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Tout sur les courts avec COMETT

Capture d'écran d'une sélection de films présent sur la plateforme COMETT
Mis à jour le 16 décembre 2024

En 2018, Hervé Bonnet, directeur du BAT 47 (bureau d’accueil des tournage du Lot-et-Garonne), a l’idée de créer une plateforme en ligne d’éducation à l’image à partir de courts métrages tournés sur le territoire. Six ans plus tard, COMETT est devenu un outil d’éducation artistique et culturelle utilisé par 120 établissements scolaires en Nouvelle-Aquitaine !

Surf sur la COMETT

COMETT est une plateforme à destination de médiateurs et enseignants pour les accompagner à parler de cinéma. A ne pas confondre avec un site de streaming, COMETT permet de visionner des courts métrages certes mais surtout de construire une médiation, un cours ou encore un projet pédagogique autour de films courts.

Surf sur la COMETT

COMETT c’est un gros Légo. On rajoute des briques chaque année, pas uniquement des films, pas uniquement des territoires de tournages mais aussi des fonctionnalités grâce aux retours que nous font les enseignants.

Hervé Bonnet, BAT 47 –
COMETT toute !

COMETT toute !

Le BAT 47 travaille avec un groupe d’enseignants « testeurs » depuis le début de la conception de l’outil dans une démarche d’amélioration continue. Camille Turcat, professeure d’arts plastiques au collège de Sainte-Livrade-sur-Lot, nous explique son utilisation de COMETT au quotidien.

En fait, maintenant, on m’enlèverait COMETT, je sais qu’il me manquerait un truc dans ma pratique quotidienne !

Camille Turcat, professeure –
L’envers de COMETT

L’envers de COMETT

Comment sont choisis les films sur COMETT ? Qui rédige les parcours pédagogiques ? Comment accéder aux ressources proposées par la plateforme ?
On vous dit tout sur COMETT !

COMETT est un outil pensé, développé et administré par l’équipe du BAT 47 (2 personnes plus précisément). Il s’agit d’une plateforme évolutive qui intègre régulièrement de nouveaux films et ressources. Les films, tournés en Nouvelle-Aquitaine, sont proposés par les territoires de tournages. Un comité éditorial, composé d’enseignants et de professionnels du cinéma, valide ensuite leur mise en ligne.

Analyses des films, parcours pédagogiques thématiques… sont l’œuvre de professionnels tels que des scénaristes, des réalisateurs, des critiques, des universitaires, des médiateur·ice·s…

A titre d’exemple, Charlotte Garson (rédactrice en chef adjointe aux Cahiers du cinéma) a créer une parcours pédagogique unique pour COMETT sur « Ecrire une critique de film ».

 

La plateforme est un outil de transmission à destination principalement des professionnels de l’éducation aux images et au cinéma : enseignants en école, collège, lycée, université, médiateurs cinéma, exploitants de salle…
Aussi, pour profiter de l’ensemble des films et de toutes les fonctionnalités, il faut être abonné.

Toutefois, chaque mois, un film est disponible gratuitement et dans son intégralité via la page d’accueil du site.

Il existe plusieurs offres d’abonnement :

– un abonnement via le Pass Culture pour mettre en place un atelier COMETT ;

– un abonnement collectif pour les établissements souhaitant avoir plusieurs comptes utilisateurs ;

– et un abonnement individuel pour les professionnels qui souhaiteraient un seul compte utilisateur.

Financement

COMETT a reçu des aides de la Région au titre du « soutien à la structuration de la filière, aux réseaux et à l’action culturelle » de la politique Cinéma et Audiovisuel ainsi que par l’appel à projets 2024 numérisation, médiation, création du programme Cultures Connectées coporté par la Drac et la Région Nouvelle-Aquitaine.

De COMETT à CHAC

De COMETT à CHAC

Une CHAC est une classe à horaires aménagés cinéma permettant un temps supplémentaire de pratique artistique dans l’emploi du temps des élèves. La sixième CHAC de France ouvre à la rentrée 2024 au collège de Sainte-Livrade-sur-Lot.

Tout ça on le doit notamment au travail du bureau d’accueil de tournages du Lot-et-Garonne, à COMETT et au cinéma Utopie de Sainte-Livrade qui sont devenus nos partenaires et qui nous ont aidé à monter tous les dossiers.

Camille Turcat, professeure –

A la rentrée 2024, une quinzaine d’élèves de 6ème intègreront cette classe. L’objectif étant qu’en 2027 les quatre niveaux du collège puissent accéder à cette option.

Education à l’image et EAC

En quoi l’éducation à l’image participe à l’éducation artistique et culturelle ?

L’éducation à l’image fait partie intégrante de l’éducation artistique et culturelle (EAC) puisqu’elle répond aux fondamentaux de l’EAC, qui sont de former des individus ouverts, critiques et engagés, capables d’apprécier et de comprendre les diverses expressions artistiques et culturelles.

Par l’éducation à l’image, les élèves sont invités à explorer les aspects artistiques des images, qu’il s’agisse de films, de photographies, de vidéos, ou d’autres formes de médias visuels. En apprenant à analyser la composition, les couleurs, la lumière, le cadrage, et d’autres éléments esthétiques, les élèves développent une sensibilité artistique pour les œuvres visuelles.

De plus, l’éducation à l’image les aide à développer un sens critique en comprenant comment les images peuvent influencer les perceptions et les opinions et en questionnant les messages implicites ou explicites véhiculés par les médias visuels.

Enfin, l’éducation à l’image inclut l’étude de films, de photographies et d’autres œuvres visuelles qui font partie du patrimoine culturel. En découvrant des œuvres classiques et contemporaines de divers horizons, les élèves accèdent à une diversité de cultures et d’expressions artistiques, enrichissant leur compréhension du monde et des différentes perspectives culturelles.

En savoir plus
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Abbaye de Charroux : la vidéo au service du patrimoine


Depuis cet été 2024, les vestiges de l’Abbaye de Charroux reprennent vie grâce à l’installation vidéo monumentale imaginée par Alcoléa&cie. Découvrez ce projet en 5 questions posées à Jean-François Alcoléa, directeur artistique de la compagnie.

Créée en 2000, Alcoléa&cie est implantée à Poitiers, en Nouvelle-Aquitaine. La compagnie présente des spectacles pluridisciplinaires créés par Jean-François Alcoléa, qui associent musique, création sonore, vidéo, images fixes et animées, lumière, textes, danse, arts de la rue, dans un répertoire de création originale.

Parmi la multitude de formats artistiques proposés, Alcoléa&cie réalise des créations in-situ dans l’espace public.

L’interview en 5 questions

L’installation vidéo à l’Abbaye de Charroux en 5 questions

Jean-François Alcoléa, directeur artistique de Alcoléa&cie nous répond.

||| Qu’est-ce qui a motivé la création d’une installation monumentale à l’ancienne abbaye de Charroux ?

Dans le cadre de nos créations in-Situ, nous avons été sollicités pour réfléchir à la mise en valeur du site de l’ancien portail de l’abbaye de Charroux. L’étude de ce lieu, le contexte, et les souhaits de la Communauté de Communes du Civraisien en Poitou, commanditaire, ont confirmé l’adéquation parfaite avec les valeurs fortes auxquelles nous sommes attachés :

un projet de territoire au carrefour du patrimoine et de la création artistique, plaçant l’humain au cœur de l’histoire, qui nous incite à proposer un projet d’excellence, dans une zone rurale éloignée de l’offre culturelle.

