Lancement de l’étude d’inventaire sur la filière bois

Avec la plus grande surface boisée de France, la Région Nouvelle-Aquitaine possède une filière forêt-bois-papier majeure dont l’histoire des lieux de production reste à faire.
Le service Patrimoine et Inventaire de la Région Nouvelle-Aquitaine lance en 2025 une étude d’inventaire sur cette filière afin d’en valoriser l’histoire industrielle et les enjeux de développement futurs, notamment ceux liés à la transition écologique.
Cette opération d’inventaire propose d’étudier les bâtiments, les machines et les savoir-faire qui témoignent des procédés industriels anciens ou courants de la filière. Pour cela, une première phase est engagée pour identifier des témoins et partenaires au projet.
La filière
Avec 2,8 millions d’hectares de bois, la Région Nouvelle-Aquitaine possède la plus grande surface boisée de France. Cela représente 34 % du territoire régional avec des taux de boisement variable d’un département à l’autre (9 % pour les Deux-Sèvres et 61 % dans Les Landes) et des essences variées.
La filière forêt-bois-papier en Nouvelle-Aquitaine emploie 50 000 salariés dont 30 000 dans les activités du noyau de la filière : sylviculture, sciage et travail du bois, industrie du papier et du carton, travaux de charpente.




Pourquoi une étude d’inventaire ?
Des vestiges d’ateliers aux usines en activité, quel patrimoine compose cette filière ? Quelles ont été les logiques d’implantation, d’organisation architecturale des sites (production, espaces sociaux) et de structuration des réseaux de transport en lien avec les dynamiques de la filière ? Quelles conséquences sur l’évolution du paysage et l’aménagement des territoires ont été engendrées par ces développements ?
Voici les questionnements fondamentaux de cette nouvelle étude d’inventaire qui va se dérouler sur 6 années avec des étapes de valorisation au fur et à mesure des avancées. Celle-ci sera menée par Laëtitia Maison, chercheuse au service Patrimoine et Inventaire de la Région Nouvelle-Aquitaine.
L’étude de ce patrimoine industriel consacrera une place importante à au patrimoine culturel immatériel. Pour cela, une collaboration est prévue avec la faculté d’anthropologie sociale, ethnologie de l’Université de Bordeaux.






4 espaces à étudier
L’étude prévoit d’inventorier 4 espaces boisés du territoire néo-aquitain que l’on peut schématiquement présenter ainsi :

L’espèce prédominante est le pin maritime. Il était utilisé dans le passé pour le gemmage, soit la récupération de la résine puis sa distillation pour en extraire de la térébenthine et de la colophane. Aujourd’hui, le pin maritime des Landes est utilisé pour la pâte à papier, les panneaux de particules, poteaux, piquets, parquets, contreplaqués, emballage et bois énergie.

Composé par 2/3 de feuillus (chênes, châtaigniers, hêtres, charmes) et 1/3 de résineux (Douglas depuis les années 1950). Ces essences sont employées pour la menuiserie, tonnellerie, parquets, lambris et bois de chauffage.

85 % de feuillus pour le même usage que ceux des plateaux Haut-Limousin.

Ici c’est le peuplier qui est présent pour une transformation en contreplaqués et emballages.
Vous souhaitez participer à l’étude
ou faire connaître votre propre patrimoine lié à cette filière ?
Contactez Laëtitia Maison : laetitia.maison[@]nouvelle-aquitaine.fr