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Prix Jean-Lacouture | Un héritage littéraire, journalistique et néo-aquitain

Prix Jean-Lacouture ©Sebastien Blanquet-Riviere
Mis à jour le 26 novembre 2025

Pourquoi un prix régional pour célébrer l’héritage de Jean Lacouture ? Au moment d’évoquer les quatre premiers brillants lauréats, il convient de replacer le journaliste dans l’histoire néo-aquitaine et littéraire.

A l’occasion du centenaire de sa naissance – le 9 juin 1921, à Bordeaux –, la Nouvelle-Aquitaine a souhaité honorer son souvenir, à la hauteur de l’empreinte laissée. Ainsi fut créé le prix littéraire Jean Lacouture, sous l’impulsion d’Alain Rousset, en compagnie d’une partie de celles et ceux qui l’ont accompagné – dont le président du jury, Hubert Védrine. Autour de lui, un comité exceptionnel s’employa ainsi à définir, au fil des discussions et des lectures, son héritage littéraire. Et c’est ainsi qu’Anne-Marie Cocula, Elisabeth Guigou, Bernard Guetta, Yves Harté, Jean-Noël Jeanneney, Claude-Catherine Kiejman et Hubert Védrine tracèrent les grandes lignes de ce prix naissant ; qu’elles et ils soient historiens, ministres, universitaires, écrivains ou journalistes, chacun avait en partage l’amitié ineffable qui les liait à Lacouture, disparu en 2015, doublée d’une admiration qui perdure.

De l’homme à l’héritage

De l’homme à l’héritage

« Plume hors pair et reporter hors catégorie », précise Alain Rousset, « Lacouture inventa un genre littéraire nouveau, celui d’écrivain-biographe, tandis qu’il sillonnait le monde et traversait son siècle. Monstre de sensibilité à l’empathie contagieuse, « larger than life » écriraient les Américains, pétri de culture sans être pédant, curieux de tout et de tout le monde, il captait la lumière et la restituait en démultipliant son éclat. Sa capacité d’émerveillement aiguisait son regard, parfois jusqu’à l’éblouissement.
Disparu en 2015, il nous laisse en héritage son inimitable style, enlevé et précis, qui l’inscrit dans la longue tradition des lettrés régionaux, autant qu’il l’en démarque. »

Reste une interrogation : de quoi Jean Lacouture est-il encore le nom ?

4 premiers lauréats

Quatre premiers lauréats

Thomas Snégaroff

En 2022, un premier lauréat vit le jour, l’historien et journaliste Thomas Snégaroff, pour son ouvrage Putzi aux éditions Gallimard, biographie romanesque consacrée à Ernst Hanfstaengl, dit le « pianiste d’Hitler ». À sa remise, à Bordeaux, Hubert Védrine précisa la démarche du jury et cette toute première sélection : « Alain Rousset a eu une idée géniale en créant ce prix Jean-Lacouture, d’autant plus que tous les membres du jury l’ont connu. On s’est mis au travail et on a lu plusieurs très bons livres écrits par des journalistes, le critère principal. »

L’ouvrage de Thomas Snégaroff est déconcertant et traité avec tellement d’intelligence et de finesse que l’unanimité s’est faite.

Hubert Védrine, président du jury –

Un honneur de taille pour le lauréat, figure respectée de France Inter, Brut et France Télévisions. Mais aussi spécialiste des Etats-Unis, auteur de biographies remarquées, qu’elles soient consacrées à John F. Kennedy ou le couple formé par Bill et Hillary Clinton. « Jean Lacouture est un modèle pour toute personne qui écrit et fait des biographies. C’est un livre qui m’a donné beaucoup de plaisir à écrire. C’est une hybridation, entre la littérature et le journalisme. L’enjeu était de raconter un siècle d’histoire à travers le regard d’un homme. »

Florence Aubenas

L’année suivante, le choix du jury se porta sur une lauréate tout aussi prestigieuse, grande reporter au Monde, Florence Aubenas, pour son recueil Ici et ailleurs, aux éditions de L’Olivier. C’est un tout autre aspect de l’héritage lacouturien qui se trouvait ici célébré ; moins le biographe admiratif que le journaliste à l’écriture ciselée, trouvant les mots qui nous manquent pour décrire l’époque dans laquelle nous vivons.

