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Vidéoguide | L’etxe et la vie familiale à la ferme

L'etxe et la vie familiale à la ferme © Région Nouvelle-Aquitaine, Dragonfly, 2024
Mis à jour le 15 janvier 2025

« L’etxte et la vie familiale à la ferme » est la deuxième vidéo du cycle en cours sur le patrimoine pastoral basque, dans la collection Vidéoguide Nouvelle-Aquitaine.

« Etxe » en basque signifie « maison ». L’etxe traditionnelle, à la fois espace de vie de la famille élargie et centre de l’exploitation agricole, est généralement située dans la vallée. L’architecture de ces maisons diffère entre l’ouest du territoire, proche de l’océan, et l’est, plus montagneux.
Battit Laborde, Maire de Sare et conseiller à la communauté d’agglomération pays basque, nous parle des etxe de son quartier et de l’évolution du mode de vie dans ces fermes basques.

Version française

Version basque

Il s’agit du second épisode d’un cycle de 6 vidéos qui couvriront différents aspects du patrimoine pastoral basque. La présentation architecturale des cabanes de bergers, des granges et des fermes basques sera toujours reliée à l’interview d’éleveurs expliquant l’usage de ces bâtiments et la relation qu’ils ont à leur métier et à la montagne.

Le saviez-vous ?

Pour comprendre l’architecture, les paysages, l’art, les savoir-faire et l’histoire d’un territoire, rien de tel que la vidéo ! Dans cette optique, le service Patrimoine et Inventaire de la Région Nouvelle-Aquitaine a développé une collection de documentaires en format court (2 à 8 minutes). Ceux-ci mettent en lumière et expliquent le patrimoine local, depuis ses éléments les plus célèbres comme le village de Collonges-la-Rouge en Corrèze, la grotte de Lascaux en Dordogne ou la tapisserie d’Aubusson en Creuse jusqu’aux moins connus comme l’orangerie du château de La Mothe-Saint-Héray dans les Deux Sèvres.

La collection Vidéoguide Nouvelle-Aquitaine comporte aujourd’hui plus de 170 sujets, classés par lieux et par thématiques.

Collection Vidéoguide
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Métiers d’hier, métiers de demain !

© William Windrestin
Mis à jour le 16 décembre 2024

L’urgence climatique pousse notre société à s’interroger sur nos modes de vies et nos méthodes de construction ou rénovation. Cela implique le développement de compétences nouvelles, l’évolution des emplois, voire l’apparition de nouveaux métiers, mais aussi parfois de se tourner vers des techniques plus anciennes, tout aussi écologiquement vertueuses.

C’est le pari que fait le Campus régional du Patrimoine bâti en proposant une formation « Construction en pierres sèches » dès la rentrée 2024.

En octobre 2024, les jeunes du LMB de Felletin (Lycée des métiers du bâtiment) en cursus maçonnerie ont eu l’occasion d’expérimenter la construction de murs en pierres sèches lors d’une première session de formation organisée par le Campus régional du Patrimoine bâti, le lycée, le PNR Millevaches et l’association Artisans Bâtisseurs en Pierres Sèches. Une première expérimentation qui a vocation à être diffusée ensuite dans d’autres lycées professionnels de la Nouvelle-Aquitaine.

Reportage vidéo
Une pratique durable !

La construction en pierres sèches : une pratique durable !

Les constructions en pierres sèches existent depuis des siècles et ont perduré grâce aux propriétés mêmes d’une construction sans ajouts de liants, colles ou mortiers. Si cette technique ne se prête pas aux habitations, car trop peu isolante, elle a été utilisée massivement dans le passé pour des abris agricoles (cabanes de bergers…), des délimitations de parcelles, des chemins et des murs de soutènement.

Longtemps délaissés au profit du béton, les murs en pierres sèches sont reconnus aujourd’hui pour leur vertus écologiques et environnementales :

||| ils sont naturellement drainants puisqu’aucun matériau n’est utilisé pour tenir les pierres entre elles, permettant ainsi le filtrage de l’eau ;
||| les interstices entre les pierres favorisent le développement de la biodiversité en servant de refuge pour de nombreux insectes et petits animaux ;
||| leur construction est peu polluante car elle nécessite très peu d’outils mécaniques ;
||| cette technique favorise une économie locale et circulaire en utilisant la matière première présente à proximité immédiate des chantiers (pierres récoltées dans les carrières voisines ou même dans les prés eux-mêmes).

