Culture & Patrimoine
en Nouvelle-Aquitaine
Transition écologique
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Transition | Manger, une dimension culturelle à part entière

La Maison forte © William Windrestin

La Maison forte s’est saisie de l’enjeu de la transition agroalimentaire en l’inscrivant dans l’ADN même du projet de ce lieu hybride. Ainsi, manger prend une dimension culturelle à part entière.

La Maison forte est un lieu culturel hybride, situé en Lot-et-Garonne, fondé sur quatre domaines d’activités autour des transitions :

  • la recherche/création avec des résidences d’artistes et de chercheurs ainsi qu’un laboratoire d’innovation sociale ;
  • la transmission par des évènements culturels, des ateliers, une école dédiée aux métiers de la transition écologique ;
  • le « ménagement » du territoire pour une dynamique nouvelle d’usages et restauration des espaces ;
  • et une plateforme coopérative pour faire réseaux et ressource sur ces questions.
Alimentation et transition écologique

L’alimentation au cœur du projet de transition écologique

Avec plusieurs hectares de terrains sur le domaine (terres agricoles, potagers, jardins…), une restauration quotidienne à prévoir et un service de traiteur à grande échelle pour les évènements publics, La Maison forte ne pouvait se passer d’une réflexion globale sur l’alimentation et la gestion des terres.

Puisqu’une telle démarche ne se construit pas seul, ce sont trois personnes liées à ce projet culturel qui nous expliquent les choix de La Maison forte pour œuvrer à la transition écologique du secteur culturel.

Entrevue avec La Maison forte

Il y a une grosse idéalisation de la consommation de produits animaux comme si on ne pouvait pas vivre sans.

Claire Brachet, cheffe et consultante en cuisine végétale –
Postures de la transition

Les postures de la transition écologique

Selon Bruno Caillet, coopérateur à La Maison forte, il y a trois postures possibles quand on parle de transition écologique :

  1. Le déni : les changements climatiques n’existent pas, pas besoin de changer nos habitudes.
  2. Le solutionnisme : il y a bien un problème mais il peut être résolu par la technologie, l’innovation ou l’ingénierie.
  3. L’effondrement : les changements climatiques causés par les activités humaines provoquent des modifications environnementales si profondes qu’elles menacent la stabilité des écosystèmes et des sociétés humaines.

C’est cette dernière posture (l’effondrement) qui est adoptée à La Maison forte. Pour autant, celle-ci ne prétend pas que « tout est foutu » et que le moindre effort serait vain.

Comment est-ce qu’on passe d’une approche qui ne peut pas être pessimiste parce qu’elle vire au cynisme, qui ne peut pas être optimiste car elle vire à la niaiserie à quelque chose qui serait plutôt de l’ordre du courage ?

Bruno Caillet –

Telle est la question explorée par le projet de La Maison forte pour répondre à ces enjeux de transition écologique.

Axes de réflexion

Les axes de réflexions

Par le concours de « passeurs », c’est-à-dire des chercheurs, des artistes, des professionnels de tous milieux, La Maison forte explore des voies possibles de transitions. Cela passe, comme vu précédemment, par les choix d’une alimentation végétale mais aussi par une gestion des ressources plus maîtrisée avec des chantiers d’expérimentation menés par Céline Hough, responsable du projet écologique.

Il y a quelque chose qui peut être de l’ordre d’une page blanche et qu’on peut réinventer d’une manière un peu radicale. Quand on pose les questions en ces termes, alors le sujet devient culturel.

Bruno Caillet –
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