Dans ces textes poignants, la journaliste propose un voyage au gré des diverses actualités mondiales, s’étirant sur huit années – du confinement à la guerre en Ukraine, d’un éleveur tué par un gendarme aux premiers ronds-points des Gilets jaunes.

À sa réception, en 2023, Florence Aubenas s’est interrogée : « Pourquoi moi ? Jean Lacouture, c’était bien ce type très élégant, qui écrivait des éditos en moins de temps qu’il ne le fallait pour le dire, qui tutoyait Khrouchtchev, qui savait tout écrire, de la chronique sportive aux grands reportages ! » Elle poursuivit à travers sa propre perception de celui qui donna son nom au prix : « Jean Lacouture, c’est tout un monde et c’est à chacun d’entre nous d’inventer le sien. Moi, mon Jean Lacouture, c’est celui qui laissait des zones d’ombres dans ses biographies en disant : le lecteur doit avoir son propre avis. »

Mon Jean Lacouture, c’est aussi celui qui disait : la neutralité ? Quel mot absurde. Toute enquête est un parti pris.

Florence Aubenas, lauréate du prix en 2023 –

Ainsi, le portrait en creux de Jean Lacouture se dessinait, par petites touches, grâce aux choix du jury et aux mots des lauréats. À lire la bibliographie pléthorique et foisonnante de Jean Lacouture, doit-on s’étonner que le lacouturisme soit si complexe à définir avec précision et concision ?

Outre ses grandes biographies politiques – Blum, Mendès France, Mitterrand et de Gaulle –, d’autres sont moins connues – Malraux, Hô Chi Minh, Mauriac, Nasser ou Champollion –, tandis que certaines de ses enquêtes plumitives sont inclassables, à l’image de ses Jésuites, en deux tomes, son original Montaigne à cheval, son improbable mais subtil Eloge du secret, ou encore, parmi tant et tant d’autres, son portrait Carmen passionné.

Frédéric Lemaître

Conformément à la diversité de cette profusion lacouturienne, le jury choisit un troisième lauréat s’étant tourné vers l’Asie dans ses pérégrinations journalistiques et éditoriales, comme le grand reporter en son temps indochinois. Il s’agit de Frédéric Lemaître, pour son livre Cinq ans dans la Chine de Xi Jinping, aux éditions Tallandier.

En 2024, Hubert Védrine détailla cette décision du jury : « De nombreux livres sont publiés sur la Chine, sur ses dimensions politiques, économiques, sur le caractère dictatorial du régime. Aussi ces ouvrages, souvent, de manière assez grégaire, se concentrent sur telle ou telle faille du système chinois. »

Frédéric Lemaître, lui, parle d’un sujet que les autres ne traitent pas : la vraie vie des gens. Les religions, l’éducation … Il nous éclaire sur une question centrale : et les Chinois dans tout ça ?

Hubert Védrine, président du jury –

Et l’auteur, ancien correspondant du Monde en Chine, de confesser son admiration pour Lacouture, en recevant son trophée : « Ses écrits ont été formateurs pour moi. Ils impressionnaient le jeune journaliste que j’étais. Je me retrouvais dans sa sensibilité politique, proche de la deuxième gauche. Et il a su, le cas échéant, reconnaître ses erreurs : le signe d’une grande probité intellectuelle. »

Un jury élargi
Un jury élargi

Chemin faisant, le prix Jean-Lacouture vit son jury s’élargir l’année suivante, à travers quatre personnalités de haut vol : Matthias Fekl, Isabelle Lasserre, Enrico Letta et Thomas Wieder ; illustrant par leurs parcours la capacité d’attraction de l’écrivain néo-aquitain, dont l’œuvre se trouve néanmoins confrontée au défi de la transmission à des générations n’ayant pas grandi avec ses biographies ; sans avoir la possibilité, non plus, d’accéder à ses articles, dans les limbes des archives jaunissantes des organes de presse, (bien) avant Internet. Et sans initiative des maisons d’édition, hélas, pour les rassembler, les diffuser.

C’est dans cet esprit, aussi, qu’opère le jury du prix Jean-Lacouture, transmettre une certaine vision du journalisme, à l’échelle humaine, plume à la main.