Aussi, nous avons imaginé cette installation vidéo, en lieu et place de l’ancien portail de l’abbaye, complétée d’une installation lumière à l’emplacement des quatre premières travées du bas-côté nord de l’abbaye.

||| Quel est le sujet et le but d’une telle installation ? L’avez-vous pensé comme une œuvre culturelle ou bien comme un outil de médiation touristique et culturel ?

Le souhait initial était de reconstituer le portail de l’abbaye en vidéo, sachant qu’au fil du temps, une façade d’habitations, qui cache ce portail, a été construite juste devant les voûtes du porche d’entrée. Le but était, en quelque sorte, de percer les mystères de cette façade d’habitations pour que le public découvre, en images, le magnifique portail dont était dotée l’église Saint-Sauveur de Charroux. Au fil de nos recherches, au regard de l’histoire exceptionnelle de ce site et des éléments iconographiques et historiques que nous avons découverts – dont certains inédits – il m’a semblé pertinent d’élargir le sujet et de proposer au public, de découvrir d’autres éléments essentiels, constitutifs de l’abbaye et de son histoire.

Ces recherches m’ont amenées à me rapprocher de nombreuses structures et personnes ressource, parmi lesquelles :

  • le Service du Patrimoine et de l’Inventaire de la Région Nouvelle-Aquitaine,
  • le service des archives de la DRAC,
  • le service de conservation du patrimoine de la Médiathèque de Poitiers,
  • le Centre des Monuments Nationaux,
  • le Centre d’études supérieures de civilisation médiévale,
  • l’association Karrofum qui œuvre à la conservation du patrimoine local,
  • l’architecte Dominique Vidal qui a réalisé la maquette de l’abbaye de Charroux, visible à l’Office de Tourisme, grâce à qui nous avons pu modéliser en 3D, l’église.

La séquence vidéo dévoile donc les Secrets et Mystères de l’abbaye de Charroux à partir d’images et des documents d’archives rares ainsi que des plans d’architectures dont certains sont encore inconnus du grand public. Un mapping de l’ancien portail nous convie à un ballet des sculptures et une reconstitution du tympan en 3D. Nous avons ainsi souhaité offrir au public une œuvre artistique dont le contenu est tout à la fois un outil de médiation culturel et touristique. L’abbaye ainsi révélée fait revivre toute sa magnificence, offrant une expérience unique au spectateur.

||| Comment avez-vous impliqué les habitants dans ce projet ?

Dans un premier temps, nous avons été en quête de tout élément susceptible de nous imprégner de l’histoire du lieu, des contextes et d’alimenter le contenu de la création vidéo, qu’ils soient iconographiques, textuels ou oraux. C’est la raison pour laquelle, ne disposant que de très peu d’éléments, nous sommes partis en quête d’informations auprès des différentes personnes des services précédemment mentionnés. En local, nous avons surtout impliqué les personnes qui ont contribué à alimenter nos sources d’informations, comme l’association Karrofum, par exemple, ou Dominique Vidal, l’architecte qui a réalisé la maquette de l’abbaye. Nous nous sommes ainsi appuyés sur ces personnes ressource qui connaissent parfaitement l’histoire de l’abbaye et ses moindres recoins. Et nous leurs sommes reconnaissants de l’aide précieuse et des visites commentées dont nous avons bénéficiées !
Nous avons en outre impliqué les personnes qui sont en lien avec l’installation, celles qui sont dans son environnement direct. Nous les avons ainsi tenues informées de l’avancement du projet, lors de réunions. Nous les avons invitées aux différents tests que nous avons effectués sur site, auxquels elles ont activement contribué, jusqu’à la livraison de l’installation.

||| Le projet a mis plusieurs années pour aboutir à la projection in-situ. Qu’est-ce qui vous a pris le plus de temps ?

Le projet a débuté en pleine crise de Covid, entre les périodes de confinements que nous avons connus. Les différents corps de métiers avec lesquels nous travaillons ont connu plus ou moins de rebondissements, notamment en ce qui concerne l’approvisionnement en fournitures et en matières premières, qui influent sur les délais de fabrication. Aussi, les différentes autorisations administratives et les échanges avec les administrations concernées sont très lents.

D’un autre côté, s’agissant d’une première en termes de réalisation technologique (il n’existe pas d’installation de ce type à notre connaissance en France) nous avons dû imaginer entièrement la conception de l’installation en incluant toutes les contraintes techniques des appareils, de la sécurité, de l’urbanisme ou des travaux publics, par exemple. Toutes ces étapes de conceptions nécessitent un temps de maturation.

Parallèlement à cela, la façade de projection a été entièrement refaite par la Communauté de Communes.

||| Quel a été votre plus gros regret sur cette création et, a contrario, votre plus grande réussite ou fierté ?

Nous sommes convaincus que l’art, la culture ainsi que la médiation culturelle sont le ciment d’une société. La culture est une constituante fondamentale de l’éducation, elle est aussi l’empreinte de toute organisation sociale. C’est la raison pour laquelle, la transmission et la médiation sont, par essence, des constituantes de notre activité, un engagement qui est notre marque de fabrique, en France comme à l’étranger, où nous impliquons, depuis plus de vingt ans, tous les âges, des enfants aux séniors. L’installation que nous venons de livrer serait un outil idéal au service d’un territoire rural, fort éloigné de l’offre culturelle. Il y aurait de formidables choses à réaliser, qui seraient vecteurs de redynamisation territoriale et citoyenne. Notre plus grand regret est peut-être de n’avoir pu impliquer davantage les habitants. Nous espérons que les volontés évoluent en la matière.

Notre plus grande réussite, qui est aussi notre plus grande satisfaction, se situe sur deux tableaux. D’une part, l’expertise acquise dans le cadre de nos créations In-Situ nous a permis de mettre sur pied une véritable prouesse technologique, d’une audace exceptionnelle, qui combine nouvelles technologies, mobilier urbain, patrimoine, vidéo mapping, images 3D, lumière, programmation et la gestion de l’ensemble de l’installation.

Nous sommes parvenus à un bel équilibre, entre création artistique, patrimoine et contenus qui transportent le spectateur à travers le temps, dans un véritable voyage onirique.

Fruit de très longues recherches, parfois fastidieuses ou semées d’embuches, nous sommes parvenus à donner à voir des documents ou objets inédits, révélant en partie, les Secrets et Mystères de l’abbaye de Charroux.

2 questions techniques

Pour approfondir, 2 questions techniques

L’élaboration et la mise en œuvre d’une installation fixe, pérenne ou saisonnière, dans l’espace public nécessite une vision à 360° ; de l’installation en elle-même, bien entendu, aussi bien que de son environnement, dans son sens le plus large touchant l’urbanisme, les travaux publics, la sécurité, l’écologique, le patrimoine, la culture… Des prérequis et différentes autorisations préfectorales sont nécessaires ainsi que celles de la DRAC. Aussi, s’agissant d’un monument et d’un secteur classés, les opérations s’effectuent sous la houlette de l’Architecte des Bâtiments de France. Ainsi, la couleur de l’installation tout comme l’emplacement de l’installation nous ont été dictées par l’ABF.

