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Black Ink : une romance à tiroirs

Black Ink © William Windrestin

Black Ink est une maison d’édition spécialisée dans la romance. Installée près de la Rochelle, elle porte un projet à tiroirs avec plusieurs engagements économiques et environnementaux en faveur des auteur·e·s et du savoir-faire local.

Quelques années avant l’explosion de la romance en librairie, Sarah Berziou, elle-même amatrice du genre, lance sa propre maison d’édition à compte d’éditeur en octobre 2016.
Conseillère en insertion professionnelle, elle se forme sur divers aspects de l’édition (droit de la propriété intellectuelle, correction professionnelle…) et édite son premier livre, en février 2017, en seulement 100 exemplaires.
Elle passe alors les portes de l’Imprimerie de la Sèvre, à Niort, et ne les refermera plus ! Vincent Gardrat a non seulement été le premier imprimeur à accepter de travailler avec elle mais il a su s’adapter pour répondre aux besoins grandissant de la maison d’édition et rester l’imprimeur de Black Ink, avec des tirages allant de 2000 à 8000 exemplaires par titre à ce jour.

Reportage vidéo

Mais alors, comment concilier impression en France et réussite économique ?
Découvrez l’histoire du succès de Black Ink : une maison d’édition qui parle d’amour, avec 300 titres au catalogue, 70 auteur·e·s, pour 1 million de chiffre d’affaire annuel ; le tout imprimé en local !

Un modèle économique engagé

Un modèle économique engagé

Outre le choix d’imprimer en local, malgré le surcoût par rapport à des imprimeurs étrangers, Black Ink est historiquement diffusé en numérique par un distributeur indépendant français (immatériel•fr), toujours pour des raisons éthiques plus qu’économiques. La maison d’édition a également misé sur l’emploi en recrutant des salariés plutôt que de faire appel à des prestations free-lance, notamment pour les postes de correcteur, de communication…

Une rémunération des auteur·e·s plus régulière

Une rémunération des auteur·e·s plus régulière

Black Ink verse les droits d’auteur sur les titres vendus tous les trimestres et non annuellement comme pratiqué massivement dans le monde de l’édition.
De plus, le pourcentage reversé à l’auteur·e est supérieur aux moyennes nationales, aussi bien pour les livres numériques que papier.

L’explosion de la romance

L’explosion de la romance

Longtemps dépeinte comme un sous genre littéraire, le mépris pour la romance s’étiole au fur et à mesure que les ventes augmentent ! Et pour cause, « en un an, les Français ont acheté plus de 6 millions d’ouvrages de ce type, soit deux fois plus que l’année précédente (2022) », constate Sandrine Vigroux, de la société d’études de marché GfK.

Toujours d’après les chiffres de GfK, en 2023, la romance représente 7% du marché du livre, hors éditions numériques. Fin mars 2023, trois titres de romance étaient dans le Top 10 des ventes : Jamais plus de Colleen Hoover en 4ème position, le Volume 2 de Captive de Sarah Rivens en 6ème position et A tout jamais de Colleen Hoover en 9ème position.

L’éditeur néo-aquitain Black Ink bénéficie de cet engouement pour la romance et ses sous-genres (dark romance, romantasy…). Certains de ses titres ont été rachetés par de plus grosses maisons d’édition pour des rééditions en format poche. Black Ink envoie même, depuis juillet 2024, ses livres outre-Atlantique, au Québec.

Si Black Ink est la seule maison d’édition en Nouvelle-Aquitaine spécialisée dans la romance, d’autres maisons du territoire ont développé des collections « romance » dans leur catalogue à l’image de Elixyria (Creuse), Plume Libre (Landes) et Plume de papier (Gironde).

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