Dans cette démarche, des amis s’associent aux célébrations lacouturiennes, comme Alain Juppé ou Bernard Cazeneuve, témoignant de la vitalité de cet héritage. Ainsi que Lionel Jospin, l’ancien Premier ministre ayant même confié son admiration pour « l’étincelant Aquitain », se souvenant de la joie que lui apportait ses productions écrites : « j’ai guetté les textes du reporter, du portraitiste ou du chroniqueur et je les ai goûtés avec cette sensation d’allégresse sérieuse que la plume virtuose de l’auteur savait si bien susciter. »

Judith Perrignon

En 2025, enfin, une quatrième lauréate a été sélectionnée par le jury ainsi élargi, réunissant plusieurs des caractéristiques littéraires et journalistiques recherchées : Judith Perrignon et son Autre Amérique, aux éditions Grasset, portrait sensible de Franklin Delano Roosevelt à travers ses combats contre les excès du capitalisme, dans le contexte de la montée du nazisme. Elle s’appuie notamment sur le journal intime de Henry Morgenthau, son secrétaire d’Etat au Trésor, pour nourrir son récit original.

L’autrice explique ce qui l’anima : « On a beaucoup dit à ma génération que le réalisme doit primer en politique. Ce que j’ai aimé chez Roosevelt, c’est qu’il incarne à la fois le pragmatisme et l’idéalisme, l’action concrète et le souffle des convictions. Et il était l’allié des gens. Il savait pour qui il gouvernait. »

Transportés dans une autre époque, aux échos néanmoins d’une actualité étonnante, dans les pas d’un grand homme, lectrices et lecteurs sont portés par une plume vive, dense, évocatrice. A n’en pas douter, on retrouve bien, là, un certain Lacouture.

L’enquête lacouturienne

L’enquête lacouturienne

Par ces quatre livres, l’enquête lacouturienne s’affine, tout en laissant des « zones d’ombre », les mêmes qui plurent tant à Florence Aubenas. Une part de sensibilité, peut-être. Sa postérité est-elle mouvante, miroitant au gré des bouleversements mondiaux, du retour de l’Histoire dans un monde en quête de repères ?

« Que dirait-il aujourd’hui de l’étrange période où l’humanité, pour la première fois menacée dans ses conditions d’existence par le réchauffement de la Terre, voit tant de ses dirigeants choisir la violence et la guerre plutôt que la coopération entre les nations ? », s’interroge justement Lionel Jospin.

Chacune et chacun à sa manière, les quatre lauréats esquissent une réponse par l’écriture, la réflexion, leur regard. « L’erreur serait de l’enfermer dans son époque », nous alerte Hubert Védrine. « Car il y a l’énergie, la curiosité, la vie. Qui sait ? Il y a tant à faire, comprendre à nouveau, sans juger, dans ce monde multipolaire combattif, évolutif, chaotique, trente ans après que l’Occident ait cru avoir gagné la bataille de l’Histoire. Immense illusion d’optique. D’autres talents sont là, certainement, qui naissent et grandissent, d’autres formes d’expression qui vont s’affirmer, pour décrypter comme pour portraiturer. »

Laissons-nous regagner par ce contagieux « goût des autres » qui est la marque de Jean Lacouture et qu’on voudrait transmettre.

Hubert Védrine, président du jury –

Une noble mission que celle-ci, que la Région s’enorgueillit de porter, en résonnance avec ses autres prix littéraires, ses manifestations culturelles et ses rencontres journalistiques. Vive Jean Lacouture !

 

Article écrit par Guillaume Gonin, secrétaire général du prix Jean-Lacouture 

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Laguna

Affiche Lagūna
Mis à jour le 06 octobre 2025

Sortie en salles du long métrage documentaire « Laguna » le 29 octobre 2025.

De Sharunas Bartas.
Long métrage documentaire / Production : KinoElektron, Arte France Cinéma, So-cle, Studija Kinema / Distribution : Shellac / Lituanie, France / 102 min.

Soutien à la production de la Région Nouvelle-Aquitaine et de Bordeaux Métropole, en partenariat avec le CNC et accompagné par ALCA.

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The Neon people

Affiche The Neon people
Mis à jour le 06 octobre 2025

Sortie en salles du documentaire « The Neon people » le 22 octobre 2025.

De Jean-Baptiste Thoret.
Documentaire / Long métrage / France, Belgique / 2025 / 124 min.

Soutien à la production de la Région Nouvelle Aquitaine et du Département de la Charente-Maritime, en partenariat avec le CNC et accompagné par ALCA.

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Kaamelott | deuxième volet – partie 1

Affiche Kaamelott | deuxième volet - partie 1
Mis à jour le 06 octobre 2025

Sortie en salles du long métrage « Kaamelott : Deuxième volet – partie 1 » le 22 octobre 2025.