De notre côté, nous travaillons avec un cabinet d’architectes et un bureau d’études de manière à fournir ces différentes autorisations et afin d’envisager une installation en toute sécurité dans l’espace public, en adéquation avec les directives de l’ABF. Nous avons imaginé une installation parfaitement adaptée à son environnement, allant également jusqu’à envisager son intégration dans l’urbanisme local, en proposant, par exemple, certains types d’assises en symbiose avec l’environnement ou certaines finitions spécifiques par exemple.

Il n’y a pas de durée d’exploitation arrêtée ou prévue à ce jour. Nous allons à présent assurer la maintenance et la gestion de la projection. En matière de maintenance et d’entretien, il y a en premier lieu, les appareils. Nous suivons les préconisations des constructeurs avec lesquels nous sommes directement en contact, ce qui est un atout majeur et nous permet d’appréhender et de parer rapidement à toute situation ou toute urgence. Par exemple, les appareils doivent être contrôlés physiquement en fonction d’un certain nombre d’heures de fonctionnement. D’autre part, nous gérons l’ensemble de l’installation à distance. Ainsi, dans la mesure où l’image vidéo en venait à se décaler, par exemple, nous sommes en mesure de rétablir le mapping depuis nos ordinateurs.

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Audiodescription mobile : une technologie responsable

AdobeStock #683094681 Par Andrii
Mis à jour le 03 décembre 2024

L’accessibilité des spectacles pour les personnes malvoyantes et aveugles passe sans conteste par l’audiodescription, soit la description des éléments visuels d’une œuvre pour en donner les éléments essentiels à la compréhension.

Si l’audiodescription est massivement proposée pour les œuvres cinématographiques en France, notamment lors de leur diffusion sur les chaînes de télévision, elle n’est encore que peu déployée dans les salles de spectacle. Cela s’explique par des raisons économiques principalement, à savoir le coût d’achat pour une salle culturelle de matériel spécifique (dispositif de diffusion et casques), et le coût pour une compagnie ou une production relatif à la prestation de traduction en audiodescription de l’œuvre par un professionnel.

Reportage vidéo

Forte de ce constat, la compagnie Les Singuliers Associés, pour son spectacle Mamamé, a travaillé à la mise en place d’un dispositif d’accessibilité pour les personnes malvoyantes et non-voyantes, intégré à la régie du spectacle, sans limites de bénéficiaires, disponible à toutes les représentations et sans surcoût pour le programmateur.

Le saviez-vous ?

La France compte 1,7 million de personnes déficientes visuelles.

Pour une généralisation de l’audiodescription

Pour une généralisation de l’audiodescription

La création Mamamé est l’occasion pour la compagnie Les Singuliers Associés de tester l’efficacité du dispositif technique rendant la pièce accessible aux personnes malvoyantes et aveugles par l’audiodescription en salle. L’audiodescription a été testée à plusieurs étapes avec des utilisateurs en situation de handicap, de l’écriture initiale à la mise en œuvre lors d’une représentation.

« Il y avait certaines séquences qui m’échappaient sans l’audiodescription. »

Adama, bêta-testeur –

La technologie choisie est une adaptation d’un système préexistant, déjà utilisé dans les pays anglosaxons (principalement pour l’enseignement), qui fonctionne grâce à un boitier diffusant instantanément une piste audio via le WIFI à des téléphones connectés. Ainsi, il n’y a aucun surcoût pour la salle de spectacle accueillant la création audiodécrite.

Schéma audiodescription © Les Singuliers Associés

L’objectif pour la compagnie, maintenant que le dispositif a été éprouvé, est de collaborer avec les parcs de matériels scéniques de Nouvelle-Aquitaine pour diffuser cette technologie auprès des metteurs en scène, des salles, etc.
Aussi, Les Singuliers Associés travaillent à la création d’un kit clé en main qui regrouperait la technologie pour la diffusion de l’audiodescription mais aussi un guide de bonnes pratiques pour l’écriture de celle-ci afin de garantir une compréhension et une immersion réussie pour le public cible. Ce kit pourra s’accompagner d’une formation dispensée par la compagnie.

Pour une accessibilité optimale, la compagnie propose une visite tactile du plateau, ici sous forme de maquette, avant la représentation. Ainsi, le public en situation de handicap pourra se représenter mentalement les espaces, les personnages qu’il retrouvera ensuite dans les commentaires audio.

« Ça nous a donné une meilleure compréhension et l’imagination du spectacle lui-même. Je me sentais projeté dans le spectacle. »

Mohamed, après la représentation à Expression 7, le 11 avril 2024 –

Mamamé est une création soutenue à travers les appels à projets 2023 numérisation, médiation, création et essaimage sobriété numérique du programme Cultures Connectées ; dispositif de soutien à l’appropriation du numérique par les acteurs culturels mis en place dans un cadre partenarial entre la Direction régionale des affaires culturelles de Nouvelle-Aquitaine (Drac) et la Région Nouvelle-Aquitaine.

Les Singuliers Associés
Logo compagnie Les Singuliers associés
Les Singuliers Associés, une compagnie pour l’inclusion

La compagnie Les Singuliers Associés est le fruit de la rencontre entre trois metteurs en scène à Limoges – Sylvie Audureau, Philippe Demoulin et Didier Valadeau – dont la démarche artistique se construit avec et pour les gens.

« Nous conduisons cette recherche artistique avec des publics multiples : souvent des personnes en difficulté ou/et en carence culturelle. Un public métissé : un d’ici, un autre venu d’ailleurs, un sourd, un autre aveugle, un trisomique, un autre ordinaire… Mais toujours un singulier. »

La question de l’accessibilité des spectacles aux personnes en situation de handicap est au cœur des projets de la compagnie, tant dans ses créations scéniques (notamment par l’usage de la langue des signes) que par le dispositif Dans tous les sens (agenda des spectacles accessibles) qu’elle porte depuis de nombreuses années. 

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Projet soutenu / PopNum

PopNum – Ekosystem

Visuel PopNum
Mis à jour le 03 décembre 2024

Pour ce PopNum, Damien Skoracki vous propose de découvrir Ekosystem, qui est à la fois une balade sonore, un parcours philosophique et sensoriel, immersif et interactif et une promenade au milieu de la nature !

Le projet

Grâce aux différents capteurs de l’installation, ce sont le vent, le soleil, la pluie, les lianes entrechoquées d’un arbre, votre proximité avec celui-ci, ou encore vos pas qui jouent de la musique et parlent avec les oiseaux.

Cette installation veut ainsi inviter les gens qui la parcourent, à produire de la musique eux-mêmes en s’impliquant dans le processus sonore avec la médiation de la nature. Mélanger les bruits naturels et ceux que produisent le visiteur renvoie bien sûr à la question environnementale car on sait que l’interaction de l’homme avec la nature peut être dangereusement néfaste en termes de déforestation, de réchauffement climatique, de perte de biodiversité, etc.

