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Journée d’étude autour du projet « Il s’est déjà passé quelque chose »

Intervention à l'école de Peyrelevade © Charlotte Victoire

À l’initiative de Peuple et Culture Corrèze, trois artistes proches du travail de Marc Pataut venus vivre et habiter sur la montagne limousine sont invité·es pour travailler à ses côtés : d’anciennes étudiantes, Charlotte Victoire (artiste-chercheuse et travailleuse sociale), Olga Boudin (peintre, photographe et éditrice) et Jean‑Robert Dantou (photographe documentaire, membre de l’Agence VU).

Le travail collectif entre Peyrelevade, Faux‑la‑Montagne, La Villedieu et Lacelle a suivi le fil d’une question commune : une invention de formes artistiques peut- elle nourrir une pratique politique du territoire ?
Cette question sera mise en partage lors de la journée d’étude, travaillée dans un premier temps de manière collective et ouverte sur différentes formes artistiques, puis resserrée l’après-midi sur la question de la photographie documentaire.

Sélectionné en 2021 dans le cadre de l’appel à projets « Coopération, création et territoires » Réseau ASTRE, DRAC et Région Nouvelle-Aquitaine.

Programme

  • 9h30 – 10h : Accueil, café.
  • 10h – 12h30 : Atelier de lecture collective, conduit par Charlotte Victoire selon la méthode de l’arpentage, pour se saisir des problématiques abordées lors de cette journée d’étude. Avec cet outil d’éducation populaire, nous nous répartirons la lecture d’un corpus de textes et d’images, puis mettrons en commun les questions et les réflexions qu’ils nous inspirent et réaliserons une carte des idées.
  • 12h30 – 13h30 : Repas, chacun·e apporte quelque chose à partager.
  • 13h30 – 14h : Visite de l’exposition «Ancrer l’invisible» de Caroline Monnet au Centre d’art.
  • 14h – 15h30 : Mise en récit et images du projet par Manée Teyssandier, Charlotte Victoire, Jean-Robert Dantou et Marc Pataut.
  • 15h45 – 17h30 : De l’ambiguïté des usages sociaux de la photographie documentaire. Intervention de Jorge Ribalta à partir du travail et des expositions qu’il a organisées sur l’histoire de la photographie documentaire et sur les relations entre pratique artistique et combat politique.

Les intervenants

Travailleuse sociale avant d’être diplômée des Beaux-arts de Paris en 2018 et de l’école de la photographie de Arles en 2020, elle vit et travaille aujourd’hui sur le Plateau de millevaches, où elle s’active notamment au sein du Syndicat de la montagne limousine et du Laboratoire d’arts textiles. Elle s’est installée dans la région en 2017 via le projet artistique et collectif de l’Amicale mille feux avec lequel elle a participé en 2020 à la résidence Utopia du CIAP de l’île de Vassivière. Depuis elle a rejoint un séminaire de recherches-actions du réseau des CREFAD, réseau d’associations d’éducation populaire, et explore l’hybridation entre pratique artistique et sociale.

Il est photographe documentaire, membre de l’Agence VU’. Il réalise dans le cadre du programme Science, Art, Création et Recherche de PSL une thèse de doctorat intitulée « Tenir ou s’effondrer », au département Arts de l’École normale supérieure. Il a une double formation de photographe (ENS Louis Lumière) et de sociologue (ENS-EHESS). Il explore depuis une quinzaine d’années les interactions possibles entre photographie et sciences sociales, autour de problématiques liées à la santé mentale, aux migrations et aux territoires des marges. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, notamment Les murs ne parlent pas, Kehrer Verlag, 2015, pour lequel il est lauréat du Prix du Livre de Photographie de l’année au festival Photo España 2016. Il partage aujourd’hui son temps entre enseignement de la photographie documentaire (ENS, Agence VU’), commandes institutionnelles, résidences artistiques et travaux de recherche documentaire.

Elle est née à Pontoise le 8 novembre 1991, vit et travaille à Lacelle, sur la montagne limousine. Elle étudie le graphisme avant d’intégrer les Beaux-arts de Paris, avec Marc Pataut comme chef d’atelier. Elle en sort diplômée en 2018, avec un travail mêlant peinture, photographie et documentation politique. Depuis 2017, elle est membre du collectif Amicale Mille Feux et participe au programme Utopia du CIAP-île de Vassivière en 2020. En 2019, elle fonde la maison d’édition Hourra qu’elle continue de diriger. En 2020 puis en 2021, ses peintures font l’objet d’expositions personnelles à Treignac Projet.

Il vit et travaille à Aubervilliers. Il a étudié dans l’atelier du sculpteur Etienne-Martin à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, dont il sort diplômé en 1975. Il a enseigné la photographie dans cette même école de 2001 à 2018. Il a notamment exposé en 1997 à la Documenta X de Kassel (son travail sur le terrain du Cornillon). En 1998/2000 avec Peuple et Culture Corrèze dans l’église Saint-Pierre de Tulle Sortir la tête, puis en 2000, Pays, paroles, images, La Boîte en zinc, Chanteix, dans la grange d’Yves et Sylvette Lidove à Gumond et au Foyer culturel, Serilhac. En 2003/2006, toujours ou jamais, avec l’unité de pédopsychiatrie du CHU de Limoges et l’Agence Technique Culturelle de la Région Limousin (artothèque). En 2018 Primeras tentativas au Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia à Madrid en Espagne et en 2019 au Jeu de Paume à Paris, Marc Pataut, de proche en proche.

Il est un artiste, chercheur, éditeur et commissaire d’exposition indépendant. Il vit à Barcelone, en Espagne. Ces dernières années son travail a été exposé au CRP Nord-Pas de Calais (Douchy-les‑Mines, France), à la Linea di Confine per la fotografia contemporanea (Rubiera, Italie), au Württembergischer Kunstverein (Stuttgart, Allemagne), La Virreina (Barcelone, Espagne) et la Fundación Mapfre (Madrid, Espagne). Au Musée Reina Sofia de Madrid, il a organisé une tétralogie d’expositions qui composent une histoire politique de la photographie documentaire, dont A Hard, Merciless Light. The Worker-Photography Movement, 1926-1939 (2011), Not Yet. Sur la réinvention du documentaire et la critique du modernisme (2015), Marc Pataut. Premières tentatives (2018) et Généalogies documentaires. Photographie, 1848-1917 (2022).

Created by Ricardo Moreira from The Noun Project
Date et lieu

Samedi 4 mars au CIAP, île de Vassivière (87)

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