Pour le Campus régional du Patrimoine bâti, ce mode de construction est en total adéquation avec les objectifs qu’il poursuit, à savoir : promouvoir et transmettre des savoir-faire anciens, développer le réemploi, réhabiliter le patrimoine local, et atténuer l’impact environnemental avec utilisation de matériaux locaux et géosourcés.

Un savoir-faire à retrouver

Un savoir-faire à retrouver

Le travail de la pierre est aujourd’hui réservé aux tailleurs de pierres. Or, la construction en pierres sèches est une pratique alliant la taille de la pierre et la maçonnerie. Cette technique n’est pas l’affaire d’un seul homme ! Peu polluante, elle nécessite beaucoup de main d’œuvre et un véritable chantier en équipe.
Ce savoir-faire ayant été quelque peu oublié, il semble nécessaire aujourd’hui de le transmettre à nouveau aux générations de maçons actuelles et futures.

C’est la mission que s’est donné l’association Artisans Bâtisseurs en Pierres Sèches (ABPS). Créée en 2002, elle regroupe actuellement 77 professionnels du bâtiment spécialisés dans les techniques de construction en pierres sèches et œuvre pour le développement de la filière et la transmission de ce savoir-faire.
L’ABPS gère l’École professionnelle de la pierre sèche, centre de formation itinérant et spécialisé, basé à l’Espinas à Ventalon en Cévennes et intervenant en France et en Europe. Uniquement dédié aux techniques de construction, c’est le seul centre de formation professionnelle en Europe proposant plusieurs niveaux de formations certifiantes. Il s’agit des formations de Certificat de Qualification Professionnelle (CQP).

C’est le CQP Niveau 1 qui a été proposé au LMB de Felletin pour cette première session : « intervenir sur un chantier de construction en pierre sèche ». Il existe deux autres niveaux pour se perfectionner jusqu’à devenir « compagnon professionnel en pierre sèche ».

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Vidéoguide | La pratique du pastoralisme basque aujourd’hui

Vidéoguide : La pratique du pastoralisme basque aujourd'hui © Région Nouvelle-Aquitaine, Prêt à Diffuser
Mis à jour le 15 janvier 2025

La collection Vidéoguide Nouvelle-Aquitaine s’enrichit d’un nouveau documentaire d’une durée de 10 minutes sur la pratique du pastoralisme basque aujourd’hui.

« Etxe » en basque signifie « maison ». L’etxe traditionnelle, à la fois espace de vie de la famille élargie et centre de l’exploitation agricole, est généralement située dans la vallée. L’architecture de ces maisons diffère entre l’ouest du territoire, proche de l’océan, et l’est, plus montagneux.
Battit Laborde, Maire de Sare et conseiller à la communauté d’agglomération pays basque, nous parle des etxe de son quartier et de l’évolution du mode de vie dans ces fermes basques.

Version française

Version basque

Il s’agit du second épisode d’un cycle de 6 vidéos qui couvriront différents aspects du patrimoine pastoral basque. La présentation architecturale des cabanes de bergers, des granges et des fermes basques sera toujours reliée à l’interview d’éleveurs expliquant l’usage de ces bâtiments et la relation qu’ils ont à leur métier et à la montagne.

Le saviez-vous ?

Pour comprendre l’architecture, les paysages, l’art, les savoir-faire et l’histoire d’un territoire, rien de tel que la vidéo ! Dans cette optique, le service Patrimoine et Inventaire de la Région Nouvelle-Aquitaine a développé une collection de documentaires en format court (2 à 8 minutes). Ceux-ci mettent en lumière et expliquent le patrimoine local, depuis ses éléments les plus célèbres comme le village de Collonges-la-Rouge en Corrèze, la grotte de Lascaux en Dordogne ou la tapisserie d’Aubusson en Creuse jusqu’aux moins connus comme l’orangerie du château de La Mothe-Saint-Héray dans les Deux Sèvres.

La collection Vidéoguide Nouvelle-Aquitaine comporte aujourd’hui plus de 170 sujets, classés par lieux et par thématiques.

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Centenaire Marcelle Delpastre

Centenaire Marcelle Delpastre
Mis à jour le 15 janvier 2025

Pour marquer le centenaire de la naissance de la poète de langue occitane Marcelle Delpastre, la Région Nouvelle Aquitaine ainsi que de nombreux acteurs culturels du territoire proposent un programme de rendez-vous particulièrement riche tout au long de l’année 2025.