Mais ce que l’on sait moins, et que Damien Skoracki nous rappelle avec beaucoup de poésie et de maturité artistique, c’est que l’interaction avec la nature se produit dès que l’on s’approche d’une plante et qu’on modifie son champ électrique en touchant une feuille. Il cite Victor Hugo : « C’est une triste chose de penser que la nature parle et que le genre humain n’écoute pas » (Choses vues. Carnets, albums, journaux, Œuvres complètes, vol. 35, tome I, 1870).

Faite de complexité, tout en synthèses sonores qui font émerger des musiques les plus actuelles, c’est une installation organique, vivante, qui nous reconnecte à la nature qui nous entoure.

Ekosystem est lauréat de l’appel à projets 2022 du programme Cultures Connectées.

PopNum, c’est quoi ?
PopNum, c’est quoi ?

PopNum est une rubrique qui présente en 150 secondes (ou presque) des projets numériques culturels lauréats des dispositifs Cultures Connectées et Tourisme, culture et numérique.

Vous y trouverez des vidéos co-construites par les acteurs culturels lauréats et les services de la Région Nouvelle-Aquitaine, donnant à voir les expérimentations finalisées de création artistique ou dispositifs de médiation intégrant du numérique.

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Projet soutenu / PopNum

PopNum – Go to Hell

Visuel PopNum
Mis à jour le 03 décembre 2024

Pour ce PopNum, découvrez Go to Hell, en référence à une phrase attribuée à Calamity Jane, « Dis leur de tous aller en enfer », un projet qui est un psyché concert dessiné où guitares, chant, théâtre, vidéos et dessins s’hybrident en direct pour raconter la légende de cette femme « libre » dans l’Ouest Américain et questionner notre besoin d’histoires et d’espaces infinis.

Le projet

Grâce aux différents capteurs de l’installation, ce sont le vent, le soleil, la pluie, les lianes entrechoquées d’un arbre, votre proximité avec celui-ci, ou encore vos pas qui jouent de la musique et parlent avec les oiseaux.

Cette installation veut ainsi inviter les gens qui la parcourent, à produire de la musique eux-mêmes en s’impliquant dans le processus sonore avec la médiation de la nature. Mélanger les bruits naturels et ceux que produisent le visiteur renvoie bien sûr à la question environnementale car on sait que l’interaction de l’homme avec la nature peut être dangereusement néfaste en termes de déforestation, de réchauffement climatique, de perte de biodiversité, etc.

Mais ce que l’on sait moins, et que Damien Skoracki nous rappelle avec beaucoup de poésie et de maturité artistique, c’est que l’interaction avec la nature se produit dès que l’on s’approche d’une plante et qu’on modifie son champ électrique en touchant une feuille. Il cite Victor Hugo : « C’est une triste chose de penser que la nature parle et que le genre humain n’écoute pas » (Choses vues. Carnets, albums, journaux, Œuvres complètes, vol. 35, tome I, 1870).

Faite de complexité, tout en synthèses sonores qui font émerger des musiques les plus actuelles, c’est une installation organique, vivante, qui nous reconnecte à la nature qui nous entoure.

Ekosystem est lauréat de l’appel à projets 2022 du programme Cultures Connectées.

PopNum, c’est quoi ?
PopNum, c’est quoi ?

PopNum est une rubrique qui présente en 150 secondes (ou presque) des projets numériques culturels lauréats des dispositifs Cultures Connectées et Tourisme, culture et numérique.

Vous y trouverez des vidéos co-construites par les acteurs culturels lauréats et les services de la Région Nouvelle-Aquitaine, donnant à voir les expérimentations finalisées de création artistique ou dispositifs de médiation intégrant du numérique.

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Écriture plurielles au plateau

Dispositif numérique Shangri-La © Thierry Laporte
Mis à jour le 03 décembre 2024

Du 5 au 9 décembre 2022, 3 membres du Collectif Or Normes ont donné une master class sur la convergence des écritures plurielles au plateau à la Faculté de Lettres et Langues de Poitiers : « Écriture plurielles au plateau | Transmission de savoir-faire artistiques et numériques ».

Objectif de la master class

Christelle Derré (directrice artistique et artiste transmédias), Martin Rossi (artiste développeur, concepteur numérique et scénographe) et David Couturier (sound designer et musicien) ont ainsi partagé la méthodologie de travail artistique et technique que le Collectif Or Normes applique pour produire les projets artistiques et numériques avec des étudiants issus des parcours CTC (Cinéma et Théâtre Contemporain) et AMS (Assistant à la Mise en Scène), du master [Arts], de la Faculté de Lettres et Langues de Poitiers.

La convergence des écritures plurielles au plateau concerne l’écriture :

  • du son (musique et sound design)
  • de l’image (fixe et animée)
  • du texte (scénarisation)
  • du vivant (les comédien·nes)
  • de la scénographie (le décor, création d’un espace fictionnel au sein de l’espace tangible)
  • du code

Nous retrouvons l’ensemble de ces écritures au sein des projets artistiques et numériques produits au Collectif Or Normes, savamment étudiées et orchestrées pour que leur synchronicité réponde à l’exigence dramaturgique souhaitée.

Retour d’expérience du Collectif Or Normes

Retour d’expérience sur l’adaptation de la BD Shangri-La

Ces écritures plurielles sont le résultat d’un duo à la tête du Collectif Or Normes, Martin Rossi et Christelle Derré, qui se traduit par l’écriture du code au service de l’écriture de la scène. Cette identité artistique a donc été partagée avec les étudiants en leur faisant part, notamment, de la dernière co-production artistique entre le Collectif Or Normes et Umanimation : l’adaptation de la bande-dessinée Shangri-La de Mathieu Bablet en un BD concert immersif.

« La station USS Tianzhu orbite autour de la Terre.
Dernier refuge d’une humanité qui a détruit son berceau.

À l’intérieur, Tianzhu Enterprize gère tout.
La nourriture, la technologie, l’information, la pensée… tout.
Employés par celle-ci, Scott et Virgile écument des stations de recherches où des phénomènes étranges se passent, où des hommes meurent dans d’étranges circonstances.

Il faut faire taire les rumeurs et oublier ces incidents encombrants
car Tianzhu a un grand projet : l’Homo Stellaris.
une nouvelle race créée par les hommes pour repeupler Titan sur le plateau de Shangri-La. »

Extrait de l’article Utopiales 2017 de Nicolas Winter.

Une question est vite survenue pour adapter cet ouvrage en un projet artistique : comment rendre compte fidèlement de l’univers et de l’histoire Shangri-La créés par l’auteur Mathieu Bablet au format double-page (celui de la BD), en un BD concert immersif ? D’après Christelle Derré, la réponse résidait dans l’étude de l’expérience spectateur : faire en sorte que le spectateur se sente concerné par l’histoire, qu’il vive l’histoire par procuration. Pour ce faire, le public est au cœur d’un dispositif scénographique au format quadrifrontal, ce qui lui donne l’impression d’être à bord du vaisseau USS Tianzhu et d’être à la fois témoin et participant de l’histoire. Celle-ci est ensuite donnée à voir et à entendre au rythme de la musique Soap Opera/electro jouée en live par trois musiciens.

