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Projet : Qu’est-ce que tu penses de nous ?

Projet Qu'est-ce que tu penses de nous ? © Tidiane Berté
Mis à jour le 11 janvier 2024

Du 5 au 9 décembre 2022, 3 membres de Collectif Or Normes ont donné une master class aux étudiants du master [Arts], de la Faculté de Lettres et Langues de Poitiers. Découvrez un des travaux réalisé par les étudiants.

« Notre projet autour de la bande dessinée Carbone et Silicium est basé sur la scène de la création des corps. Ce passage nous a beaucoup intéressés vis-à-vis des clichés corporels venant de la société. »

Extrait de la note d’intention rédigée par les étudiants.

Pour augmenter cette scène d’ouverture, Marine a eu l’idée d’aller rechercher d’autres matières graphiques par l’intégration des différents corps présents dans la bande dessinée pour les superposer, grâce au vidéo-mapping, au corps « matériel » de la comédienne.

Au début de chaque chapitre de la bande dessinée il y a un nouveau visage qui apparaît, le lecteur suit l’évolution physique de Carbone et Silicium au fil des chapitres. Cette redondance graphique est comme une balise chronologique, un repère temporel qui est ainsi instauré pour le lecteur de la bande dessinée. Pour le spectateur de cette performance, ces différents corps qui sont vidéo-mappés sur le corps de la comédienne rythment la métamorphose du corps, accompagnée des voix off qui laissent également entendre les éléments de transformation du corps. En ce sens et par le dispositif technique utilisé, le corps façonne l’image qui elle-même se superpose au corps. Une couche de signifiance supplémentaire est alors exposée. Le discours est alors pris en charge par le média image.

En termes de réception de cette forme théâtrale par le public, l’accueil des spectateurs a également été scénarisé. Par groupe de cinq personnes, le public patiente dans le couloir, face à un ascenseur, jusqu’à ce qu’une comédienne vienne le chercher pour les conduire jusqu’à la porte du laboratoire en lui ordonnant de rester où il est et de ne pas entrer à l’intérieur du laboratoire. Le public se retrouve alors en position de voyeur, comme s’il était témoin d’une expérience à laquelle il n’aurait pas dû assister initialement.

Au sein de cette forme théâtrale, les écritures plurielles ont été celles de l’écriture du vivant, du vidéo-mapping, des voix off et du sound design. L’écriture sonore a grandement participé à la configuration d’un environnement, initialement universitaire, en un laboratoire scientifique. L’écriture du son a été motrice dans le processus créatif puisque dans ce groupe de travail il y a trois musiciens. Ils ont alors passé un long moment à jouer de la guitare basse avec David Couturier pour ensuite transformer les sons grâce aux différents outils utilisés et c’est ainsi que l’écriture du son a engagé les autres écritures.

De plus, grâce au matériel mis à disposition pour les étudiants, les évidences artistiques sont venues au fur et à mesure du processus créatif.

Article rédigé par Manon Picard, Collectif Or Normes.

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