La Région Nouvelle-Aquitaine, vous propose de retrouver l’ensemble des initiatives liées à ce centenaire sur cette page dédiée à la poète. Celle-ci sera mise à jour régulièrement durant toute la période de célébration.

Biographie
Biographie

Née à Germont sur la commune de Chamberet en Corrèze le 2 septembre 1925, Marcelle Delpastre est une artiste, poète et ethnologue. Issue d’une famille paysanne, elle passe sa vie dans la ferme familiale tout en se consacrant à l’écriture.

Riche de deux langues, le français qu’elle parle avec son père et l’occitan avec sa mère, Marcelle Delpastre écrit tantôt en français, tantôt en occitan.

En 1945, après une année scolaire à l’école des arts décoratifs de Limoges, elle retourne à Germont pour travailler en tant qu’aide familiale agricole avec ses parents. Ce choix de vie est guidé par l’envie, voire le besoin, irrépressible d’écrire. Son carnet dans la poche, elle n’hésite pas à descendre de son tracteur ou à mettre en pause la traite des vaches pour écrire ses fulgurances.

En 1963, elle publie son premier poème intitulé La lenga que tant me platz (« La langue qui me plaît tant » dans la revue Lemouzi.

Marcelle Delpastre s’est illustrée par sa poésie enracinée dans les paysages et traditions du Limousin. Ses écrits célèbrent la beauté des gestes agricoles, la nature environnante et les mythes locaux. En 1974, son recueil Los Saumes pagans (Psaumes païens) marque son émergence dans le milieu littéraire occitan.

Au-delà de son œuvre poétique, Marcelle Delpastre a mené un travail remarquable pour documenter les traditions locales, notamment dans Le Tombeau des ancêtres, qui explore les coutumes religieuses et païennes de son territoire.

Décédée le 6 février 1998 dans sa maison de Germont, Marcelle Delpastre laisse un héritage littéraire et culturel exceptionnel.

Évènements autour du centenaire

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Patrimoine et sport : Pau PauPauPauPauPau Pau

Architecture des édifices sportifs à Pau
Complexe de pelote, trinquet. © Ville de Pau - Photographe : Ducasse Jean-Michel
Mis à jour le 16 décembre 2024

Promenez-vous à Pau à la découverte de son patrimoine sportif !

D’après l’exposition en plein air « Terrains de jeux, le patrimoine sportif de Pau » (visible du 5 juin au 31 décembre 2024, réalisée par le service Ville d’art et d’histoire de la Ville de Pau ), ce nouvel article dédié au patrimoine du sport vous propose de découvrir comment les équipements sportifs de Paul racontent une histoire de la ville et participent de son identité.

La Région Nouvelle-Aquitaine vous propose de découvrir ou redécouvrir le sport au prisme de sa patrimonialisation. De mars à novembre 2024, chaque mois, le service Patrimoine et Inventaire vous propose un nouveau sujet sur le patrimoine sportif du territoire.

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Patrimoine et sport : la course landaise

Arènes © Ville de Dax
Mis à jour le 19 décembre 2024

En novembre, découvrez l’architecture des arènes et son lien étroit avec la course landaise.

Les arènes sont avant tout des lieux de spectacle qui doivent pouvoir accueillir les visiteurs en toute sûreté. S’il s’agit dans la plupart des cas d’immenses bâtiments circulaires comme ceux de Dax et de Mont-de-Marsan, il existe cependant une grande richesse de formes et de matériaux dans les Landes.

Dans les Landes, plusieurs sports figurent dans la liste nationale du patrimoine culturel immatériel : le jeu de quilles, la pelote et la course landaise. Par conséquent, les arènes se situent à la confluence de pratiques culturelles variées : le sport, l’architecture, le patrimoine immatériel et le folklore local.

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De mars à novembre 2024, la Région Nouvelle-Aquitaine vous propose de découvrir ou redécouvrir le sport au prisme de sa patrimonialisation.

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Patrimoine et sport : au galop !

Statues de têtes de chevaux accrochées le long d'un mur en pierres
Mis à jour le 03 décembre 2024

Au trot ou au galop, découvrez quelques hippodromes de Nouvelle-Aquitaine étudiés par le service Patrimoine et Inventaire de la Région.

Les arènes sont avant tout des lieux de spectacle qui doivent pouvoir accueillir les visiteurs en toute sûreté. S’il s’agit dans la plupart des cas d’immenses bâtiments circulaires comme ceux de Dax et de Mont-de-Marsan, il existe cependant une grande richesse de formes et de matériaux dans les Landes.