Dispositif numérique Shangri-La © Thierry Laporte
© Thierry Laporte

Pour réaliser cette co-production, les compétences du Collectif Or Normes se sont liées à celles d’Umanimation, studio d’image animée. L’identification de ces deux structures est intéressante à avoir en tête puisqu’elle fait écho aux intitulés des deux parcours du master Arts de Poitiers.

Exercice pour les étudiants

Exercice donné aux étudiants

À partir de là, et dans le prolongement de ce savoir-faire témoigné aux étudiants, Christelle Derré, Martin Rossi et David Couturier ont conduit les étudiants à s’immerger dans l’univers de la science-fiction, avec la dernière bande dessinée de Mathieu Bablet, Carbone et Silicium, publiée en 2021 aux éditions Ankama. À partir de cet ouvrage, les étudiants devaient se prêter au même exercice, à savoir comment rendre compte d’un univers fictionnel couché sur le format double page en une forme théâtrale, tout en liant l’écriture du numérique à celle de la scène ?

« 2046. Directrice de recherche aux laboratoires Tomorrow Foundation, Noriko Ito met au point deux prototypes d’une nouvelle génération d’androïdes destinée à accompagner l’humanité vieillissante.

Basés sur les progrès en matière d’intelligence artificielle visant à créer un être à la fois intelligent et sensible, scindé en deux entités complémentaires, Carbone – le blanc, féminin – et Silicium – le noir, masculin – vont ainsi refléter l’ambivalence humaine : raison ou passion ? Soif de découvertes ou sédentarité ? Le corps et l’esprit, la matière et l’immatérialité des réseaux informatiques. Programmés pour vivre quinze ans, ces Adam et Eve robotiques vont néanmoins parvenir à s’émanciper.

Lors de leur première sortie hors du laboratoire, ils seront séparés lors d’une tentative d’évasion. Carbone, piégée par des jambes défaillantes restera, illustration du monde de la raison, Silicium s’enfuira, nomade partant à la découverte du monde, assouvissant ses désirs et émotions. Mais ils se retrouveront ponctuellement, trouveront les moyens de se perpétuer pendant près de trois siècles. Et ils accompagneront ainsi, comme des observateurs un peu détachés l’évolution d’une humanité déclinante, confrontés aux désastres écologiques, aux crises politiques et sociales. » 

Daniel Muraz, Carbone et Silicium, le robot et l’avenir de l’homme, Courrier Picard, 31 janvier 2021.

Après avoir lu la bande dessinée en amont de la master class et avoir émis des souhaits de sujets sur lesquels iels souhaitaient travailler, trois groupes d’étudiants se sont constitués. Ainsi, durant 5 jours, chaque groupe a réalisé l’ensemble des étapes de travail nécessaires pour aller jusqu’à la présentation des formes théâtrales et numériques :

  1. réflexion
  2. scénarisation
  3. création
  4. restitution
  5. présentation

Pour ouvrir le champ des possibles artistiques et techniques et rendre les formes théâtrales et numériques pensées par les étudiants réalisables, le Collectif Or Normes a mis à disposition des trois groupes du matériel technique : vidéoprojecteur, câbles d’alimentation, rallonges électriques, logiciel et matériel informatique pour produire de la MAO (musique assistée par ordinateur), éléments de décors, etc. Ainsi, les étudiants avaient en leur possession différents outils pour aller jusqu’au bout de leurs souhaits artistiques.

Pour rendre compte des trois travaux réalisés par les étudiants, le Collectif Or Normes vous propose de découvrir leurs projets dans des articles dédiés à la fin de cet article.

En parallèle et suite aux formes théâtrales réalisées, les étudiants devaient se prêter à l’exercice de l’écriture de leur projet pour le partager avec Christelle Derré au sein de la plateforme numérique Trello, un outil de gestion de projet. Au sein de cet espace de rédaction numérique, les étudiants ont pu renseigner le synopsis de leur projet, la fiche technique et la note d’intention.

Ces trois éléments rédigés prolongent la transmission des savoir-faire à acquérir lorsque des artistes montent un projet, puisque ce sont ces éléments qu’il faut communiquer (a minima) auprès des structures qui accueillent les projets artistiques.

Savoir présenter son projet

Savoir présenter son projet

Le Collectif Or Normes a été très heureux de partager un dernier moment avec les étudiants en les accompagnant dans leur première présentation publique. Le 19 mars 2023, les étudiants ont participé au festival art et science TekArt, organisé par la Ville de Marmande, ville à laquelle Christelle Derré est artiste associée depuis janvier 2023. Dans le cadre de ce festival, ils ont présenté les trois performances théâtrales et numériques réalisées lors de la master class donnée par Collectif Or Normes. Ainsi, grâce à leur venue et à leur participation au festival, des dernières clés théoriques et pratiques leur ont été transmises en ce qui concerne la régie de production et la régie technique comme :

  • faire une fiche technique ;
  • rédiger une fiche présentant leurs formes artistiques transmises à la communication de la ville ;
  • faire une feuille de route ;
  • faire un chargement et s’organiser pour les transports et l’hébergement.

De cette manière et dans le cadre de cette master class (et même au-delà), les étudiants ont pu rêver, créer et présenter publiquement leur travaux. Ils ont ainsi été témoins et praticiens de l’ensemble de la chaîne de création et de diffusion d’une production artistique.

Témoignages des étudiants

Témoignages des étudiants

Suite à cette semaine de formation, Manon Picard (chargée d’étude sur les fictions interactives et immersives à Collectif Or Normes) a interrogé les étudiants pour récolter leurs impressions et ce qu’ils retenaient de ces cinq jours de transmission. La réponse est unanime : à partir de maintenant, les étudiants ne vont plus penser les projets comme auparavant.

Ils s’accordent à dire qu’avec le numérique, d’autres portes à l’exploration du sensible ont été ouvertes. Par exemple, la vidéoprojection, l’écriture du son pour penser l’habillage sonore d’un espace comme on pense la reconfiguration d’un espace par l’utilisation d’un décor ont été une véritable révélation. Le partage et la mise en pratique de l’écriture numérique liée à celle artistique est un outil de plus qu’ils ont en leur possession pour rêver et réaliser des projets transversaux en termes d’hybridité artistique, technique et numérique.

Pour la première fois, nous [les étudiants] avons pensé grand et c’est la première fois que ça se réalise. C’est très agréable d’aller jusqu’au bout de ce que nous avons pensé.

Marine –

Valentin prolonge ce témoignage en nous confiant que : « le numérique donne une autre dimension au spectacle vivant. » De plus, selon Camille « lors de ce stage, tout a été rendu possible. » Quand il y aura un projet artistique maintenant, elle souhaite penser et concevoir son projet avec le maillage des écritures plurielles permettant de travailler une complémentarité de discours. Quant à Lucie, elle nous fait part du fait qu’elle n’avait jamais utilisé l’ensemble de ces outils techniques et, qu’à présent, elle les utilise pour son projet professionnel, notamment la vidéoprojection.