De Alexandre Astier.
Fiction / Long métrage / France / 2025.

Soutien à la production de la Région Nouvelle-Aquitaine et du Département de la Dordogne, en partenariat avec le CNC et accompagné par ALCA.

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La Vie de château

Affiche La Vie de château
Mis à jour le 06 octobre 2025

Sortie en salles du court-métrage « La Vie de château » le 15 octobre 2025.

De Clémence Madeleine-Perdrillat et Nathaniel H’limi.
Animation / Série AV / France / 2024 / 6×26 min.

Soutien à la production de la Région Nouvelle-Aquitaine et du Département de la Charente, en partenariat avec le CNC et accompagné par ALCA et le Pôle Image Magelis.

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Hors service

Affiche Hors Service
Mis à jour le 06 octobre 2025

Sortie en salles du long métrage « Hors service » le 8 octobre 2025.

De Jean Boiron-Lajous.
Documentaire / Long métrage / France / 86 min.

Soutien à l’écriture, au développement, à la production et à la post-production de la Région Nouvelle-Aquitaine (Nouvelle-Aquitaine Film Workout) et du département de Lot-et-Garonne, en partenariat avec le CNC et accompagné par ALCA.

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Musiques
Actualité

Son immersif | La Nouvelle-Aquitaine s’engage

AdobeStock #1470593352 par Dina
Mis à jour le 12 septembre 2025

Nouvelle terre de conquête, l’immersif et ses créations sonores sont un enjeu majeur pour l’avenir de la filière musicale. Aujourd’hui, Radio France, ITEMM, Le Florida, La Sirène, La Nef, Le Sans Réserve, Atabal et le RIM coopèrent et s’inscrivent dans un projet commun et régional afin de créer les conditions de l’émergence d’une filière « son immersif ».

Dans cette dynamique, La Sirène, L’Atabal et Le Florida intégreront dès la rentrée cette nouvelle dimension au sein de leur programmation. Les professionnel·le·s du secteur de la région sont invité·e·s à participer à des conférences et/ou des ateliers autour du son immersif et à expérimenter en live cette innovation.

Au programme

||| Jeudi 18 septembre 2025, dès 10h à la Sirène (La Rochelle)
Journée professionnelle (s’incrire en ligne)

||| Vendredi 19 septembre 2025, dans l’après-midi à l’Atabal (Biarritz)
Rencontre professionnelle et concerts immersifs (s’inscrire)

||| Vendredi 10 octobre 2025, dès 20h30 au Florida (Agen)
Concert en son immersif (en savoir plus sur le concert)

||| Le Florida proposera également le jeudi 16 octobre 2025 un atelier de sensibilisation au son immersif en direction de 4 classes des collèges du Mas d’Agenais et de Casteljaloux, animé par Benoit Bories.

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Cinéma et audiovisuel

Segundo Premio

Affiche Segundo Premio
Mis à jour le 11 juillet 2025

Sortie en salles du long métrage « Segundo Premio » le 16 juillet 2025.

De Isaki Lacuesta et Pol Rodriguez.
Long métrage fiction/ Production : La Terraza Films, Áralan Films, Ikiru Films, Bteam Prods, Sideral Cinema, Los Ilusos Films, Toxicosmos AIE et Capricci Films / Distribution : Capricci / Espagne, France / 107 min / VOSTFR.

Soutien à la production de la Région Nouvelle-Aquitaine, en partenariat avec le CNC et accompagné par ALCA.

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Musiques
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SMAC pour tous, tous pour les SMAC !

vignette SMAC © William Windrestin

La Nouvelle-Aquitaine compte 14 SMAC (Scènes de Musiques Actuelles) sur son territoire (15 depuis septembre 2025), dont les deux premières structures de France à avoir reçu ce label !

Le label SMAC succède au dispositif les « Cafés-musique », en 1996. Il s’agit d’un label du Ministère de la Culture qui repose sur un cahier des charges précis. Avec ce dispositif, l’Etat souhaite travailler un maillage territorial important pour une diffusion des musiques actuelles sur l’ensemble du territoire national ; l’objectif étant d’aboutir à une scène labellisée par département.