Dans les Landes, plusieurs sports figurent dans la liste nationale du patrimoine culturel immatériel : le jeu de quilles, la pelote et la course landaise. Par conséquent, les arènes se situent à la confluence de pratiques culturelles variées : le sport, l’architecture, le patrimoine immatériel et le folklore local.

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Abbaye de Charroux : la vidéo au service du patrimoine


Depuis cet été 2024, les vestiges de l’Abbaye de Charroux reprennent vie grâce à l’installation vidéo monumentale imaginée par Alcoléa&cie. Découvrez ce projet en 5 questions posées à Jean-François Alcoléa, directeur artistique de la compagnie.

Créée en 2000, Alcoléa&cie est implantée à Poitiers, en Nouvelle-Aquitaine. La compagnie présente des spectacles pluridisciplinaires créés par Jean-François Alcoléa, qui associent musique, création sonore, vidéo, images fixes et animées, lumière, textes, danse, arts de la rue, dans un répertoire de création originale.

Parmi la multitude de formats artistiques proposés, Alcoléa&cie réalise des créations in-situ dans l’espace public.

L’interview en 5 questions

L’installation vidéo à l’Abbaye de Charroux en 5 questions

Jean-François Alcoléa, directeur artistique de Alcoléa&cie nous répond.

||| Qu’est-ce qui a motivé la création d’une installation monumentale à l’ancienne abbaye de Charroux ?

Dans le cadre de nos créations in-Situ, nous avons été sollicités pour réfléchir à la mise en valeur du site de l’ancien portail de l’abbaye de Charroux. L’étude de ce lieu, le contexte, et les souhaits de la Communauté de Communes du Civraisien en Poitou, commanditaire, ont confirmé l’adéquation parfaite avec les valeurs fortes auxquelles nous sommes attachés :

un projet de territoire au carrefour du patrimoine et de la création artistique, plaçant l’humain au cœur de l’histoire, qui nous incite à proposer un projet d’excellence, dans une zone rurale éloignée de l’offre culturelle.

Aussi, nous avons imaginé cette installation vidéo, en lieu et place de l’ancien portail de l’abbaye, complétée d’une installation lumière à l’emplacement des quatre premières travées du bas-côté nord de l’abbaye.

||| Quel est le sujet et le but d’une telle installation ? L’avez-vous pensé comme une œuvre culturelle ou bien comme un outil de médiation touristique et culturel ?

Le souhait initial était de reconstituer le portail de l’abbaye en vidéo, sachant qu’au fil du temps, une façade d’habitations, qui cache ce portail, a été construite juste devant les voûtes du porche d’entrée. Le but était, en quelque sorte, de percer les mystères de cette façade d’habitations pour que le public découvre, en images, le magnifique portail dont était dotée l’église Saint-Sauveur de Charroux. Au fil de nos recherches, au regard de l’histoire exceptionnelle de ce site et des éléments iconographiques et historiques que nous avons découverts – dont certains inédits – il m’a semblé pertinent d’élargir le sujet et de proposer au public, de découvrir d’autres éléments essentiels, constitutifs de l’abbaye et de son histoire.

Ces recherches m’ont amenées à me rapprocher de nombreuses structures et personnes ressource, parmi lesquelles :

  • le Service du Patrimoine et de l’Inventaire de la Région Nouvelle-Aquitaine,
  • le service des archives de la DRAC,
  • le service de conservation du patrimoine de la Médiathèque de Poitiers,
  • le Centre des Monuments Nationaux,
  • le Centre d’études supérieures de civilisation médiévale,
  • l’association Karrofum qui œuvre à la conservation du patrimoine local,
  • l’architecte Dominique Vidal qui a réalisé la maquette de l’abbaye de Charroux, visible à l’Office de Tourisme, grâce à qui nous avons pu modéliser en 3D, l’église.

La séquence vidéo dévoile donc les Secrets et Mystères de l’abbaye de Charroux à partir d’images et des documents d’archives rares ainsi que des plans d’architectures dont certains sont encore inconnus du grand public. Un mapping de l’ancien portail nous convie à un ballet des sculptures et une reconstitution du tympan en 3D. Nous avons ainsi souhaité offrir au public une œuvre artistique dont le contenu est tout à la fois un outil de médiation culturel et touristique. L’abbaye ainsi révélée fait revivre toute sa magnificence, offrant une expérience unique au spectateur.

||| Comment avez-vous impliqué les habitants dans ce projet ?