Article rédigé par Manon Picard, chargée d’étude au Collectif Or Normes

Les projets des étudiants
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Culture & Patrimoine
en Nouvelle-Aquitaine
Numérique culturel
Retour sur

Improvisation musicale et technologies

Photo de Pawel Czerwinski sur Unsplash
Mis à jour le 03 décembre 2024

La Région Nouvelle-Aquitaine, l’Ircam, l’association Improvisation et technologie et le festival d’Uzeste ont organisé un temps dédié à l’interaction visuelle et sonore le 13 août 2023 à Uzeste (33) lors de l’évènement Improtech 2023.

Dans le cadre de sa mission de terrain de développement du numérique culturel, la Région Nouvelle-Aquitaine accompagne ses lauréats dans la mise en réseau et l’essaimage des solutions expérimentales financées par le dispositif Cultures Connectées (CCNA). Elle co-organise avec des professionnels de la culture des évènements destinés à favoriser la découverte des projets et la mise en lien des opérateurs.

La table ronde

La table ronde

Une table ronde « Musique à voir » dédiée aux projets musicaux intégrant des nouvelles technologies a permis aux lauréats Cultures Connectées d’échanger avec deux invités exceptionnels : les professionnels Miller Puckette (spécialiste d’interaction audiovisuelle) et Shlomo Dubnov (chercheur en intelligence artificielle) lors de la 10e édition des rencontres internationales professionnelles Improtech portées par l’Ircam.

Les musiciens labellisés CCNA présents sur cette table ronde :
||| Jean-Marie Colin,
||| Damien Skoracki,
||| Youri Fernandez et Fred Faure,
||| David Couturier.

L’animation de cette table ronde a été faite par Marc Chemillier, Directeur d’études de l’EHESS Chaire Anthropologie des connaissances, modélisation des savoirs relevant de l’oralité, Président de l’association Improvisation et technologie

Ce que les technologies musicales donnent à voir

Ce que les technologies musicales donnent à voir

Le festival d’Uzeste en Gironde a accueilli le 13 août 2023 un panel de musiciens lauréats du programme Cultures Connectées co-piloté par la Région Nouvelle-Aquitaine et la Direction Régionale des Affaires Culturelles. Leurs projets étaient présentés à l’occasion d’une table ronde du workshop international IMPROTECH qui se tenait pendant trois jours en ouverture du festival d’Uzeste. De nombreuses personnalités chercheurs et musiciens travaillant dans le domaine du numérique étaient rassemblées pour cette manifestation co-organisée par la Compagnie Lubat d’Uzeste et l’IRCAM à Paris avec le soutien financier de l’Agence nationale de la recherche (projet MERCI) et du Conseil européen de la recherche (projet REACH).

Faisant suite au programme aquitain qui accompagnait la numérisation des collections patrimoniales, l’appel à projets Cultures Connectées Nouvelle-Aquitaine accompagne depuis 2020 les expérimentations hybrides du secteur culturel intégrant des nouvelles technologies dans des projets de création artistique ou de médiation culturelle. En 2017, la Compagnie Lubat avait reçu un financement Cultures connectées pour le projet Jazz augmenté à l’origine du livre-CD Artisticiel. Les projets lauréats 2020, 2021, 2022 et présentés à IMPROTECH mettaient l’accent sur l’hybridité sons-images, renvoyant ainsi au thème de la table ronde : « Ce que les technologies musicales donnent à voir ». Une conférence de Shlomo Dubnov de l’Université de San-Diego a introduit le sujet avec quelques réflexions pénétrantes sur ce que l’intelligence artificielle peut donner à voir dans les pratiques musicales. Les lauréats Cultures connectées ont présenté tour à tour leurs projets et retours d’expérience, puis la matinée s’est terminée par des discussions passionnantes avec des spécialistes de la relation son-image comme Georges Bloch et Sabina Covarrubias, et un invité exceptionnel : l’américain Miller Puckette, inventeur des deux logiciels phare de l’informatique musicale Max et Pure Data.

IA et signaux visuels pour l’improvisation musicale

IA et signaux visuels pour l’improvisation musicale

La conférence introductive de Shlomo Dubnov abordait la question des signaux visuels que les musiciens s’échangent sur scène pour se coordonner (mouvements de la main, de la tête, du regard, etc.). Les signaux de ce type font partie du spectacle que le public vient « voir » quand il va au concert. Shlomo Dubno a cité aussi l’exemple des signaux visuels avec lesquels des musiciens expérimentés comme Bobby McFerrin ou Jacob Collier sont capables de faire chanter tout le public d’une salle en le transformant en chœur polyphonique. Spécialiste internationalement reconnu de l’IA dans les arts, Shlomo Dubnov a montré comment des signaux de ce type pouvaient être pris en charge par l’IA. Il a cité l’exemple fascinant du robot vibraphoniste Shimon du Georgia Institute of Technology qui se dandine quand on répète un son régulièrement pour capter le rythme et improviser dessus. Dans une émission de télévision hilarante, le présentateur Stephen Colbert commente en disant que le robot est programmé non seulement pour jouer du jazz, mais aussi « pour l’apprécier… ! ». Enfin, Shlomo Dubnov a présenté le projet ImproVision avec Ross Greer : un système visuel-robotique qui est entraîné pour reconnaître, réagir et communiquer via un ensemble de gestes non verbaux, de sorte que des musiciens humains puissent effectuer des échanges créatifs avec un système d’IA pendant une performance.

Vidéo extraite de la conférence de Shlomo Dubnov :

Les projets

LES PROJETS

Projet Mirror avec Jean-Marie Colin (Bordeaux)

Jean-Marie Colin du collectif Champs sonores à Bordeaux a improvisé une magnifique performance sur la scène de l’Estaminet d’Uzeste avec le karlax, une sorte de bâton muni de boutons, relié à un ordinateur et contrôlant en même temps des sons et des images. Jean-Marie Colin est à la fois musicien, organiste de formation, et photographe. Son improvisation musicale mélangeant des sons en direct doit beaucoup à sa pratique des registres à l’orgue qui permettent de changer les sons. Le besoin d’y associer des images lui vient de son activité de photographe, il ajoute en direct des filtres sur les images projetées. Cette association image-son est également liée au manque qu’il ressent dans les concert de musique électroacoustique où l’on ne voit que des haut-parleurs (le terme « acousmatique » veut dire précisément que l’on déconnecte le son de sa source). Dans le projet Mirror, il ajoute un élément scénique avec la participation d’une danseuse hip-hop. Il a démarré pour cela une collaboration avec l’informaticien Bernard Serpette de l’INRIA afin de développer des effets permettant de capter la silhouette de la danseuse et de l’incruster dans les images.

Vidéo de l’improvisation de Jean-Marie Colin avec le Karlax :

Vidéo extraite de la présentation de Jean-Marie Colin :

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Projet Ekosystem avec Damien Skoracki (Poitiers)

Le projet Ekosystem de Damien Skoracki est une installation sonore organique formée de synthétiseurs accrochés dans l’espace public et produisant une musique générative tout au long de la journée en fonction de capteurs environnementaux (ensoleillement, vitesse du vent) ou en interaction avec le public (bruits de pas). Deux vidéos fascinantes ont permis de découvrir comment capter le son des betteraves et comment improviser grâce à un sismographe avec un tas de cailloux sur le sol que l’on déplace avec les pieds. Cette installation veut inviter les gens qui la parcourent à produire de la musique eux-mêmes en s’impliquant dans le processus sonore avec la médiation de la nature. Mélanger les bruits naturels et ceux que produisent le visiteur renvoie bien sûr à la question environnementale car on sait que l’interaction de l’homme avec la nature peut être dangereusement néfaste en termes de déforestation, de réchauffement climatique, de perte de biodiversité, etc. Mais ce que l’on sait moins, et que Damien Skoracki nous rappelle avec beaucoup de poésie et de maturité artistique, c’est que l’interaction avec la nature se produit dès que l’on s’approche d’une plante et qu’on modifie son champs électrique en touchant une feuille. Il cite Victor Hugo : « C’est une triste chose de penser que la nature parle et que le genre humain n’écoute pas » (Choses vues. Carnets, albums, journaux, Œuvres complètes, vol. 35, tome I, 1870).