Frise chronologique SMAC Nouvelle-Aquitaine / infographie Laurence Navarro-Hantz
Les SMAC en Nouvelle-Aquitaine

Les SMAC en Nouvelle-Aquitaine

Entretien croisé

Entretien croisé

Mathilde Coupeau, directrice de Nage libre, Delphine Tissot, directrice de L’Inconnue et Rémi Chastenet, directeur du Sans Réserve, partagent leur expérience et réflexions dans un entretien croisé. Ils évoquent le lien entre les équipes d’une SMAC, les artistes et les habitants mais aussi de coopération et de transition écologique.

Qui sont-elles ?

Qui sont-elles ?

A ce jour, en juin 2025, 14 structures de musiques actuelles sont labellisées SMAC en Nouvelle-Aquitaine. En ville ou à la campagne, elles partagent les mêmes missions « socles » imposées par le label mais se différencient par plusieurs aspects. Certaines, à l’image de Nage libre à Poitiers, ont fait le choix de promouvoir une seule esthétique musicale, ici les musiques expérimentales. D’autres, mêlent musiques et arts visuels, à l’instar du Confort moderne qui partage des projets avec la Fanzinothèque (sa voisine) et propose des expositions dans ces murs.

Toutefois, malgré des projets propres à chaque structure, les SMAC de Nouvelle-Aquitaine partagent des réflexions communes et se fédèrent autour de réseaux (le RIM) ou syndicats (SMA).

Logo du CaféMusic
Le CaféMusic labellisé

Le CaféMusic, salle de concerts à Mont-de-Marsan, dans les Landes, a obtenu le label SMAC en septembre 2025. La nouvelle est tombée 1 an après la réouverture du CaféMusic qui avait connu une période de travaux pour moderniser sa salle, accueillir de nouveaux studios de répétitions et des salles de formation, incluant un pôle dédié au numérique.

Une histoire qui continue de s’écrire

Une histoire qui continue de s’écrire

Les deux première scènes à avoir reçu le label SMAC dans les années 90 se situent toutes deux en Nouvelle-Aquitaine : Le Florida à Agen fut la première, suivie de peu par la Rock School Barbey à Bordeaux.

La frise chronologique permet de comprendre le maillage de ces scènes de musiques actuelles qui s’est tissé au fur et à mesure par département puis au sein de la grande région.
Actuellement, une nouvelle SMAC est en cours de préfiguration. Il s’agit d’une SMAC un peu particulière car elle ne sera pas implantée sur un seul lieu principal mais devrait être une SMAC regroupant plusieurs scènes du territoire en un même projet commun. Celle-ci travaillera dans le département de la Creuse, dépourvu jusqu’à présent de scènes labellisées.

Le saviez-vous ?
Le saviez-vous ?

96 structures sont aujourd’hui reconnues par le label « Scènes de Musiques Actuelles » sur l’ensemble du territoire français, aussi bien en milieu urbain que rural.

Elles remplissent trois grandes missions :
||| la création, la production et la diffusion de musiques actuelles ;
||| l’accompagnement des pratiques musicales, qu’elles soient professionnelles ou amateurs ;
||| le développement d’actions culturelles.

À ce titre, les SMAC proposent une programmation régulière de concerts couvrant l’ensemble des esthétiques des musiques actuelles. Certaines peuvent se concentrer sur une esthétique singulière tandis que d’autres ont une programmation plus hétéroclite.
Elles soutiennent également la création artistique en mettant en avant des artistes émergents mais aussi en offrant des espaces de répétition, des résidences artistiques, ainsi que des formations ou conseils adaptés aux besoins des artistes.
Enfin, elles mènent des actions culturelles sur leur territoire, favorisant l’implication des habitants dans la vie artistique et culturelle de la structure.

A partir de ces trois axes, les structures labellisées « Scène de Musiques Actuelles-SMAC » définissent leur projet en fonction de leur environnement, des bassins de vie et des moyens dont elles disposent.

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Festivals et manifestations
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Festivals d’été 2025

Adobe Stock #1186200485 par Svetlana
Mis à jour le 13 août 2025

Retrouvez dans cette page dédiée aux festivals d’été néo-aquitains : des vidéos, un agenda, des articles et autres contenus qui rythmeront la période estivale 2025.

Cet été en Nouvelle-Aquitaine, profitez des rendez-vous culturels et festifs près de chez vous, financés par la Région Nouvelle-Aquitaine. Spectacle vivant, musiques actuelles et du monde, musique classique et contemporaine, livre, cinéma, arts plastiques et visuels… Vous trouverez forcément un festival à votre goût !

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