Dans un premier temps, nous avons été en quête de tout élément susceptible de nous imprégner de l’histoire du lieu, des contextes et d’alimenter le contenu de la création vidéo, qu’ils soient iconographiques, textuels ou oraux. C’est la raison pour laquelle, ne disposant que de très peu d’éléments, nous sommes partis en quête d’informations auprès des différentes personnes des services précédemment mentionnés. En local, nous avons surtout impliqué les personnes qui ont contribué à alimenter nos sources d’informations, comme l’association Karrofum, par exemple, ou Dominique Vidal, l’architecte qui a réalisé la maquette de l’abbaye. Nous nous sommes ainsi appuyés sur ces personnes ressource qui connaissent parfaitement l’histoire de l’abbaye et ses moindres recoins. Et nous leurs sommes reconnaissants de l’aide précieuse et des visites commentées dont nous avons bénéficiées !
Nous avons en outre impliqué les personnes qui sont en lien avec l’installation, celles qui sont dans son environnement direct. Nous les avons ainsi tenues informées de l’avancement du projet, lors de réunions. Nous les avons invitées aux différents tests que nous avons effectués sur site, auxquels elles ont activement contribué, jusqu’à la livraison de l’installation.

||| Le projet a mis plusieurs années pour aboutir à la projection in-situ. Qu’est-ce qui vous a pris le plus de temps ?

Le projet a débuté en pleine crise de Covid, entre les périodes de confinements que nous avons connus. Les différents corps de métiers avec lesquels nous travaillons ont connu plus ou moins de rebondissements, notamment en ce qui concerne l’approvisionnement en fournitures et en matières premières, qui influent sur les délais de fabrication. Aussi, les différentes autorisations administratives et les échanges avec les administrations concernées sont très lents.

D’un autre côté, s’agissant d’une première en termes de réalisation technologique (il n’existe pas d’installation de ce type à notre connaissance en France) nous avons dû imaginer entièrement la conception de l’installation en incluant toutes les contraintes techniques des appareils, de la sécurité, de l’urbanisme ou des travaux publics, par exemple. Toutes ces étapes de conceptions nécessitent un temps de maturation.

Parallèlement à cela, la façade de projection a été entièrement refaite par la Communauté de Communes.

||| Quel a été votre plus gros regret sur cette création et, a contrario, votre plus grande réussite ou fierté ?

Nous sommes convaincus que l’art, la culture ainsi que la médiation culturelle sont le ciment d’une société. La culture est une constituante fondamentale de l’éducation, elle est aussi l’empreinte de toute organisation sociale. C’est la raison pour laquelle, la transmission et la médiation sont, par essence, des constituantes de notre activité, un engagement qui est notre marque de fabrique, en France comme à l’étranger, où nous impliquons, depuis plus de vingt ans, tous les âges, des enfants aux séniors. L’installation que nous venons de livrer serait un outil idéal au service d’un territoire rural, fort éloigné de l’offre culturelle. Il y aurait de formidables choses à réaliser, qui seraient vecteurs de redynamisation territoriale et citoyenne. Notre plus grand regret est peut-être de n’avoir pu impliquer davantage les habitants. Nous espérons que les volontés évoluent en la matière.

Notre plus grande réussite, qui est aussi notre plus grande satisfaction, se situe sur deux tableaux. D’une part, l’expertise acquise dans le cadre de nos créations In-Situ nous a permis de mettre sur pied une véritable prouesse technologique, d’une audace exceptionnelle, qui combine nouvelles technologies, mobilier urbain, patrimoine, vidéo mapping, images 3D, lumière, programmation et la gestion de l’ensemble de l’installation.

Nous sommes parvenus à un bel équilibre, entre création artistique, patrimoine et contenus qui transportent le spectateur à travers le temps, dans un véritable voyage onirique.

Fruit de très longues recherches, parfois fastidieuses ou semées d’embuches, nous sommes parvenus à donner à voir des documents ou objets inédits, révélant en partie, les Secrets et Mystères de l’abbaye de Charroux.

2 questions techniques

Pour approfondir, 2 questions techniques

L’élaboration et la mise en œuvre d’une installation fixe, pérenne ou saisonnière, dans l’espace public nécessite une vision à 360° ; de l’installation en elle-même, bien entendu, aussi bien que de son environnement, dans son sens le plus large touchant l’urbanisme, les travaux publics, la sécurité, l’écologique, le patrimoine, la culture… Des prérequis et différentes autorisations préfectorales sont nécessaires ainsi que celles de la DRAC. Aussi, s’agissant d’un monument et d’un secteur classés, les opérations s’effectuent sous la houlette de l’Architecte des Bâtiments de France. Ainsi, la couleur de l’installation tout comme l’emplacement de l’installation nous ont été dictées par l’ABF.