Vidéo du projet de Damien Skoracki :

Vidéo extraite de la présentation de Damien Skoracki :

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Projet Shangri-La avec David Couturier (Poitiers)

Le projet du collectif Or normes de Poitiers présenté par David Couturier est un spectacle immersif ambitieux destiné à adapter sur scène une bande-dessinée de Mathieu Bablet en mettant en communication la musique avec les dessins. La mise en scène est de Christelle Derré et la musique de Vincent Girault. Sur scène, trois musiciens, parmi lesquels David Couturier guitariste et concepteur du dispositif, et un régisseur technique, sont placés aux quatre coins d’un espace rectangulaire formé de quatre écrans. À l’intérieur de cet espace, le public est assis sur des sièges pivotant permettant de choisir quel écran regarder. Les dessins projetés sur les écrans reconstituent le déroulement de l’histoire. Les bulles de texte de la bande dessinée originale ont été supprimées afin de regrouper tout le texte au même endroit comme dans les bandes dessinées du début du XXe siècle avant l’apparition des phylactères (Sapeur Camembert par exemple). Le but est de faciliter la lecture avec, en complément, certains dialogues qui sont dits par des voix off. Musique et narration peuvent être momentanément déconnectés. Le spectateur peut arrêter de regarder les écrans pour écouter la musique car il n’est pas nécessaire de suivre chaque détail narratif. Il existe une hiérarchie dans la narration où certains détails deviennent des parenthèses que le spectateur peut sauter. L’adaptation du scénario de la bande dessinée originale a été fait par Christelle Derré qui a aussi fixé la répartition des séquences d’images sur les quatre écrans afin de « diriger » le regard du public en imaginant des moyens de capter l’attention du spectateur. La synchronisation son-image utilise le logiciel Chataigne conçu par Ben Kuper à Grenoble qui permet d’interconnecter toutes les machines ensemble comme une sorte de chef d’orchestre. La circulation de la musique dans les haut-parleurs est réalisée avec le logiciel Spat de l’IRCAM.

Vidéo extraite de la présentation de David Couturier :

Teaser vidéo du projet de David Couturier :

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Projet KYF! avec Fred Faure (Bayonne)

Le batteur Fred Faure a présenté le projet KYF! créé par le Dômes Studio de Bayonne. Il s’agit d’un concert augmenté d’interaction musique-vidéo-lumières. La musique est créée en collaboration par le claviériste Kevin Bucquet influencé par les musiques actuelles entendues lors de son séjour à Berlin pendant plusieurs années et le percussionniste Fred Faure passionné de musiques africaines qui a fait plusieurs voyages au Congo et qui a joué du djembé avant de se mettre à la batterie. Les images et les vidéos conçues par Youri Fernandez sont séquencées par un montage improvisé en temps réel à partir d’un clavier MIDI grâce au logiciel Millumim utilisé pour le théâtre. Le logiciel Ableton Live sert à jouer des boucles qui sont prolongées pendant les solos. L’influence de l’Afrique est présente dans ce spectacle, notamment avec l’utilisation « virtuelle » de la sanza, un instrument africain à lamelles résonantes, montrée dans la vidéo du spectacle projetée durant la table ronde. Les images ne sont pas des séquences fixes, mais des vidéos générées en temps réel. Pour la séquence de sanza, les pouces du musicien jouant l’instrument ont été photographiés sur les différentes lamelles et les sons ont été échantillonnés. On peut ainsi « faire jouer » la sanza artificiellement à partir d’un clavier MIDI et les images correspondantes s’affichent sur l’écran. D’autres éléments africains sont incorporés dans le spectacle, notamment des danseurs qui ont été filmés et qui apparaissent dans la partie vidéo comme une sorte de chorégraphie.

Vidéo extraite de la présentation de Fred Faure :

Teaser vidéo du projet de Fred Faure :

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Débats conclusifs avec les participants d’IMPROTECH

Débats conclusifs avec les participants d’IMPROTECH

La table ronde se concluait par un débat stimulant animé par Georges Bloch qui avait d’emblée lancé une question provocatrice : dans les spectacles associant musique et image, qui a le pouvoir ? Cette question de l’équilibre et des relations de pouvoir entre sons et images est apparue comme l’un des thèmes principaux du débat et de fait, c’est une question centrale dans toute expérimentation de création artistique hybride intégrant les nouvelles technologies. L’autre thème qui a été discuté par la suite était plus technique. Il concernait les modes d’interaction entre sons et images dans de tels projets et les possibilités de dépasser le simple transcodage (scaling ou mapping) entre paramètres musicaux et visuels qui est parfois trop redondant. Les participants du Workshop international IMPROTECH, une cinquantaine de chercheurs et d’artistes venus du monde entier, ont pris part à ce débat en lui donnant une portée très large qui mettait bien en valeur les très beaux projets Cultures connectées présentés tout au long de la matinée.

Vidéo complète du débat :

Crédits

Texte : Marc Chemillier (association Djazz)

Crédits pour les vidéos tournées à l’Estaminet d’Uzeste, 13 août 2023 dans le cadre du workshop international IMPROTECH lors du festival d’Uzeste Hestejada de las arts :
Prise de vue : Yohann Rabearivelo, Delphine Duquesne
Prise de son : Nicolas Blondeau
Montage : Marc Chemillier (association Djazz)
Avec le soutien de l’ERC REACH, de l’ANR MERCI et d’Uzeste musical.

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Culture & Patrimoine
en Nouvelle-Aquitaine
Numérique culturel
Projet soutenu / PopNum

PopNum – Entre les lignes

Visuel PopNum

Pour ce PopNum, le GHRESAC vous propose de découvrir Entre les lignes, parcours numériques et artistiques autour de la Ligne de démarcation !

Le projet

Grâce aux différents capteurs de l’installation, ce sont le vent, le soleil, la pluie, les lianes entrechoquées d’un arbre, votre proximité avec celui-ci, ou encore vos pas qui jouent de la musique et parlent avec les oiseaux.

Cette installation veut ainsi inviter les gens qui la parcourent, à produire de la musique eux-mêmes en s’impliquant dans le processus sonore avec la médiation de la nature. Mélanger les bruits naturels et ceux que produisent le visiteur renvoie bien sûr à la question environnementale car on sait que l’interaction de l’homme avec la nature peut être dangereusement néfaste en termes de déforestation, de réchauffement climatique, de perte de biodiversité, etc.

