étapes du tirage photographique :

  •  lors du bain révélateur qui emploie de l’hydroquinone,
  • pour le bain d’arrêt utilisant l’acide acétique,
  • et enfin pour le bain de fixation utilisant de l’hyposulfite de sodium.

Rendez-vous en 2027 pour découvrir l’aboutissement de cette résidence de recherche-création d’une durée de 3 ans.

Frise photos | photos de William Windrestin
L’écologie au cœur des projets de la Villa Pérochon

L’écologie au cœur des projets de la Villa Pérochon

Philippe Guionie est directeur de la Villa Pérochon depuis juin 2024. Il porte au sein de la structure et dans les projets qu’elle soutient une politique écoresponsable affirmée. Ainsi, la Villa Pérochon s’ouvre aux résidences croisées entre artistes photographes et chercheurs sur ces mêmes questions.

« Ça fait écho au projet que je souhaitais porter à la Villa Pérochon : fabriquer l’image photographique mais aussi au croisement de disciplines nouvelles, et notamment celles qui questionnent les enjeux environnementaux. »

Philippe Guionie, directeur de la Villa Pérochon. –

La Villa Pérochon porte des projets qui questionnent l’environnement proche de Niort, à l’image du projet de péniches dans le marais poitevin avec à bord un collectif pluridisciplinaire (photographie, son, vidéo…). Ce collectif est en autonomie totale, pour une période de deux fois 15 jours dans l’année. C’est-à-dire, conduire la péniche, dormir et se nourrir sur la péniche et être en interaction avec la population locale pour recueillir des témoignages sur la mémoire de l’eau, l’histoire du marais…

Il n’est plus à démontrer que la prise en compte des enjeux écologiques est pleinement intégrée à la Villa Pérochon qui se veut être un centre d’art agissant.

« Un centre d’art est au centre d’une société. Il ne peut pas être à côté. »

Philippe Guionie –
En lien
go_to_the_top_icon
Culture & Patrimoine
en Nouvelle-Aquitaine
Festivals et manifestations
Zoom sur

Festivals d’été 2025

Adobe Stock #1186200485 par Svetlana
Mis à jour le 13 août 2025

Retrouvez dans cette page dédiée aux festivals d’été néo-aquitains : des vidéos, un agenda, des articles et autres contenus qui rythmeront la période estivale 2025.

Cet été en Nouvelle-Aquitaine, profitez des rendez-vous culturels et festifs près de chez vous, financés par la Région Nouvelle-Aquitaine. Spectacle vivant, musiques actuelles et du monde, musique classique et contemporaine, livre, cinéma, arts plastiques et visuels… Vous trouverez forcément un festival à votre goût !

Agenda des festivals
Actualités
Sélection
go_to_the_top_icon
Culture & Patrimoine
en Nouvelle-Aquitaine
Musiques
Zoom sur

Le Syndicat des Musiques Actuelles (SMA)

SMA (Syndicat des Musiques Actuelles)
Mis à jour le 15 juillet 2025

Créé en 2005, le SMA est le syndicat de la filière des musiques actuelles. Il rassemble aujourd’hui plus de 600 entreprises et fête ses 20 ans cette année !

Le SMA représente des festivals, des salles de concerts (dont les salles labellisées SMAC par l’État), des producteurs de spectacles, des producteurs de disques (labels), des centres de formation ou encore des radios, ainsi que des fédérations et réseaux.

Les structures adhérentes, indépendantes et en grande partie associatives, partagent un engagement commun en faveur de l’intérêt général et de la diversité. Elles soutiennent notamment la création artistique et l’accès à la culture pour tous, tout en affirmant un modèle économique à lucrativité limitée.

Le rôle du SMA

Le rôle du SMA

Comme tout syndicat, le SMA a pour mission de porter des projets qui bénéficient à l’ensemble de la filière, d’œuvrer pour une meilleure reconnaissance du secteur et de ses professionnels. Ainsi, il travaille sur les enjeux propres aux métiers des musiques actuelles, tels que la formation, la prise en compte des transitions écologiques et sociétales, les droits culturels, etc.

Voici quelques exemples des engagements du SMA :

  • négocier les conventions collectives (CCN EAC – Entreprises artistiques et culturelles, CCN SVP – Spectacle vivant privé et CCN EP – Édition phonographique) ;
  • siéger au Centre National de la Musique (CNM) au sein de chacune des commissions, ainsi qu’au conseil d’administration et au conseil professionnel ;
  • siéger dans les instances relatives à la formation professionnelle (Afdas, CPNEF-SV, CPC, COREPS, etc.) ;
  • siéger à la Caisse des Congés Spectacles, à Audiens, à AGI-SON ;
  • être membre de l’UFISC qui rassemble 18 organisations professionnelles et représente plus de 2000 structures artistiques et culturelles ;
  • être membre de Tous Pour La Musique.

En 2024, le SMA a obtenu que plusieurs mesures en faveur de la filière des musiques actuelles soient intégrées à la loi de finances. Parmi ces mesures, citons notamment la revalorisation de l’aide financière aux SMAC à hauteur de 3 680 000 euros supplémentaires par an.

Les représentants néo-aquitains au SMA
Les représentants néo-aquitains au SMA

Le SMA est dirigé par un Conseil National composé de 40 membres qui élit en son sein un bureau pour gérer les affaires courantes.

La Nouvelle-Aquitaine est représentée par Mathilde Coupeau, directrice de la SMAC Nage libre à Poitiers. Mathilde Coupeau est également élue du bureau du syndicat, en tant que trésorière.

En lien
go_to_the_top_icon