De notre côté, nous travaillons avec un cabinet d’architectes et un bureau d’études de manière à fournir ces différentes autorisations et afin d’envisager une installation en toute sécurité dans l’espace public, en adéquation avec les directives de l’ABF. Nous avons imaginé une installation parfaitement adaptée à son environnement, allant également jusqu’à envisager son intégration dans l’urbanisme local, en proposant, par exemple, certains types d’assises en symbiose avec l’environnement ou certaines finitions spécifiques par exemple.

Il n’y a pas de durée d’exploitation arrêtée ou prévue à ce jour. Nous allons à présent assurer la maintenance et la gestion de la projection. En matière de maintenance et d’entretien, il y a en premier lieu, les appareils. Nous suivons les préconisations des constructeurs avec lesquels nous sommes directement en contact, ce qui est un atout majeur et nous permet d’appréhender et de parer rapidement à toute situation ou toute urgence. Par exemple, les appareils doivent être contrôlés physiquement en fonction d’un certain nombre d’heures de fonctionnement. D’autre part, nous gérons l’ensemble de l’installation à distance. Ainsi, dans la mesure où l’image vidéo en venait à se décaler, par exemple, nous sommes en mesure de rétablir le mapping depuis nos ordinateurs.

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Patrimoine et sport : jetez-vous à l’eau !

Piscine municipale Tournesol © Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel / © Ville de Dax / Photographe : Fascianella Linda
Mis à jour le 03 décembre 2024

Pour ce sujet sportif estival, plongez à la découverte des piscines Tournesol de Nouvelle-Aquitaine, ces équipements aquatiques à l’architecture singulière !

D’après l’exposition en plein air « Terrains de jeux, le patrimoine sportif de Pau » (visible du 5 juin au 31 décembre 2024, réalisée par le service Ville d’art et d’histoire de la Ville de Pau ), ce nouvel article dédié au patrimoine du sport vous propose de découvrir comment les équipements sportifs de Paul racontent une histoire de la ville et participent de son identité.

La Région Nouvelle-Aquitaine vous propose de découvrir ou redécouvrir le sport au prisme de sa patrimonialisation. De mars à novembre 2024, chaque mois, le service Patrimoine et Inventaire vous propose un nouveau sujet sur le patrimoine sportif du territoire.

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Patrimoine et sport : la place de l’industrie

Complexe sportif dit Parc des sports Henri Cavallier
Mis à jour le 03 décembre 2024

La Région Nouvelle-Aquitaine vous propose de découvrir ou redécouvrir le sport au prisme de sa patrimonialisation. De mars à novembre 2024, chaque mois, le service Patrimoine et Inventaire vous propose un nouveau sujet sur le patrimoine sportif du territoire.

D’après l’exposition en plein air « Terrains de jeux, le patrimoine sportif de Pau » (visible du 5 juin au 31 décembre 2024, réalisée par le service Ville d’art et d’histoire de la Ville de Pau ), ce nouvel article dédié au patrimoine du sport vous propose de découvrir comment les équipements sportifs de Paul racontent une histoire de la ville et participent de son identité.

La Région Nouvelle-Aquitaine vous propose de découvrir ou redécouvrir le sport au prisme de sa patrimonialisation. De mars à novembre 2024, chaque mois, le service Patrimoine et Inventaire vous propose un nouveau sujet sur le patrimoine sportif du territoire.

S’il est fréquemment possible d’identifier les acteurs, patrons, ingénieurs, ouvriers… il est plus difficile de qualifier leurs actions : des cheminots qui jouent au football ou des pêcheurs qui participent à une régate le font-ils en tant qu’ouvriers des chemins de fer, comme marin-pêcheur ou pour leur plaisir propre ? L’un, l’autre, les deux, sans doute. De même, à quel titre les industriels Henry Broussaud aux Cars, André Desselas à Saint-Junien, Charles Boinot à Niort ou James Hennessy à Cognac, interviennent-ils dans la vie sportive locale ? Est-ce comme patrons désirant fédérer leurs personnels, comme industriels voulant faire valoir leur entreprise, comme notables soucieux des équipements de leur commune, ou tout simplement, comme sportifs ?

Jérôme Decoux, Sport et industrie, quel patrimoine ?, juin 2024 – Portail Patrimoine –
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