Mais ce que l’on sait moins, et que Damien Skoracki nous rappelle avec beaucoup de poésie et de maturité artistique, c’est que l’interaction avec la nature se produit dès que l’on s’approche d’une plante et qu’on modifie son champ électrique en touchant une feuille. Il cite Victor Hugo : « C’est une triste chose de penser que la nature parle et que le genre humain n’écoute pas » (Choses vues. Carnets, albums, journaux, Œuvres complètes, vol. 35, tome I, 1870).

Faite de complexité, tout en synthèses sonores qui font émerger des musiques les plus actuelles, c’est une installation organique, vivante, qui nous reconnecte à la nature qui nous entoure.

PopNum | Entre les lignes

Ekosystem est lauréat de l’appel à projets 2022 du programme Cultures Connectées.

PopNum, c’est quoi ?
PopNum, c’est quoi ?

PopNum est une rubrique qui présente en 150 secondes (ou presque) des projets numériques culturels lauréats des dispositifs Cultures Connectées et Tourisme, culture et numérique.

Vous y trouverez des vidéos co-construites par les acteurs culturels lauréats et les services de la Région Nouvelle-Aquitaine, donnant à voir les expérimentations finalisées de création artistique ou dispositifs de médiation intégrant du numérique.

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Culture & Patrimoine
en Nouvelle-Aquitaine
Numérique culturel
Projet soutenu / PopNum

PopNum – KYF!

Visuel PopNum

Pour ce PopNum, Dômes Studios vous propose de découvrir KYF!, un spectacle audiovisuel interactif qui met en scène deux musiciens et un vidéaste interconnectés !

Le projet

Grâce aux différents capteurs de l’installation, ce sont le vent, le soleil, la pluie, les lianes entrechoquées d’un arbre, votre proximité avec celui-ci, ou encore vos pas qui jouent de la musique et parlent avec les oiseaux.

Cette installation veut ainsi inviter les gens qui la parcourent, à produire de la musique eux-mêmes en s’impliquant dans le processus sonore avec la médiation de la nature. Mélanger les bruits naturels et ceux que produisent le visiteur renvoie bien sûr à la question environnementale car on sait que l’interaction de l’homme avec la nature peut être dangereusement néfaste en termes de déforestation, de réchauffement climatique, de perte de biodiversité, etc.

Mais ce que l’on sait moins, et que Damien Skoracki nous rappelle avec beaucoup de poésie et de maturité artistique, c’est que l’interaction avec la nature se produit dès que l’on s’approche d’une plante et qu’on modifie son champ électrique en touchant une feuille. Il cite Victor Hugo : « C’est une triste chose de penser que la nature parle et que le genre humain n’écoute pas » (Choses vues. Carnets, albums, journaux, Œuvres complètes, vol. 35, tome I, 1870).

Faite de complexité, tout en synthèses sonores qui font émerger des musiques les plus actuelles, c’est une installation organique, vivante, qui nous reconnecte à la nature qui nous entoure.

PopNum | Entre les lignes

Ekosystem est lauréat de l’appel à projets 2022 du programme Cultures Connectées.

PopNum, c’est quoi ?
PopNum, c’est quoi ?

PopNum est une rubrique qui présente en 150 secondes (ou presque) des projets numériques culturels lauréats des dispositifs Cultures Connectées et Tourisme, culture et numérique.

Vous y trouverez des vidéos co-construites par les acteurs culturels lauréats et les services de la Région Nouvelle-Aquitaine, donnant à voir les expérimentations finalisées de création artistique ou dispositifs de médiation intégrant du numérique.

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Culture & Patrimoine
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Livre
Zoom sur

Le Chalet Mauriac

Dessin du Chalet Mauriac illustration William Windrestin
Mis à jour le 03 décembre 2024

Autrefois maison de vacances du journaliste et écrivain François Mauriac, le Chalet Mauriac est désormais propriété de la Région Nouvelle-Aquitaine.

Présentation

 

Situé à Saint-Symphorien, en Gironde à la lisière des Landes, le Chalet Mauriac est un lieu entièrement dédié aux résidences de création pour des artistes des domaines du livre, du cinéma et des projets numériques ou transmédias.
Géré par l’ALCA (agence du livre, du cinéma et de l’audiovisuel de Nouvelle-Aquitaine), ce bâtiment propose aussi bien des espaces de création individuels que partagés et offre aux artistes un logement afin de séjourner sur place pendant leur période de résidence.

Disposant de 5 chambres, le Chalet peut donc accueillir 5 artistes simultanément, sur une période allant de 15 jours à deux mois.

Carte Région Nouvelle-Aquitaine - Chalet Mauriac

« À l’issue de la première année de fonctionnement du chalet, nous avons constaté que la mixité des genres, des origines géographiques et des générations étaient grandement appréciée des résidents et porteuse de curiosité et d’enrichissement mutuel. »

ALCA –

En plus des espaces et du matériel proposés au Chalet Mauriac, les résidents bénéficient tous d’un accompagnement personnalisé par les équipes de l’ALCA en amont, afin de préparer leur projet de résidence, et pendant la résidence elle-même, notamment pour la recherche d’interlocuteurs, l’organisation de rencontres avec le public et d’actions de médiation sur le territoire.
Tous les critères de résidence et les services fournis par ALCA aux auteurs accompagnés sont détaillés dans le Répertoire des résidences de création livre et cinéma de Nouvelle-Aquitaine (en téléchargement en fin de l’article).

De plus, ALCA a impulsé un groupe de travail autour des lieux de résidences afin de valoriser le réseau régional des résidences d’écriture. Les rencontres de ce groupe de travail ont abouti à un manifeste, également consultable dans le Répertoire des résidences de création livre et cinéma de Nouvelle-Aquitaine. 

Qui sont les résidents ?

Qui sont les résidents ?

Pour le domaine du livre, la résidence est ouverte aux auteurs et traducteurs ainsi qu’aux éditeurs néo-aquitains ayant un projet de création ou d’édition spécifique.
Côté cinéma et audiovisuel, le chalet accueille des cinéastes et scénaristes pendant la période d’écriture ou développement de leur premier, deuxième ou troisième long métrage.

||| Découvrir : les auteurs accueillis au Chalet Mauriac

Le saviez-vous ?
Le saviez-vous ?

Ce « chalet style Arcachon », selon les mots de François Mauriac, a été construit à la demande de la mère de l’auteur en 1889. Il restera dans la famille Mauriac jusqu’en 2001, année de la vente à la Région Nouvelle-Aquitaine (Région Aquitaine à l’époque).

||| Pour plus d’informations : consultez le dossier d’inventaire dédié à cette bâtisse : Maison dite « chalet Mauriac »

Pour aller plus loin
Pour aller plus loin

En résidence
||| Sur Prologue, l’e-media d’ALCA.

Éclairages consacré aux résidences d’auteurs
||| Consulter le numéro 17.

Répertoire des résidences de création livre et cinéma de Nouvelle-Aquitaine
||| Consulter le PDF.

Réseau régional des résidences d’écritures de Nouvelle-Aquitaine
||| Sur le site d’ALCA.

Les Résidences pour l’art d’écrire, un réseau national pour défendre la création
||| Sur Prologue, l’e-media d’ALCA.

En savoir plus
Les articles du dossier

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